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En [[1771]], un aventurier [[Arabes d'Indonésie|arabe]] originaire du [[Hadramaout]], Abdurrahman al Kadrie, qui se disait descendant du [[prophète]] de l'islam [[Mahomet]]<ref>[http://www.4dw.net/royalark/Indonesia/pontian2.htm Genealogy Dinasti al-Kadri di Royal Ark]</ref>, attiré par des rumeurs sur l'existence de mines de diamant dans l'ouest de Bornéo, fonde [[Pontianak]] sur l'emplacement d'un ancien comptoir maritime. Afin de légitimer sa position, il épouse d'abord une fille du prince de [[Mempawah]] puis une fille du sultan de [[sultanat de Banjar|Banjar]].
En [[1771]], un aventurier [[Arabes d'Indonésie|arabe]] originaire du [[Hadramaout]], Abdurrahman al Kadrie, qui se disait descendant du [[prophète]] de l'islam [[Mahomet]]<ref>[http://www.4dw.net/royalark/Indonesia/pontian2.htm Genealogy Dinasti al-Kadri di Royal Ark]</ref>, attiré par des rumeurs sur l'existence de mines de diamant dans l'ouest de Bornéo, fonde [[Pontianak]] sur l'emplacement d'un ancien comptoir maritime. Afin de légitimer sa position, il épouse d'abord une fille du prince de [[Mempawah]] puis une fille du sultan de [[sultanat de Banjar|Banjar]].


Peu de temps après la fondation du sultanat, en [[1775]], des Chinois fondent une ''[[kongsi]]'' (association économique) pour exploiter l'or dans l'intérieur.
Peu de temps après la fondation du sultanat, en [[1775]], des Chinois fondent une ''[[kongsi|gōngsī]]'' (association économique) pour exploiter l'or dans l'intérieur.


Al Kadrie s'allie à la VOC ([[Compagnie hollandaise des Indes orientales]]). Celle-ci le reconnaît comme [[sultan]] de Pontianak en [[1779]].
Al Kadrie s'allie à la VOC ([[Compagnie néerlandaise des Indes orientales]]). Celle-ci le reconnaît comme [[sultan]] de Pontianak en [[1779]].


Au début du {{XIXe siècle}}, l'ouest de [[Bornéo]] est marqué par la rivalité entre Anglais et Hollandais. Les Hollandais signent des traités avec les différents États de la côte, dont le sultanat de Pontianak. Cet intérêt hollandais pour la région se heurte à la résistance des ''kongsi'' chinoises qui contrôlent les mines d'or de l'intérieur.
Au début du {{XIXe siècle}}, l'ouest de [[Bornéo]] est marqué par la rivalité entre Anglais et Néerlandais. Les Néerlandais signent des traités avec les différents États de la côte, dont le sultanat de Pontianak. Cet intérêt néerlandais pour la région se heurte à la résistance des ''gōngsī'' chinoises qui contrôlent les mines d'or de l'intérieur.


L'expansion de Pontianak, avec l'appui des Hollandais, est marquée par la prise de [[Sambas]], dans le nord aux [[Bugis]], et la destruction du [[royaume de Sukadana]] dans le sud. Pontianak est en concurrence avec l'État pirate de Sambas pour le contrôle des habitants de l'amont des fleuves et des entreprises chinoises (''kongsi'') qui exploitent les mines d'or et de diamants. Puis les Hollandais se retirent de Pontianak.
L'expansion de Pontianak, avec l'appui des Néerlandais, est marquée par la prise de [[Sambas]], dans le nord aux [[Bugis]], et la destruction du [[royaume de Sukadana]] dans le sud. Pontianak est en concurrence avec l'État pirate de Sambas pour le contrôle des habitants de l'amont des fleuves et des ''gōngsī'' qui exploitent les mines d'or et de diamants. Puis les Néerlandais se retirent de Pontianak.


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[[File:COLLECTIE TROPENMUSEUM Ide Anak Agung Gde Agung in gesprek met Sultan Hamid II van Pontianak TMnr 10018600.jpg|thumb|Le sultan Hamid II de Pontianak (à droite) conversant avec le prince [[bali]]nais Ida Anak Agung Gde Agung (1949)]]
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Durant l'[[occupation japonaise des Indes néerlandaises]], le sultan Sjarif Muhammad Alkadrie et deux de ses fils sont décapités par les Japonais lors du [[massacre de Mandor]].
Durant l'[[occupation japonaise des Indes néerlandaises]], le sultan Sjarif Muhammad Alkadrie et deux de ses fils sont décapités par les Japonais lors du [[massacre de Mandor]].


