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« Style troubadour » : différence entre les versions

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{{Voir homonyme|Troubadour (homonymie)}}
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{{sources à lier|date=février 2018}}
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[[Image:Fleury-François Richard - Valentine of Milan Mourning her Husband, the Duke of Orléans.JPG|thumb|upright=1.5|''[[Valentine de Milan pleurant la mort de son époux|Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d'Orléans]]'', peinture de [[Fleury François Richard]] (vers [[1802]], [[musée de l'Ermitage]], [[Saint-Pétersbourg]])]]
[[Image:Fleury-François Richard - Valentine of Milan Mourning her Husband, the Duke of Orléans.JPG|vignette|redresse|[[Fleury François Richard]], ''[[Valentine de Milan pleurant la mort de son époux|Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d'Orléans]]'' (vers 1802), [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]].]]
Le '''style troubadour''' est un mouvement artistique émergeant sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration française]], qui s'épanouit dans la première moitié du {{s|XIX|e}}, et tendant à réinventer et s'approprier par les différents arts, une atmosphère idéalisée du [[Moyen Âge]] et de la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]].
Le '''style troubadour''' est un mouvement artistique émergeant sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration française]], qui s'épanouit dans la première moitié du {{s|XIX}}, et tendant à réinventer et s'approprier par les différents arts, une atmosphère idéalisée du [[Moyen Âge]] et de la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]].


Il peut apparaître comme une réaction au mouvement [[Néoclassicisme|néoclassique]] puis au [[style Empire]]. L'influence du [[style néo-gothique]] anglais, apparu dans le dernier tiers du {{XVIIIe}} siècle, est cependant tout aussi manifeste, ce qui conduit les spécialistes à voir dans l'imagerie troubadour l'une des composantes du [[romantisme]].
Il peut apparaître comme une réaction au mouvement [[Néoclassicisme|néoclassique]] puis au [[style Empire]]. L'influence du [[style néo-gothique]] anglais, apparu dans le dernier tiers du {{s|XVIII}}, est cependant tout aussi manifeste, ce qui conduit les spécialistes à voir dans l'imagerie troubadour l'une des composantes du [[romantisme]].


== Histoire ==
== Histoire ==
[[Fichier:IngresRaffaelAndFornarina.jpg|vignette| [[Jean-Auguste-Dominique Ingres|Ingres]] : ''Raffael et La Fornarina'', 1814.]]
[[Fichier:IngresRaffaelAndFornarina.jpg|vignette|redresse|[[Jean-Auguste-Dominique Ingres]] : ''Raffaël et La Fornarina'' (1814), [[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]], [[Fogg Art Museum]].]]
[[Fichier:Pierre-Henri Révoil - René d'Anjou at Palamède de Forbin - WGA19322.jpg|thumb|[[Pierre Révoil]] : ''René d'Anjou chez Palamède de Forbin'', vers 1827.]]
[[Fichier:Pierre-Henri Révoil - René d'Anjou at Palamède de Forbin - WGA19322.jpg|vignette|redresse|[[Pierre Révoil]], ''René d'Anjou chez Palamède de Forbin'' (vers 1827), collection particulière.]]
La « redécouverte » ou la réappropriation de l'imaginaire médiéval est l'une des curiosités intellectuelles du début du {{s-|XIX|e}} français. Ce passé imprégnait l'[[Ancien Régime]] de par les institutions et rites qui lui étaient attachés, et maintenait l'organisation politique du royaume de France dans l'axe de traditions définies comme immuables. C'est le propre de la [[Révolution française]] d'avoir effectivement bousculé cet ordre<ref name=":1" />.
La « redécouverte » ou la réappropriation de l'imaginaire médiéval est l'une des curiosités intellectuelles du début du {{s-|XIX}} français. Ce passé imprégnait l'[[Ancien Régime]] de par les institutions et rites qui lui étaient attachés, et maintenait l'organisation politique du royaume de France dans l'axe de traditions définies comme immuables. C'est le propre de la [[Révolution française]] d'avoir effectivement bousculé cet ordre<ref name=":1" />.
En exhumant les restes des rois, en mettant « sur le marché » une multitude d'objets, d'œuvres d'art, d'éléments d'architecture médiévale, les révolutionnaires leur « redonnèrent vie »<ref>François Pupil, ''Le style troubadour ou la nostalgie du bon vieux temps'', Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1985, 560 <abbr>p.</abbr> <small>([[International Standard Book Number|ISBN]] [[Spécial:Ouvrages de référence/2-86480-173-6|2-86480-173-6]], [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34836102b.public 34836102])</small></ref>.
En exhumant les restes des rois, en mettant « sur le marché » une multitude d'objets, d'œuvres d'art, d'éléments d'architecture médiévale, les révolutionnaires leur « redonnèrent vie »<ref>François Pupil, ''Le style troubadour ou la nostalgie du bon vieux temps'', Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1985, {{nb p.|560}} {{ISBN|2-86480-173-6}}, [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34836102b.public 34836102]).</ref>.


Le Musée des monuments français, établi dans l'ancien couvent qui deviendra l'[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts]] de Paris en 1820, fait, de tous ces glorieux débris du [[Moyen Âge]], autant de sujets d'admiration pour le public et de modèles d'inspiration pour les élèves des sections de gravure, peinture et sculpture (mais pas ceux d'architecture puisque son enseignement avait été dissocié des Beaux-Arts et réuni à celui de l'[[École polytechnique (France)|École centrale des travaux publics]] sous la direction de [[Jean Nicolas Louis Durand|Durand]], promoteur de l'architecture néoclassique sévère qui caractérise le style de la Convention et du Consulat). C'est plus tard, à partir de la Restauration et sous l'impulsion de [[Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy|Quatremère de Quincy]] et de [[Prosper Mérimée|Mérimée]], qu'une nouvelle tradition d'enseignement de l'architecture se reconstitue aux Beaux-Arts, en marge de l'école officielle déclinante, à partir d'ateliers privés qui comportaient des architectes diocésains travaillant pour les monuments historiques, qui donneront naissance à la fondation de la [[Académie d'architecture|Société centrale des architectes]] et qui rendront possible en architecture l'expression du style troubadour<ref name=":0" />.
Le [[Musée des Monuments français (1795)|musée des Monuments français]], établi dans l'ancien couvent qui deviendra l'[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts]] de [[Paris]] en 1820, fait, de tous ces glorieux débris du [[Moyen Âge]], autant de sujets d'admiration pour le public et de modèles d'inspiration pour les élèves des sections de gravure, peinture et sculpture (mais pas ceux d'architecture puisque son enseignement avait été dissocié des Beaux-Arts et réuni à celui de l'[[École polytechnique (France)|École centrale des travaux publics]] sous la direction de [[Jean Nicolas Louis Durand|Durand]], promoteur de l'architecture néoclassique sévère qui caractérise le style de la Convention et du Consulat). C'est plus tard, à partir de la Restauration et sous l'impulsion de [[Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy|Quatremère de Quincy]] et de [[Prosper Mérimée|Mérimée]], qu'une nouvelle tradition d'enseignement de l'architecture se reconstitue aux Beaux-Arts, en marge de l'école officielle déclinante, à partir d'ateliers privés qui comportaient des architectes diocésains travaillant pour les monuments historiques, qui donneront naissance à la fondation de la [[Académie d'architecture|Société centrale des architectes]] et qui rendront possible en architecture l'expression du style troubadour<ref name=":0" />.


La résurgence du sentiment chrétien dans sa dimension artistique, avec la parution en 1802 du ''[[Génie du Christianisme]]'', joua un grand rôle en faveur d'une peinture, d'une sculpture et d'une littérature édifiantes souvent inspirées par la religion <ref name=":5">[[André Lagarde]] et [[Laurent Michard]], , [[Éditions Bordas]], 1969 <small>([[International Standard Book Number|ISBN]] [[Spécial:Ouvrages de référence/2-04-000050-X|2-04-000050-X]])</small> p. 44. ''[[Génie du christianisme|Génie du Christianisme]]'' (I,1,1)</ref>.
La résurgence du sentiment chrétien dans sa dimension artistique, avec la parution en 1802 du ''[[Génie du Christianisme]]'', joua un grand rôle en faveur d'une peinture, d'une sculpture et d'une littérature édifiantes souvent inspirées par la religion <ref name=":5">[[André Lagarde]] et [[Laurent Michard]], , [[Éditions Bordas]], 1969, {{p.|44}} {{ISBN|2-04-000050-X}}. ''[[Génie du christianisme|Génie du Christianisme]]'' (I,1,1).</ref>.


Artistes et écrivains rejetèrent le rationalisme néo-antique de la [[Révolution française|Révolution]] et se tournèrent vers un passé chrétien glorieux<ref name=":5" />. Les progrès de l'histoire et de l'archéologie accomplis au cours du {{XVIIIe siècle}} portent leurs fruits, en premier, dans la peinture. Paradoxalement ces peintres du passé ignorent les primitifs de la peinture française, trouvant leur style trop académique et pas assez anecdotique.
Artistes et écrivains rejetèrent le rationalisme néo-antique de la [[Révolution française|Révolution]] et se tournèrent vers un passé chrétien glorieux<ref name=":5" />. Les progrès de l'histoire et de l'archéologie accomplis au cours du {{s-|XVIII}} portent leurs fruits, en premier, dans la peinture. Paradoxalement ces peintres du passé ignorent les primitifs de la peinture française, trouvant leur style trop académique et pas assez anecdotique.


[[Napoléon Ier|Napoléon]] lui-même ne dédaignait pas ce courant : il avait pris comme emblème le semis d'abeilles d'or retrouvé au {{s-|XVII|e}} sur la tombe du roi mérovingien [[Childéric Ier|Childéric]], et se voyait bien comme un continuateur de la royauté française. Une sorte de reconnaissance officielle du Moyen Âge fut opérée par la cérémonie du Sacre de Napoléon. Reprenant l'usage des rois de France (mais à Paris), le futur empereur tenta de reprendre à son profit les usages royaux : peut-être même dans ses manifestations miraculeuses, ''[[Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa]]'' d'[[Antoine-Jean Gros]] a été lue comme une version réactualisée des Rois thaumaturges.
{{Souverain-|Napoléon Ier}} lui-même ne dédaignait pas ce courant : il avait pris comme emblème le semis d'abeilles d'or retrouvé au {{s-|XVII}} sur la tombe du roi mérovingien [[Childéric Ier|Childéric]], et se voyait bien comme un continuateur de la royauté française. Une sorte de reconnaissance officielle du Moyen Âge fut opérée par la cérémonie du Sacre de Napoléon. Reprenant l'usage des rois de France (mais à Paris), le futur empereur tenta de reprendre à son profit les usages royaux : peut-être même dans ses manifestations miraculeuses, ''[[Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa]]'' d'[[Antoine-Jean Gros]] a été lue comme une version réactualisée des Rois thaumaturges.


== Littérature ==
== Littérature ==
C'est en France avec l'adaptation et la publication à partir de 1778 des anciens romans de chevalerie par le [[Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan|comte de Tressan]] (1707-1783) dans la ''Bibliothèque des romans'', mais surtout un peu avant en Angleterre, que l'intérêt du public pour le Moyen Âge commence à se manifester dans la littérature, notamment avec les premiers romans fantastiques, comme ''[[le Château d'Otrante]]'', qui inspirèrent à la fin du {{s-|XVIII|e}} des écrivains français comme [[Marquis de Sade|Donatien de Sade]] avec son ''Histoire secrète d'Adélaïde de Bavière, reine de France''. Ensuite, c'est la traduction en français à partir de 1820 et l'immense succès des romans de [[Walter Scott]] comme ''[[Ivanhoé]]'', ''[[Quentin Durward]]'' <ref name=":5" />.
C'est en France avec l'adaptation et la publication à partir de 1778 des anciens romans de chevalerie par le [[Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan|comte de Tressan]] (1707-1783) dans la ''Bibliothèque des romans'', mais surtout un peu avant en Angleterre, que l'intérêt du public pour le Moyen Âge commence à se manifester dans la littérature, notamment avec les premiers romans fantastiques, comme ''[[le Château d'Otrante]]'', qui inspirèrent à la fin du {{s-|XVIII|e}} des écrivains français comme [[Marquis de Sade|Donatien de Sade]] avec son ''Histoire secrète d'Adélaïde de Bavière, reine de France''. Ensuite, c'est la traduction en français à partir de 1820 et l'immense succès des romans de [[Walter Scott]] comme ''[[Ivanhoé]]'', ''[[Quentin Durward]]'' <ref name=":5" />.
[[Fichier:Félicie de fauveau, monumento alla poetessa louise de favreau, 1854.JPG|vignette|[[Félicie de Fauveau]], ''Monument à Louise Favreau'' (1854), [[Florence]], [[Basilique Santa Croce de Florence|basilique Santa Croce]]]]
[[Fichier:Félicie de fauveau, monumento alla sorella poetessa louise de fauveau, 1854.jpg|vignette|redresse|[[Félicie de Fauveau]], ''Monument à Louise Favreau'' (1854), [[Florence]], [[Basilique Santa Croce de Florence|basilique Santa Croce]].]]


== Peinture ==
== Peinture ==
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== Sculpture ==
== Sculpture ==
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* [[Félicie de Fauveau]] (1802-1886).
* [[Félicie de Fauveau]] (1802-1886).
* [[Marie d'Orléans (1813-1839)|Marie d'Orléans]] (1813-1839).

* [[Marie d'Orléans (1813-1839)|Marie d'Orléans]] (1813-1839).


== Architecture ==
== Architecture ==
[[Fichier:Chateau de Challain.JPG|thumb|Le [[château de Challain-la-Potherie]], [[Anjou]].]]
[[Fichier:Chateau de Challain.JPG|vignette|redresse|Le [[château de Challain-la-Potherie]], [[Maine-et-Loire]].]]
On observe au {{s-|XVIII|e}} un engouement pour l'architecture médiévale, issu de l'Angleterre ou fleurit le [[style néogothique]], mais qui, en France reste limité à certaines [[fabrique]]s féodales que l'on trouve dans des parcs de châteaux.
On observe au {{s-|XVIII}} un engouement pour l'architecture médiévale, issu de l'Angleterre ou fleurit le [[style néogothique]], mais qui, en France reste limité à certaines [[fabrique]]s féodales que l'on trouve dans des parcs de châteaux.


Après sa disparition en peinture, le style troubadour semble se poursuivre, ou renaître dans l'architecture, les arts décoratifs, la littérature et le théâtre. L{{'}}''{{langue|en|[[Abbotsford (Écosse)|Abbotsford House]]}}'', construite en Écosse à partir de 1800 par [[Walter Scott]], est l'archétype des châteaux néo-gothiques ou [[Style néo-Renaissance|néo Renaissance]] mélangeant des éléments d'architecture récupérés et des pastiches.
Après sa disparition en peinture, le style troubadour semble se poursuivre, ou renaître dans l'architecture, les arts décoratifs, la littérature et le théâtre. L{{'}}''{{langue|en|[[Abbotsford (Écosse)|Abbotsford House]]}}'', construite en Écosse à partir de 1800 par [[Walter Scott]], est l'archétype des châteaux néo-gothiques ou [[Style néo-Renaissance|néo Renaissance]] mélangeant des éléments d'architecture récupérés et des pastiches.