En [[1953]], le sultan Hamid II est condamné à 10 ans de prison pour avoir pris le parti des Hollandais lors de la période dite de la {{Citation|[[révolution indonésienne|Révolution]]}}, c'est-à-dire la lutte pour la défense de la jeune République d'Indonésie (1945-49). Après sa mort en [[1978]], le trône reste vacant. Son palais Qadriah, au bord du fleuve [[Kapuas]], est transformé en musée.
En [[1953]], le sultan Hamid II est condamné à 10 ans de prison pour avoir pris le parti des Néerlandais lors de la période dite de la {{Citation|[[révolution indonésienne|révolution]]}}, c'est-à-dire la lutte pour la défense de la jeune république d'Indonésie (1945-49). Après sa mort en [[1978]], le trône reste vacant. Son palais Qadriah, au bord du fleuve [[Kapuas]], est transformé en musée.


En {{date||janvier|2004}}, un neveu de Hamid est intronisé comme nouveau sultan<ref>"Return of the sultans", ''Inside Indonesia'', avril-juin 2004</ref>.
En {{date||janvier|2004}}, un neveu de Hamid est intronisé comme nouveau sultan<ref>"Return of the sultans", ''Inside Indonesia'', avril-juin 2004</ref>.
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[[Catégorie:Royaume malais|Pontianak]]
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[[Catégorie:Kalimantan occidental]]
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[[Catégorie:État musulman d'Indonésie|Pontianak]]
[[Catégorie:État fondé au XVIIIe siècle]]
[[Catégorie:État disparu au XXe siècle]]
[[Catégorie:Ancien sultanat|Pontianak]]

Dernière version du 15 décembre 2023 à 00:58

Sultanat de Pontianak

1771 – 

Drapeau Blason
Informations générales
Capitale Pontianak
Langue(s) Malais
Religion islam
Histoire et événements
1771 Fondation

Sultan
Le palais Kadriyah des sultans de Pontianak
Réception chez le sultan de Pontianak vers 1930

Le sultanat de Pontianak est un État princier d'Indonésie situé dans la province de Kalimantan occidental dans l'île de Bornéo. Le palais des sultans, appelé « palais Kadariah » du nom du fondateur du sultanat, Abdurrahman al Kadrie, se trouve dans la ville de Pontianak, la capitale de la province.

En 1771, un aventurier arabe originaire du Hadramaout, Abdurrahman al Kadrie, qui se disait descendant du prophète de l'islam Mahomet[1], attiré par des rumeurs sur l'existence de mines de diamant dans l'ouest de Bornéo, fonde Pontianak sur l'emplacement d'un ancien comptoir maritime. Afin de légitimer sa position, il épouse d'abord une fille du prince de Mempawah puis une fille du sultan de Banjar.

Peu de temps après la fondation du sultanat, en 1775, des Chinois fondent une gōngsī (association économique) pour exploiter l'or dans l'intérieur.

Al Kadrie s'allie à la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientales). Celle-ci le reconnaît comme sultan de Pontianak en 1779.

Au début du XIXe siècle, l'ouest de Bornéo est marqué par la rivalité entre Anglais et Néerlandais. Les Néerlandais signent des traités avec les différents États de la côte, dont le sultanat de Pontianak. Cet intérêt néerlandais pour la région se heurte à la résistance des gōngsī chinoises qui contrôlent les mines d'or de l'intérieur.

L'expansion de Pontianak, avec l'appui des Néerlandais, est marquée par la prise de Sambas, dans le nord aux Bugis, et la destruction du royaume de Sukadana dans le sud. Pontianak est en concurrence avec l'État pirate de Sambas pour le contrôle des habitants de l'amont des fleuves et des gōngsī qui exploitent les mines d'or et de diamants. Puis les Néerlandais se retirent de Pontianak.

Le sultan Hamid II de Pontianak (à droite) conversant avec le prince balinais Ida Anak Agung Gde Agung (1949)

Durant l'occupation japonaise des Indes néerlandaises, le sultan Sjarif Muhammad Alkadrie et deux de ses fils sont décapités par les Japonais lors du massacre de Mandor.

En 1953, le sultan Hamid II est condamné à 10 ans de prison pour avoir pris le parti des Néerlandais lors de la période dite de la « révolution », c'est-à-dire la lutte pour la défense de la jeune république d'Indonésie (1945-49). Après sa mort en 1978, le trône reste vacant. Son palais Qadriah, au bord du fleuve Kapuas, est transformé en musée.

En , un neveu de Hamid est intronisé comme nouveau sultan[2].

Liste des sultans de Pontianak

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No Nom Règne
1 Abdurrahman al Kadrie 1771-1808
2 Kasim 1808-1819
3 Osman 1819-1855
4 Hamid 1855-1872
5 Yusuf 1872-1895
6 Muhammad 1895-1944
7 Thaha 1944-1945
8 Hamid II 1945-1950
9 Abubakar[3] -

Notes et références

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