=== Édifices troubadours ===
=== Édifices troubadours ===
*[[Château de Mont-l'Évêque]], dans l'[[Oise (département)|Oise]], ancienne résidence des évêques de [[Senlis (Oise)|Senlis]] ;
* [[Château de Mont-l'Évêque]], dans l'[[Oise (département)|Oise]], ancienne résidence des évêques de [[Senlis (Oise)|Senlis]].
*Le Château de la Reine Blanche, aux [[étangs de Commelles]] dans l'[[Oise (département)|Oise]] ;
* Château de la Reine Blanche, aux [[étangs de Commelles]] dans l'[[Oise (département)|Oise]].
*[[Château d'Anterroches]], à Murat, en Haute-Auvergne ;
* [[Château d'Anterroches]], à [[Murat (Cantal)|Murat]] ([[Cantal (département)|Cantal]]).
* [[Château d'Aulteribe]], à Sermentizon, en Auvergne, reconstruit par Henriette Onslow, fille [[George Onslow|du musicien]] ;
* [[Château d'Aulteribe]], à [[Sermentizon]] ([[Puy-de-Dôme]]) reconstruit par Henriette Onslow, fille [[George Onslow|du musicien]].
* [[Château du Barry (Lévignac)|Château du Barry]], à Lévignac, une aile néo-gothique datant de la fin du {{s-|XVIII}}<ref>"Hôtels et Demeures de Toulouse et du Midi toulousain" Auteurs : Guy Ahlsell de Toulza, Louis Peyrusse et Bruno Tollon . Editions Daniel Briand </ref> ;
* [[Château du Barry (Lévignac)|Château du Barry]], à [[Lévignac (Haute-Garonne)|Lévignac]], une aile néo-gothique datant de la fin du {{s-|XVIII}}<ref>Guy Ahlsell de Toulza, Louis Peyrusse et Bruno Tollon, ''Hôtels et demeures de Toulouse et du Midi toulousain'', Éditions Daniel Briand.</ref>.
* [[Domaine de Beauregard|Château de Beauregard]], à [[Hérouville-Saint-Clair]], dans le [[Calvados (département)|Calvados]] ;
* [[Domaine de Beauregard|Château de Beauregard]], à [[Hérouville-Saint-Clair]], dans le [[Calvados (département)|Calvados]].
* [[Château de la Rochepot]] reconstruction par [[Marie Pauline Cécile Dupond-White]] (1841-1898), veuve Sadi-Carnot ;
* [[Château de La Rochepot]] reconstruction par [[Marie Pauline Cécile Dupond-White]] (1841-1898), veuve de [[Sadi Carnot (homme d'État)|Sadi Carnot]].
* [[Château de Challain-la-Potherie]], à [[Challain-la-Potherie]], en [[Anjou]], construit de 1847 à 1854 pour les [[Maison de La Rochefoucauld|La Rochefoucauld-Bayers]], plans de [[René Hodé]] ;
* [[Château de Challain-la-Potherie]], à [[Challain-la-Potherie]], en [[Anjou]], construit de 1847 à 1854 pour les [[Maison de La Rochefoucauld|La Rochefoucauld-Bayers]], plans de [[René Hodé]].
* [[Château de Clavières-Ayrens|Château de Clavières]], à Ayrens, en Haute-Auvergne, construit par [[Félix de La Salle de Rochemaure]]
* [[Château de Clavières-Ayrens|Château de Clavières]], à [[Ayrens]] ([[Cantal (département)|Cantal]]), construit par [[Félix de La Salle de Rochemaure]].
* [[Abbaye d'Hautecombe]], à Saint Pierre de Curtille, en Savoie, construit par Ernest Melano, sous la demande du roi de Sardaigne Charles-Félix ;
* [[Abbaye d'Hautecombe]], à [[Saint-Pierre-de-Curtille]] ([[Savoie (département)|Savoie]]), construit par Ernest Melano, sous la demande du roi de Sardaigne [[Charles-Félix (roi de Sardaigne)|Charles-Félix]].
* [[Château d'Hattonchâtel]], édifié en 1923 sur les ruines d'une forteresse féodale ;
* [[Château d'Hattonchâtel]], édifié en 1923 sur les ruines d'une forteresse féodale.
* [[Château de Lauvergnac]], reconstruit au milieu du {{s-|XIX}} ;
* [[Château de Lauvergnac]], reconstruit au milieu du {{s-|XIX}}.
* ''Château de Maulmont'' à [[Saint-Priest-Bramefant]] : architecte [[Pierre Fontaine (architecte)|Pierre Fontaine]], ancien rendez-vous de chasse du [[domaine royal de Randan]] qui était une des résidences du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] ;
* Château de Maulmont, à [[Saint-Priest-Bramefant]] : architecte [[Pierre Fontaine (architecte)|Pierre Fontaine]], ancien rendez-vous de chasse du [[domaine royal de Randan]] qui était une des résidences du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]].
* Galerie Saint-Louis, [[palais de justice de Paris]], construite en 1835 par [[Alphonse de Gisors]], à la place d'une galerie gothique qu'il a démolie ;
* Galerie Saint-Louis du [[palais de justice de Paris]], construite en 1835 par [[Alphonse de Gisors]], à la place d'une galerie gothique qu'il a démolie.
* [[Château de Grandfond]], à [[Brézé]], en Anjou. Construit de 1890 à 1893 ;
* [[Château de Grandfond]], à [[Brézé]] ([[Maine-et-Loire]]), construit de 1890 à 1893.
* [[Château de Pierrefonds]], [[Eugène Viollet-le-Duc]] architecte ;
* [[Château de Pierrefonds]], [[Eugène Viollet-le-Duc]] architecte.
* [[Château de Sedaiges]], à Marmanhac, en Haute-Auvergne, reconstruit par l'architecte Parent ;
* [[Château de Sedaiges]], à [[Marmanhac]] ([[Cantal (département)|Cantal]]), reconstruit par l'architecte Parent.
* [[Château de Vigny]], Val-d'Oise, reconstruit à partir de 1888 par l'architecte Charles Henri Cazaux.
* [[Château de Vigny]] ([[Val-d'Oise]]), reconstruit à partir de 1888 par l'architecte Charles Henri Cazaux.


== Arts décoratifs et style troubadour ==
== Arts décoratifs et style troubadour ==
Le style troubadour trouve l'une de ses représentations effectives dans les intérieurs privés français : les meubles et objets en tous genres, de la pendule au dé à coudre envahissent les salons, principalement entre 1820 et 1830. Le style continuera cependant à séduire jusqu'à la fin du {{s-|XIX}}.
Le style troubadour trouve l'une de ses représentations effectives dans les intérieurs privés français : les meubles et objets en tous genres, de la pendule au dé à coudre décorent les salons, principalement entre 1820 et 1830. Le style continuera cependant à séduire jusqu'à la fin du {{s-|XIX}}.


On trouve des précurseurs notables au style Troubadour dès la fin du XVIIIe et le début du {{s-|XIX}} : entre 1788 et 1792, l'ébéniste [[Pierre-Antoine Bellangé]] livre au comte Esterhazy quatre chaises en bois doré « en la forme gothique ». Quelques années plus tard, sous l'Empire, [[Jacob-Desmalter]] s'inspire du mobilier anglais et exécute, entre autres, une paire de prie-Dieu en 1810 « dont le dossier était découpé en forme gothique » pour la chapelle du [[Petit Trianon|Petit-Trianon]] de l'Impératrice [[Impératrice Marie-Louise|Marie-Louise]]<ref>Madeleine Jarry, ''Le siège français'', Paris 1973</ref>.
On trouve des précurseurs notables au style troubadour dès la fin du {{sp-|XVIII|et le début du|XIX}} : entre 1788 et 1792, l'ébéniste [[Pierre-Antoine Bellangé]] livre au comte Esterhazy quatre chaises en bois doré « en la forme gothique ». Quelques années plus tard, sous l'Empire, [[Jacob-Desmalter]] s'inspire du mobilier anglais et exécute, entre autres, une paire de prie-Dieu en 1810 « dont le dossier était découpé en forme gothique » pour la chapelle du [[Petit Trianon|Petit-Trianon]] de l'Impératrice [[Impératrice Marie-Louise|Marie-Louise]]<ref>Madeleine Jarry, ''Le siège français'', Paris, 1973.</ref>.


Le style Troubadour dans les arts décoratifs ne s'étendra cependant à la noblesse et à la bourgeoisie que dans les années 1820, notamment à travers les magasins de curiosités parisiens comme ''[[l'Escalier de Cristal]], le Coq Saint-Honoré'', le célèbre magasin de curiosités du tabletier [[Alphonse Giroux]], ou encore ''Le Petit Dunkerque''.
Le style troubadour dans les arts décoratifs ne s'étendra cependant à la noblesse et à la bourgeoisie que dans les années 1820, notamment à travers les magasins de curiosités parisiens comme ''[[l'Escalier de Cristal]], le Coq Saint-Honoré'', le célèbre magasin de curiosités du tabletier [[Alphonse Giroux]], ou encore ''Le Petit Dunkerque''.


Pour ce qui est du mobilier, il conserve son aspect classique et confortable, typique de l'époque de la [[Style Restauration|Restauration]]. C'est la forme qui change et non pas le fond: le répertoire décoratif évolue, fait de nombreuses influences (chinoise, japonaise, orientale, anglaise ou encore gothique, par exemple), mais est apposé sur une forme convenue, héritée du {{s-|XVIII}} français. On se contentera de « substituer aux éléments classiques des dossiers, grilles ou colonnettes, une arcature ogivale sommée d'un trilobé. Puis on prendra de l'assurance et, vers 1828, on inscrira dans l'arc ogival du dossier tout un fenestrage lancéolé, fleuri de ramages, sans exemple dans le passé »<ref>Guillaume Janneau, ''Le mobilier Français'', Paris, 1942</ref> . On peut parler d'une « dernière phase du Classicisme »<ref name=":0" />.
Pour ce qui est du mobilier, il conserve son aspect classique et confortable, typique de l'époque de la [[Style Restauration|Restauration]]. C'est la forme qui change et non pas le fond : le répertoire décoratif évolue, fait de nombreuses influences (chinoise, japonaise, orientale, anglaise ou encore gothique, par exemple), mais est apposé sur une forme convenue, héritée du {{s-|XVIII}} français. On se contentera de {{cita|substituer aux éléments classiques des dossiers, grilles ou colonnettes, une arcature ogivale sommée d'un trilobé. Puis on prendra de l'assurance et, vers 1828, on inscrira dans l'arc ogival du dossier tout un fenestrage lancéolé, fleuri de ramages, sans exemple dans le passé<ref>Guillaume Janneau, ''Le mobilier Français'', Paris, 1942.</ref>}}. On peut parler d'une {{cita|dernière phase du classicisme<ref name=":0" />}}.


L'ornement, tant sur le meuble que sur l'objet, est donc au centre de la préoccupation des artisans : héraldique fantasque<ref>Le statut du blason dans la société romantique du début du {{s-|XIX}} est en pleine transition. « Ce n'est plus l'héraldique vivante et structurée de l'Ancien Régime. Ce n'est pas encore l'héraldique savante telle qu'elle va renaître en Allemagne puis en France deux décennies plus tard » explique [[Michel Pastoureau]] dans ''Une histoire symbolique du Moyen Âge'', Paris 2004</ref>, couleurs osées, licornes et chimères se mêlant aux décors gothico-renaissance, motifs végétaux encadrant troubadours, chevaliers et princesses... Ce sont ces mélanges qui déterminent le style Troubadour dans les arts décoratifs français.[[Fichier:Jacob-Desmalter Chaise du cabinet gothique de la comtesse d'Osmond 02.jpg|vignette|Chaises du cabinet gothique de la comtesse d'Osmond, Jacob-Desmalter vers 1817-1820, [[Petit Palais]], Paris]]En 1824, à l'[[Exposition des produits de l'industrie française|Exposition des Produits de l'Industrie]], le style Troubadour triomphe déjà. Le roi [[Charles X]] lui-même achète quelques-uns de ces meubles curieux<ref>Une table à ouvrage en bouleau gris, « forme gothique, incrustations en palissandre et ivoire » livrée par le tabletier Hippolyte Chabert, une chaise « gothique en bois de citron avec filets en amarante » et un fauteuil « gothique en palissandre » réalisé par Grohé. </ref>. « ''L'antiquaille nationale impose ses patriotismes étranges'' » constate, ironique, Henri Bouchot<ref>Henri Bouchot, ''Le luxe français'', chapitre VIII « ''Maisons de tenue recherchée'' », Paris, 1892</ref>.
L'ornement, tant sur le meuble que sur l'objet, est donc au centre de la préoccupation des artisans : héraldique fantasque<ref>Le statut du blason dans la société romantique du début du {{s-|XIX}} est en pleine transition. {{cita|Ce n'est plus l'héraldique vivante et structurée de l'Ancien Régime. Ce n'est pas encore l'héraldique savante telle qu'elle va renaître en Allemagne puis en France deux décennies plus tard}} explique [[Michel Pastoureau]] dans ''Une histoire symbolique du Moyen Âge'', Paris, 2004.</ref>, couleurs osées, licornes et chimères se mêlant aux décors gothico-renaissance, motifs végétaux encadrant troubadours, chevaliers et princesses… Ce sont ces mélanges qui déterminent le style troubadour dans les arts décoratifs français.


[[Fichier:Jacob-Desmalter Chaise du cabinet gothique de la comtesse d'Osmond 02.jpg|vignette|redresse|[[François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter|Jacob-Desmalter]], chaises du cabinet gothique de la comtesse d'Osmond, vers 1817-1820, [[Paris]], [[Petit Palais]].]]
Dès le début des années 1820, la [[Adèle d'Osmond|comtesse d'Osmond]] née Aimée Destillières, fait construire en son hôtel particulier deux pièces dans le style Troubadour<ref>Construit par [[Alexandre-Théodore Brongniart]], l'hôtel d'Osmond s'élevait sur l'actuel emplacement de l'Opéra Garnier. D'un style purement néoclassique, l'intérieur fit jaser Paris par son luxe.</ref>. Rapidement détruites, ces pièces, un salon et un cabinet, sont tout de même connues par deux aquarelles, d'[[Auguste Garneray]] et d'Hilaire Thierry<ref>Actif entre 1800 et 1825</ref>. Le [[Petit Palais]] à Paris conserve du cabinet de la comtesse une paire de chaises, réalisées par l'ébéniste [[François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter|Jacob-Desmalter]], qui représente à lui seul un exemple révélateur du style Troubadour dans le mobilier.
En 1824, à l'[[Exposition des produits de l'industrie française|Exposition des produits de l'industrie]], le style troubadour triomphe déjà. Le roi [[Charles X]] lui-même achète quelques-uns de ces meubles curieux<ref>Une table à ouvrage en bouleau gris, « forme gothique, incrustations en palissandre et ivoire » livrée par le tabletier Hippolyte Chabert, une chaise « gothique en bois de citron avec filets en amarante » et un fauteuil « gothique en palissandre » réalisé par Grohé.</ref>. {{cita|L'antiquaille nationale impose ses patriotismes étranges}} constate, ironique, Henri Bouchot<ref>Henri Bouchot, ''Le luxe français'', chapitre VIII « ''Maisons de tenue recherchée'' », Paris, 1892.</ref>.


Dès le début des années 1820, la [[Adèle d'Osmond|comtesse d'Osmond]] née Aimée Destillières, fait construire en son hôtel particulier deux pièces dans le style Troubadour<ref>Construit par [[Alexandre-Théodore Brongniart]], l'hôtel d'Osmond s'élevait sur l'actuel emplacement de l'Opéra Garnier. D'un style purement néoclassique, l'intérieur fit jaser Paris par son luxe.</ref>. Rapidement détruites, ces pièces, un salon et un cabinet, sont tout de même connues par deux aquarelles, d'[[Auguste Garneray]] et d'Hilaire Thierry<ref>Actif entre 1800 et 1825.</ref>. Le [[Petit Palais]] à Paris conserve du cabinet de la comtesse une paire de chaises, réalisées par l'ébéniste [[François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter|Jacob-Desmalter]], qui représente à lui seul un exemple révélateur du style troubadour dans le mobilier.
[[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|Marie-Caroline, Duchesse de Berry]] passera de nombreuses commandes dont certaines demeurent parmi les plus belles pièces du style Troubadour. C'est le cas d'un coffret commandé à la manufacture de Sèvres et réalisé par Jean-Charles François Leloy<ref>Actif entre 1818 et 1844 à la manufacture de Sèvres</ref> en 1829. La forme du coffret rappelle les reliquaires et châsses gothiques que la duchesse et le dessinateur avaient pu observer dans les collections médiévales religieuses de la Couronne. Pour les appartements de la Duchesse aux [[Palais des Tuileries|Tuileries]], Jacob-Desmalter livre en 1821 « une table gothique en bois d'ébène destinée à recevoir des vues du [[château de Rosny]] peintes par [[Jean-Baptiste Isabey|Isabey »]] et « une table ornée d'un dessin de Thierry comportant des ornements et des ogives gothiques découpées dans la masse du bois »<ref>Voir les archives nationales du château de Rosny, 371/AP/8</ref>.


[[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|Marie-Caroline, duchesse de Berry]] passera de nombreuses commandes dont certaines demeurent parmi les plus belles pièces du style troubadour. C'est le cas d'un coffret commandé à la manufacture de Sèvres et réalisé par Jean-Charles François Leloy<ref>Actif entre 1818 et 1844 à la manufacture de Sèvres.</ref> en 1829. La forme du coffret rappelle les reliquaires et châsses gothiques que la duchesse et le dessinateur avaient pu observer dans les collections médiévales religieuses de la Couronne. Pour les appartements de la Duchesse aux [[Palais des Tuileries|Tuileries]], Jacob-Desmalter livre en 1821 {{cita|une table gothique en bois d'ébène destinée à recevoir des vues du [[château de Rosny]] peintes par [[Jean-Baptiste Isabey|Isabey]]}} et {{cita|une table ornée d'un dessin de Thierry comportant des ornements et des ogives gothiques découpées dans la masse du bois<ref>Voir les archives nationales du château de Rosny, 371/AP/8.</ref>}}.
La Duchesse ne se contente pas de commander des pièces aux plus grands artisans du moment, elle court aussi les magasins de nouveautés, « où elle fait ample moisson d'objets d'art, bronzes, pendules, meubles et bibelots d'esprit gothique que le romantisme a remis à la mode »<ref>Marie-Laure Hillerin, L''a Duchesse de Berry, l'oiseau rebelle des Bourbons'', Paris 2010</ref>. Marie-Caroline donne également plusieurs bals, dont l'un des plus célèbres demeure le quadrille de Marie Stuart en 1829, immortalisé par les aquarelles d'[[Eugène Lami]] et d'[[Achille Devéria]]<ref name=":4" />.


La duchesse ne se contente pas de commander des pièces aux plus grands artisans du moment, elle court aussi les magasins de nouveautés, {{cita|où elle fait ample moisson d'objets d'art, bronzes, pendules, meubles et bibelots d'esprit gothique que le romantisme a remis à la mode<ref>Marie-Laure Hillerin, ''La Duchesse de Berry, l'oiseau rebelle des Bourbons'', Paris 2010.</ref>}}. Marie-Caroline donne également plusieurs bals, dont l'un des plus célèbres demeure le quadrille de Marie Stuart en 1829, immortalisé par les aquarelles d'[[Eugène Lami]] et d'[[Achille Devéria]]<ref name=":4" />.
On peut considérer qu'[[Eugène Viollet-Le-Duc]], bien plus tard, sera l'un des derniers représentants du style Troubadour en architecture et en arts décoratifs, comme en témoigne le mobilier complet dessiné pour le [[château de Pierrefonds]] dans les années 1860-1870.


On peut considérer qu'[[Eugène Viollet-Le-Duc]], bien plus tard, sera l'un des derniers représentants du style troubadour en architecture et en arts décoratifs, comme en témoigne le mobilier complet dessiné pour le [[château de Pierrefonds]] dans les années 1860-1870.
=== Exemples de mobiliers et objets Troubadour ===
* ''Paire de chaises du cabinet de la comtesse d'Osmond'', Jacob-Desmalter vers 1817-1820, Paris, [[Petit Palais]].
* ''Parure de la Duchesse de Berry pour son costume de Marie Stuart'', 1829, [[Musée des Arts décoratifs et du Design|Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux]], Bordeaux.
* Paire de vases Fragonard dits d'Agnès Sorel et de Charles VII, décor d'Evariste Fragonard vers 1825, [[Cité de la céramique - Sèvres et Limoges|Cité de la Céramique]], Sèvres.
* Coffrets de toilette de la Duchesse de Parme, vers 1847, [[Musée d'Orsay]], Paris.
* ''Pendule François Ier et la Reine de Navarre'', d'après Fleury Richard, vers 1843, [[Musée des Arts décoratifs (Paris)|Musée des Arts Décoratifs]], Paris.
* ''Horloge au troubadour'', de style Empire, 1810, par [[Masure (horloger)]] à [[Étampes]].
* ''Service à chocolat Du Gesclin'', Manufacture de Sèvres, carton [[Alexandre-Évariste Fragonard]] (1780-1850).
* [[Buffet d'orgue]], [[Basilique de Saint-Nicolas-de-Port]], Joseph Cuvillier (1801-1893) [[facteur d'orgue]] à [[Nancy]], 1848 d'après dessin de Désiré Laurent.


=== Exemples de mobiliers et objets troubadour ===
== La mode Troubadour ==
* ''Paire de chaises du cabinet de la comtesse d'Osmond'', [[François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter|Jacob-Desmalter]] vers 1817-1820, [[Paris]], [[Petit Palais]].
Ce style Troubadour prend rapidement pied « dans l'art décoratif d'abord, puis dans la mode, l'imprimé, les manifestation sérieuses ou futiles de l'existence du temps »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Schommer|titre=L'art décoratif au temps du romantisme|éditeur=Hachette Bnf|date=2022|année première édition=1928}}</ref>. En effet dès les premières années du XIX° siècle apparait la ''Chérusse'', sorte de haute [[Fraise (costume)|fraise]] en dentelle, mise à la mode par le tailleur [[Louis Hippolyte Leroy|Leroy]] qui affirme pouvoir « grâce à des recherche minutieuses », en reconstituer la forme authentique<ref name=":0">Vaslav Husarski, ''Le style Romantique'', Chap. IV « ''Le style du premier romantisme entre le Classicisme et le Gothique'' », Paris, édition du Trianon, 1931</ref>. Les anglaises ont elles aussi adopté cet accessoire, surnommé outre-manche, ''Betsies<ref name=":1" />.''
* ''Parure de la Duchesse de Berry pour son costume de Marie Stuart'', 1829, [[Bordeaux]], [[musée des Arts décoratifs et du Design]].
* Paire de vases Fragonard dits d'Agnès Sorel et de Charles VII, décor d'[[Alexandre-Évariste Fragonard]], vers 1825, [[Sèvres]], [[Cité de la céramique - Sèvres et Limoges|Cité de la Céramique]].
* Coffrets de toilette de la duchesse de Parme, vers 1847, Paris, [[musée d'Orsay]].
* ''Pendule {{Souverain-|François Ier}} et la reine de Navarre'', d'après [[Fleury Richard]], vers 184, Paris3, [[Musée des Arts décoratifs (Paris)|musée des Arts décoratifs]].
* ''Horloge au troubadour'', de style Empire, 1810, par [[Masure (horloger)|Masure]] à [[Étampes]].
* ''Service à chocolat Du Gesclin'', carton d'[[Alexandre-Évariste Fragonard]] (1780-1850), [[Manufacture de Sèvres]].
* [[Buffet d'orgue]], 1848, Joseph Cuvillier (1801-1893) [[facteur d'orgue]] à [[Nancy]], d'après un dessin de Désiré Laurent, [[basilique de Saint-Nicolas-de-Port]].


== La mode troubadour ==
Si le vêtement en lui même reste classique, on appose à la tenue de nombreux accessoires et bijoux Troubadour<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Elsa Cau|titre=Le style troubadour, l'autre Romantisme|lieu=Paris|éditeur=Gourcuff Gradenigo|date=2017|pages totales=177|isbn=2353402623|ean=978-2353402625}}</ref>.
Ce style troubadour prend rapidement pied {{cita|dans l'art décoratif d'abord, puis dans la mode, l'imprimé, les manifestations sérieuses ou futiles de l'existence du temps<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Schommer|titre=L'art décoratif au temps du romantisme|éditeur=Hachette Bnf|date=2022|année première édition=1928}}.</ref>}}. En effet dès les premières années du {{s-|XIX}} apparaît la ''Chérusse'', sorte de haute [[Fraise (costume)|fraise]] en dentelle, mise à la mode par le tailleur [[Louis Hippolyte Leroy|Leroy]] qui affirme pouvoir {{cita|grâce à des recherches minutieuses}}, en reconstituer la forme authentique<ref name=":0">Vaslav Husarski, ''Le style Romantique'', Chap. IV « ''Le style du premier romantisme entre le Classicisme et le Gothique'' », Paris, édition du Trianon, 1931.</ref>. Les anglaises ont elles aussi adopté cet accessoire, surnommé outre-manche, ''Betsies''<ref name=":1" />.


Si le vêtement en lui-même reste classique, on appose à la tenue de nombreux accessoires et bijoux troubadour<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Elsa Cau|titre=Le style troubadour, l'autre Romantisme|lieu=Paris|éditeur=Gourcuff Gradenigo|date=2017|pages totales=177|isbn=2353402623|ean=978-2353402625}}.</ref>.
Les orfèvres [[Émile Froment-Meurice|Froment-Meurice]] Franchet, [[Jules Bapst|Bapst]], Fauconnier ou encore Laormeau imaginent de nombreuses parures d'inspiration troubadour<ref>[[Henri Vever]], ''La bijouterie française au XIXe siècle (1800-1900)'', Paris, 1906</ref>. La chatelaine est l'expression parfaite de cette bijouterie troubadour. Accessoire-bijoux porté à la taille, accroché à la ceinture, elle est constituée d’un large crochet dont la face avant est décorée et de plusieurs chaînes terminées par des breloques, des ciseaux et/ou une montre. Avec la mode Troubadour on vient y ajouter des sceaux, cachets, et des décors armoriés ou de scénettes gothiques<ref name=":4">{{Harvsp|Elsa Cau|2017|p=115}}</ref>.


Les orfèvres [[Émile Froment-Meurice|Froment-Meurice]] Franchet, [[Jules Bapst|Bapst]], Fauconnier ou encore Laormeau imaginent de nombreuses parures d'inspiration troubadour<ref>[[Henri Vever]], ''La bijouterie française au {{s-|XIX}} (1800-1900)'', Paris, 1906.</ref>. La [[Châtelaine (accessoire)|châtelaine]] est l'expression parfaite de cette bijouterie troubadour. Accessoire-bijoux porté à la taille, accroché à la ceinture, elle est constituée d’un large crochet dont la face avant est décorée et de plusieurs chaînes terminées par des breloques, des ciseaux et/ou une montre. Avec la mode troubadour on vient y ajouter des sceaux, cachets, et des décors armoriés ou de scénettes gothiques<ref name=":4">{{Harvsp|Elsa Cau|2017|p=115}}.</ref>.
Cette mode s'exprime également à travers les bals et fêtes costumés dont la Duchesse de Berry lance la mode. Ainsi en février 1820 elle assiste à un bal en « Reine du Moyen-Âge » avec « un voile flottant en velours chamarré d'or »<ref>''Récits d'une tante: Mémoires de la comtesse de Boigne née d'Osmond'', édition établie, commentée et annotée par Henri Rossi (Collection « Bibliothèques des correspondances, mémoires et journaux », 36), Paris, H. Champion, 2007, 1 vol., 1529 p. ({{ISBN|978-2-7453-1529-8}})</ref>, en 1829 elle donne le bal dit du « Quadrille de Marie Stuart » au [[Palais des Tuileries]], tous les invités devaient être déguisés selon la mode de l’époque d’[[Henri III (roi de France)|Henri II]] (1519 - 1559)<ref name=":3">{{Harvsp|Elsa Cau|2017|p=112}}</ref><ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |auteur=madd-bordeaux |prénom=Gaspar |nom=Ibeas |titre=Parure du « Quadrille de Marie Stuart » |url=https://madd-bordeaux.fr/sites/madd/files/2020-05/documents/Parure%20quadrille%20def%20.pdf |format=pdf |accès url=libre |site=https://madd-bordeaux.fr/}}</ref>. [[Eugène Lami]] réalise pour l'occasion la parure du « Quadrille de Marie Stuart » composé de deux bracelets et un collier en pomponne (métal à base de cuivre imitant l'or ou l'argent) et miniature sur porcelaine, aujourd'hui conservé au [[musée des Arts décoratifs et du Design]] de Bordeaux<ref name=":2" />. La duchesse de Berry souhaitant garder un souvenir de l’événement, commande à Eugène Lami vingt-huit aquarelles représentant les membres de la cour costumés<ref name=":3" /><ref name=":2" />.


Cette mode s'exprime également à travers les bals et fêtes costumés dont la Duchesse de Berry lance la mode. Ainsi en {{date-|février 1820}} elle assiste à un bal en « Reine du Moyen-Âge » avec {{cita|un voile flottant en velours chamarré d'or<ref>''Récits d'une tante: Mémoires de la comtesse de Boigne née d'Osmond'', édition établie, commentée et annotée par Henri Rossi (Collection « Bibliothèques des correspondances, mémoires et journaux », 36), Paris, H. Champion, 2007, 1 vol., 1529 p. ({{ISBN|978-2-7453-1529-8}})</ref>}}, en 1829 elle donne le bal dit du « Quadrille de Marie Stuart » au [[palais des Tuileries]], tous les invités devaient être déguisés selon la mode de l’époque d’[[Henri III (roi de France)|Henri II]] (1519-1559)<ref name=":3">{{Harvsp|Elsa Cau|2017|p=112}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |auteur=madd-bordeaux |prénom=Gaspar |nom=Ibeas |titre=Parure du « Quadrille de Marie Stuart » |url=https://madd-bordeaux.fr/sites/madd/files/2020-05/documents/Parure%20quadrille%20def%20.pdf |format=pdf |accès url=libre |site=madd-bordeaux.fr}}.</ref>. [[Eugène Lami]] réalise pour l'occasion la parure du « Quadrille de Marie Stuart » composé de deux bracelets et un collier en pomponne (métal à base de cuivre imitant l'or ou l'argent) et miniature sur porcelaine, aujourd'hui conservé au [[musée des Arts décoratifs et du Design]] de Bordeaux<ref name=":2" />. La duchesse de Berry souhaitant garder un souvenir de l’événement, commande à Eugène Lami vingt-huit aquarelles représentant les membres de la cour costumés<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":2" />.
'''Album du Bal costumé donnée par [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|S.A.R. Madame, Duchesse de Berry]] le 2 mars 1829 aux appartements des Enfants de France aux Tuileries, aquarelles par [[Eugène Lami]].'''<gallery>
{{saut|20px}}
Fichier:Marie Stuart representée par Son Altesse Royale Madame, Duchesse de Berry.jpg|alt=|[[Marie Stuart]] représentée par Son Altesse Royale Madame, [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|Duchesse de Berry]]
<gallery mode="packed" heights="180" caption="Album du bal costumé donnée par la [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|duchesse de Berry]] le {{date-|2 mars 1829}} aux appartements des Enfants de France aux Tuileries, aquarelles par [[Eugène Lami]].">
Fichier:L'Amiral de Coligny représenté par M. le Comte de Mesnard.jpg|alt=|[[Gaspard II de Coligny|L'Amiral de Coligny]] représenté par M. le [[Charles de Mesnard|Comte de Mesnard]]
Fichier:Diane de Poitiers représenté par Mme. la Duchesse de Caylus.jpg|alt=|[[Diane de Poitiers]] représenté par Mme. la [[Duc de Caylus|Duchesse de Caylus]]
Fichier:Marie Stuart representée par Son Altesse Royale Madame, Duchesse de Berry.jpg|alt=|[[Marie Stuart]] représentée par Son Altesse Royale Madame, [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|Duchesse de Berry]].
Fichier:Page du Roi représenté par S.A.R. le Duc de Nemours.jpg|alt=|Page du Roi représenté par S.A.R. le [[Louis d'Orléans (1814-1896)|Duc de Nemours]]
Fichier:L'Amiral de Coligny représenté par M. le Comte de Mesnard.jpg|alt=|[[Gaspard II de Coligny|L'Amiral de Coligny]] représenté par M. le [[Charles de Mesnard|Comte de Mesnard]].
Fichier:Diane de Poitiers représenté par Mme. la Duchesse de Caylus.jpg|alt=|[[Diane de Poitiers]] représenté par Mme. la [[Duc de Caylus|Duchesse de Caylus]].
Fichier:Marie de Lorraine, Reine d'Écosse representée par Lady Stuart of Rothesay.jpg|alt=|[[Marie de Guise (1515-1560)|Marie de Lorraine]], Reine d'Écosse représentée par [[Charles Stuart (1er baron Stuart de Rothesay)|Lady Stuart of Rothesay]]
Fichier:Page du Roi représenté par S.A.R. le Duc de Nemours.jpg|alt=|Page du Roi représenté par S.A.R. le [[Louis d'Orléans (1814-1896)|Duc de Nemours]].
Fichier:Marie de Lorraine, Reine d'Écosse representée par Lady Stuart of Rothesay.jpg|alt=|[[Marie de Guise (1515-1560)|Marie de Lorraine]], Reine d'Écosse représentée par [[Charles Stuart (1er baron Stuart de Rothesay)|Lady Stuart of Rothesay]].
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== Voir aussi ==
== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}

== Annexes ==
{{Autres projets
{{Autres projets
| commons = Category:Troubadour style
| commons = Category:Troubadour style
| commons titre =
| commons titre =
}}
}}
=== Bibliographie ===
* [[Style néo-gothique]]
==== Sources littéraires ====
* [[Peinture romantique]]
* [[Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye]], ''Histoire littéraire des troubadours'', Paris, Durand neveu, 1774, 2 volumes. (1967, Slatkine reprint).
* La [[duchesse de Berry]] dont le nom est souvent associé à ce type de style.
* Le [[Musée des monuments français (1795)|Musée des monuments français]] d'[[Alexandre Lenoir]], source majeure d'inspiration des artistes du style Troubadour
* La littérature et le théâtre romantique

== Références bibliographiques ==
=== Notes et références ===
<references />

=== Sources littéraires ===
* [[Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye]], ''Histoire littéraire des troubadours'', Paris, Durand neveu, 1774, 2 volumes. (1967, Slatkine reprint)
* [[Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan|Comte de Tressan]], ''Œuvres choisies de Tressan, corps d'extraits de [[Roman courtois|romans de chevalerie]] '', 1782-1791, 12 volumes, chez Garnier, à Paris, hôtel Serpente, comprenant ''[[Amadis de Gaule]]'', ''[[Rolland Furieux]]'', ''[[Flore et Blanchefleur]]'', ''[[Antoine de La Sale|Histoire du petit Jehan de Saintré]]'', ''[[Cléomade et Claremonde]]'', ''[[Roman de la Rose|Le Roman de la Rose]]'', ''[[Chrétien de Troyes|Arthus de Bretagne]]'', ''Fleurs de batailles'', ''Dom Ursino de Navarin et Dona Inès d'Ovidéo'', ''Gérard de Nevers'', etc. Les gravures hors texte qui illustrent cet ouvrage, qui a eu un immense succès, présentent des scènes troubadoures avec décors et personnages.
* [[Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan|Comte de Tressan]], ''Œuvres choisies de Tressan, corps d'extraits de [[Roman courtois|romans de chevalerie]] '', 1782-1791, 12 volumes, chez Garnier, à Paris, hôtel Serpente, comprenant ''[[Amadis de Gaule]]'', ''[[Rolland Furieux]]'', ''[[Flore et Blanchefleur]]'', ''[[Antoine de La Sale|Histoire du petit Jehan de Saintré]]'', ''[[Cléomade et Claremonde]]'', ''[[Roman de la Rose|Le Roman de la Rose]]'', ''[[Chrétien de Troyes|Arthus de Bretagne]]'', ''Fleurs de batailles'', ''Dom Ursino de Navarin et Dona Inès d'Ovidéo'', ''Gérard de Nevers'', etc. Les gravures hors texte qui illustrent cet ouvrage, qui a eu un immense succès, présentent des scènes troubadoures avec décors et personnages.
* [[Horace Walpole]], précurseur avec le roman : [[Le Château d'Otrante]]
* [[Horace Walpole]], précurseur avec le roman : [[Le Château d'Otrante]].
* [[Donatien de Sade]], plusieurs romans dans cette veine, comme ''Adélaïde de Bavière'', fin {{XVIIIe}}
* [[Donatien de Sade]], plusieurs romans dans cette veine, comme ''Adélaïde de Bavière'', fin {{s-|XVIII}}.
* [[Walter Scott]], auteur des ''Lais du dernier ménestrel'', d'''Ivanhoé'', très lu en France à partir de 1820. S'est fait construire près d'Edimbourg Abbotsford House, un château troubadour composé de vestiges pris dans des ruines de châteaux médiévaux.
* [[Walter Scott]], auteur des ''Lais du dernier ménestrel'', d'''Ivanhoé'', très lu en France à partir de 1820. S'est fait construire près d'Edimbourg Abbotsford House, un château troubadour composé de vestiges pris dans des ruines de châteaux médiévaux.
* [[François-Juste-Marie Raynouard]], ''Choix des poésies originales des troubadours'', Paris, Firmin-Didot, 6 volumes, [[1816]]-[[1821]].
* [[François-Juste-Marie Raynouard]], ''Choix des poésies originales des troubadours'', Paris, Firmin-Didot, 6 volumes, 1816-1821.
* [[Bellin de La Liborlière]], écrivain gothique début XIX{{e}}
* [[Bellin de La Liborlière]], écrivain gothique début {{s-|XIX}}{{refinc}}.


=== Ouvrages de recherches ===
==== Ouvrages de recherches ====
* ''Aux sources de l'ethnologie française, l'[[Académie celtique]]'', 1995, [[Nicole Belmont]]. Cet ouvrage retrace la naissance à partir du milieu du {{s-|XVIII|e}} de l'engouement pour les monuments de l'architecture et de la littérature prémodernes (Moyen Âge, Haut Moyen Âge et Barbare) et le commencement d'un nouveau travail d'inventaire et d'études qui est différent de celui des [[Bénédictin de Saint-Maur|bénédictins de Saint-Maur]].
* ''Aux sources de l'ethnologie française, l'[[Académie celtique]]'', 1995, [[Nicole Belmont]]. Cet ouvrage retrace la naissance à partir du milieu du {{s-|XVIII}} de l'engouement pour les monuments de l'architecture et de la littérature prémodernes (Moyen Âge, Haut Moyen Âge et Barbare) et le commencement d'un nouveau travail d'inventaire et d'études qui est différent de celui des [[Bénédictin de Saint-Maur|bénédictins de Saint-Maur]].


=== Ouvrages et articles de référence ===
==== Ouvrages et articles de référence ====
* {{ouvrage | prénom1=François | nom1=Pupil | titre=Le style troubadour ou la nostalgie du bon vieux temps | lieu=Nancy | année=1985 | éditeur=Presses universitaires de Nancy | pages=560 | présentation en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1986_num_71_1_347552_t1_0079_0000_007 | isbn=2-86480-173-6 | bnf=34836102b}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1987_num_145_3_2984_t1_0323_0000_3|texte=présentation en ligne}}.
* {{ouvrage | prénom1=François | nom1=Pupil | titre=Le style troubadour ou la nostalgie du bon vieux temps | lieu=Nancy | année=1985 | éditeur=Presses universitaires de Nancy | pages=560 | présentation en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1986_num_71_1_347552_t1_0079_0000_007 | isbn=2-86480-173-6 | bnf=34836102b}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1987_num_145_3_2984_t1_0323_0000_3|texte=présentation en ligne}}.
* Jocelyne Missud-Juramie, « Une bibliothèque oubliée : le genre troubadour », ''Babel. Littératures plurielles'', {{n°|6}}, 2002, mis en ligne le {{date-|12 juin 2012}}, {{lire en ligne|url=http://babel.revues.org/1957}}.
* Jocelyne Missud-Juramie, « Une bibliothèque oubliée : le genre troubadour », ''Babel. Littératures plurielles'', {{n°|6}}, 2002, mis en ligne le {{date-|12 juin 2012}}, {{lire en ligne|url=http://babel.revues.org/1957}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Elsa Cau|titre=Le style troubadour, l'autre Romantisme|lieu=Paris|éditeur=Gourcuff Gradenigo|date=2017|pages totales=177|isbn=2353402623|ean=978-2353402625}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Elsa Cau|titre=Le style troubadour, l'autre Romantisme|lieu=Paris|éditeur=Gourcuff Gradenigo|date=2017|pages totales=177|isbn=2353402623|ean=978-2353402625}}.
* {{Article |langue=en |prénom1=Alice |nom1=Mackrell |titre=Dress in Le Style Troubadour |périodique=Costume |volume=32 |numéro=1 |date=1998-01-01 |issn=0590-8876 |issn2=1749-6306 |doi=10.1179/cos.1998.32.1.33 |lire en ligne=https://www.euppublishing.com/doi/10.1179/cos.1998.32.1.33 |pages=33–44}}.
* {{Article |langue=en |prénom1=Alice |nom1=Mackrell |titre=Dress in Le Style Troubadour |périodique=Costume |volume=32 |numéro=1 |date=1998-01-01 |issn=0590-8876 |issn2=1749-6306 |doi=10.1179/cos.1998.32.1.33 |lire en ligne=https://www.euppublishing.com/doi/10.1179/cos.1998.32.1.33 |pages=33–44}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Henri Jacoubet]] |titre=Le Comte de Tressan et les origines du genre troubadour |lieu=Paris |éditeur=Presses universitaires de France |date=1923 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9408191}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Henri Jacoubet |titre=Le Genre troubadour et les origines françaises du romantisme |lieu=Paris |éditeur=Les Belles Lettres |date=1929 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3076078b}}

==== Architecture ====
* Guy Massin-Le Goff, ''Châteaux néo-gothiques en Anjou'', Paris, [[Éditions Nicolas Chaudun]], 2007.

=== Articles connexes ===
* [[Style néo-gothique]]
* [[Peinture romantique]]
* La [[duchesse de Berry]], dont le nom est souvent associé à ce type de style.
* Le [[Musée des Monuments français (1795)|musée des Monuments français]] d'[[Alexandre Lenoir]], source majeure d'inspiration des artistes du style troubadour.


=== Architecture ===
=== Liens externes ===
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* Guy Massin-Le Goff, ''Châteaux néo-gothiques en Anjou'', [[Éditions Nicolas Chaudun]], Paris, 2007.


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Fleury François Richard, Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d'Orléans (vers 1802), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.

Le style troubadour est un mouvement artistique émergeant sous la Restauration française, qui s'épanouit dans la première moitié du XIXe siècle, et tendant à réinventer et s'approprier par les différents arts, une atmosphère idéalisée du Moyen Âge et de la Renaissance.

Il peut apparaître comme une réaction au mouvement néoclassique puis au style Empire. L'influence du style néo-gothique anglais, apparu dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, est cependant tout aussi manifeste, ce qui conduit les spécialistes à voir dans l'imagerie troubadour l'une des composantes du romantisme.

Jean-Auguste-Dominique Ingres : Raffaël et La Fornarina (1814), Cambridge, Fogg Art Museum.
Pierre Révoil, René d'Anjou chez Palamède de Forbin (vers 1827), collection particulière.

La « redécouverte » ou la réappropriation de l'imaginaire médiéval est l'une des curiosités intellectuelles du début du XIXe siècle français. Ce passé imprégnait l'Ancien Régime de par les institutions et rites qui lui étaient attachés, et maintenait l'organisation politique du royaume de France dans l'axe de traditions définies comme immuables. C'est le propre de la Révolution française d'avoir effectivement bousculé cet ordre[1].

En exhumant les restes des rois, en mettant « sur le marché » une multitude d'objets, d'œuvres d'art, d'éléments d'architecture médiévale, les révolutionnaires leur « redonnèrent vie »[2].

Le musée des Monuments français, établi dans l'ancien couvent qui deviendra l'École des beaux-arts de Paris en 1820, fait, de tous ces glorieux débris du Moyen Âge, autant de sujets d'admiration pour le public et de modèles d'inspiration pour les élèves des sections de gravure, peinture et sculpture (mais pas ceux d'architecture puisque son enseignement avait été dissocié des Beaux-Arts et réuni à celui de l'École centrale des travaux publics sous la direction de Durand, promoteur de l'architecture néoclassique sévère qui caractérise le style de la Convention et du Consulat). C'est plus tard, à partir de la Restauration et sous l'impulsion de Quatremère de Quincy et de Mérimée, qu'une nouvelle tradition d'enseignement de l'architecture se reconstitue aux Beaux-Arts, en marge de l'école officielle déclinante, à partir d'ateliers privés qui comportaient des architectes diocésains travaillant pour les monuments historiques, qui donneront naissance à la fondation de la Société centrale des architectes et qui rendront possible en architecture l'expression du style troubadour[3].

La résurgence du sentiment chrétien dans sa dimension artistique, avec la parution en 1802 du Génie du Christianisme, joua un grand rôle en faveur d'une peinture, d'une sculpture et d'une littérature édifiantes souvent inspirées par la religion [4].

Artistes et écrivains rejetèrent le rationalisme néo-antique de la Révolution et se tournèrent vers un passé chrétien glorieux[4]. Les progrès de l'histoire et de l'archéologie accomplis au cours du XVIIIe siècle portent leurs fruits, en premier, dans la peinture. Paradoxalement ces peintres du passé ignorent les primitifs de la peinture française, trouvant leur style trop académique et pas assez anecdotique.

Napoléon Ier lui-même ne dédaignait pas ce courant : il avait pris comme emblème le semis d'abeilles d'or retrouvé au XVIIe siècle sur la tombe du roi mérovingien Childéric, et se voyait bien comme un continuateur de la royauté française. Une sorte de reconnaissance officielle du Moyen Âge fut opérée par la cérémonie du Sacre de Napoléon. Reprenant l'usage des rois de France (mais à Paris), le futur empereur tenta de reprendre à son profit les usages royaux : peut-être même dans ses manifestations miraculeuses, Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros a été lue comme une version réactualisée des Rois thaumaturges.

Littérature

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C'est en France avec l'adaptation et la publication à partir de 1778 des anciens romans de chevalerie par le comte de Tressan (1707-1783) dans la Bibliothèque des romans, mais surtout un peu avant en Angleterre, que l'intérêt du public pour le Moyen Âge commence à se manifester dans la littérature, notamment avec les premiers romans fantastiques, comme le Château d'Otrante, qui inspirèrent à la fin du XVIIIe siècle des écrivains français comme Donatien de Sade avec son Histoire secrète d'Adélaïde de Bavière, reine de France. Ensuite, c'est la traduction en français à partir de 1820 et l'immense succès des romans de Walter Scott comme Ivanhoé, Quentin Durward [4].

Félicie de Fauveau, Monument à Louise Favreau (1854), Florence, basilique Santa Croce.

Architecture

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Le château de Challain-la-Potherie, Maine-et-Loire.

On observe au XVIIIe siècle un engouement pour l'architecture médiévale, issu de l'Angleterre ou fleurit le style néogothique, mais qui, en France reste limité à certaines fabriques féodales que l'on trouve dans des parcs de châteaux.

Après sa disparition en peinture, le style troubadour semble se poursuivre, ou renaître dans l'architecture, les arts décoratifs, la littérature et le théâtre. L'Abbotsford House, construite en Écosse à partir de 1800 par Walter Scott, est l'archétype des châteaux néo-gothiques ou néo Renaissance mélangeant des éléments d'architecture récupérés et des pastiches.

Édifices troubadours

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Arts décoratifs et style troubadour

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Le style troubadour trouve l'une de ses représentations effectives dans les intérieurs privés français : les meubles et objets en tous genres, de la pendule au dé à coudre décorent les salons, principalement entre 1820 et 1830. Le style continuera cependant à séduire jusqu'à la fin du XIXe siècle.

On trouve des précurseurs notables au style troubadour dès la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle : entre 1788 et 1792, l'ébéniste Pierre-Antoine Bellangé livre au comte Esterhazy quatre chaises en bois doré « en la forme gothique ». Quelques années plus tard, sous l'Empire, Jacob-Desmalter s'inspire du mobilier anglais et exécute, entre autres, une paire de prie-Dieu en 1810 « dont le dossier était découpé en forme gothique » pour la chapelle du Petit-Trianon de l'Impératrice Marie-Louise[6].

Le style troubadour dans les arts décoratifs ne s'étendra cependant à la noblesse et à la bourgeoisie que dans les années 1820, notamment à travers les magasins de curiosités parisiens comme l'Escalier de Cristal, le Coq Saint-Honoré, le célèbre magasin de curiosités du tabletier Alphonse Giroux, ou encore Le Petit Dunkerque.

Pour ce qui est du mobilier, il conserve son aspect classique et confortable, typique de l'époque de la Restauration. C'est la forme qui change et non pas le fond : le répertoire décoratif évolue, fait de nombreuses influences (chinoise, japonaise, orientale, anglaise ou encore gothique, par exemple), mais est apposé sur une forme convenue, héritée du XVIIIe siècle français. On se contentera de « substituer aux éléments classiques des dossiers, grilles ou colonnettes, une arcature ogivale sommée d'un trilobé. Puis on prendra de l'assurance et, vers 1828, on inscrira dans l'arc ogival du dossier tout un fenestrage lancéolé, fleuri de ramages, sans exemple dans le passé[7] ». On peut parler d'une « dernière phase du classicisme[3] ».

L'ornement, tant sur le meuble que sur l'objet, est donc au centre de la préoccupation des artisans : héraldique fantasque[8], couleurs osées, licornes et chimères se mêlant aux décors gothico-renaissance, motifs végétaux encadrant troubadours, chevaliers et princesses… Ce sont ces mélanges qui déterminent le style troubadour dans les arts décoratifs français.

Jacob-Desmalter, chaises du cabinet gothique de la comtesse d'Osmond, vers 1817-1820, Paris, Petit Palais.

En 1824, à l'Exposition des produits de l'industrie, le style troubadour triomphe déjà. Le roi Charles X lui-même achète quelques-uns de ces meubles curieux[9]. « L'antiquaille nationale impose ses patriotismes étranges » constate, ironique, Henri Bouchot[10].

Dès le début des années 1820, la comtesse d'Osmond née Aimée Destillières, fait construire en son hôtel particulier deux pièces dans le style Troubadour[11]. Rapidement détruites, ces pièces, un salon et un cabinet, sont tout de même connues par deux aquarelles, d'Auguste Garneray et d'Hilaire Thierry[12]. Le Petit Palais à Paris conserve du cabinet de la comtesse une paire de chaises, réalisées par l'ébéniste Jacob-Desmalter, qui représente à lui seul un exemple révélateur du style troubadour dans le mobilier.

Marie-Caroline, duchesse de Berry passera de nombreuses commandes dont certaines demeurent parmi les plus belles pièces du style troubadour. C'est le cas d'un coffret commandé à la manufacture de Sèvres et réalisé par Jean-Charles François Leloy[13] en 1829. La forme du coffret rappelle les reliquaires et châsses gothiques que la duchesse et le dessinateur avaient pu observer dans les collections médiévales religieuses de la Couronne. Pour les appartements de la Duchesse aux Tuileries, Jacob-Desmalter livre en 1821 « une table gothique en bois d'ébène destinée à recevoir des vues du château de Rosny peintes par Isabey » et « une table ornée d'un dessin de Thierry comportant des ornements et des ogives gothiques découpées dans la masse du bois[14] ».

La duchesse ne se contente pas de commander des pièces aux plus grands artisans du moment, elle court aussi les magasins de nouveautés, « où elle fait ample moisson d'objets d'art, bronzes, pendules, meubles et bibelots d'esprit gothique que le romantisme a remis à la mode[15] ». Marie-Caroline donne également plusieurs bals, dont l'un des plus célèbres demeure le quadrille de Marie Stuart en 1829, immortalisé par les aquarelles d'Eugène Lami et d'Achille Devéria[16].

On peut considérer qu'Eugène Viollet-Le-Duc, bien plus tard, sera l'un des derniers représentants du style troubadour en architecture et en arts décoratifs, comme en témoigne le mobilier complet dessiné pour le château de Pierrefonds dans les années 1860-1870.

Exemples de mobiliers et objets troubadour

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La mode troubadour

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Ce style troubadour prend rapidement pied « dans l'art décoratif d'abord, puis dans la mode, l'imprimé, les manifestations sérieuses ou futiles de l'existence du temps[17] ». En effet dès les premières années du XIXe siècle apparaît la Chérusse, sorte de haute fraise en dentelle, mise à la mode par le tailleur Leroy qui affirme pouvoir « grâce à des recherches minutieuses », en reconstituer la forme authentique[3]. Les anglaises ont elles aussi adopté cet accessoire, surnommé outre-manche, Betsies[1].

Si le vêtement en lui-même reste classique, on appose à la tenue de nombreux accessoires et bijoux troubadour[1].

Les orfèvres Froment-Meurice Franchet, Bapst, Fauconnier ou encore Laormeau imaginent de nombreuses parures d'inspiration troubadour[18]. La châtelaine est l'expression parfaite de cette bijouterie troubadour. Accessoire-bijoux porté à la taille, accroché à la ceinture, elle est constituée d’un large crochet dont la face avant est décorée et de plusieurs chaînes terminées par des breloques, des ciseaux et/ou une montre. Avec la mode troubadour on vient y ajouter des sceaux, cachets, et des décors armoriés ou de scénettes gothiques[16].

Cette mode s'exprime également à travers les bals et fêtes costumés dont la Duchesse de Berry lance la mode. Ainsi en elle assiste à un bal en « Reine du Moyen-Âge » avec « un voile flottant en velours chamarré d'or[19] », en 1829 elle donne le bal dit du « Quadrille de Marie Stuart » au palais des Tuileries, tous les invités devaient être déguisés selon la mode de l’époque d’Henri II (1519-1559)[20],[21]. Eugène Lami réalise pour l'occasion la parure du « Quadrille de Marie Stuart » composé de deux bracelets et un collier en pomponne (métal à base de cuivre imitant l'or ou l'argent) et miniature sur porcelaine, aujourd'hui conservé au musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux[21]. La duchesse de Berry souhaitant garder un souvenir de l’événement, commande à Eugène Lami vingt-huit aquarelles représentant les membres de la cour costumés[20],[21].

Notes et références

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  1. a b et c Elsa Cau, Le style troubadour, l'autre Romantisme, Paris, Gourcuff Gradenigo, , 177 p. (ISBN 2353402623, EAN 978-2353402625).
  2. François Pupil, Le style troubadour ou la nostalgie du bon vieux temps, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1985, 560 p. (ISBN 2-86480-173-6), BNF 34836102).
  3. a b et c Vaslav Husarski, Le style Romantique, Chap. IV « Le style du premier romantisme entre le Classicisme et le Gothique », Paris, édition du Trianon, 1931.
  4. a b et c André Lagarde et Laurent Michard, , Éditions Bordas, 1969, p. 44 (ISBN 2-04-000050-X). Génie du Christianisme (I,1,1).
  5. Guy Ahlsell de Toulza, Louis Peyrusse et Bruno Tollon, Hôtels et demeures de Toulouse et du Midi toulousain, Éditions Daniel Briand.
  6. Madeleine Jarry, Le siège français, Paris, 1973.
  7. Guillaume Janneau, Le mobilier Français, Paris, 1942.
  8. Le statut du blason dans la société romantique du début du XIXe siècle est en pleine transition. « Ce n'est plus l'héraldique vivante et structurée de l'Ancien Régime. Ce n'est pas encore l'héraldique savante telle qu'elle va renaître en Allemagne puis en France deux décennies plus tard » explique Michel Pastoureau dans Une histoire symbolique du Moyen Âge, Paris, 2004.
  9. Une table à ouvrage en bouleau gris, « forme gothique, incrustations en palissandre et ivoire » livrée par le tabletier Hippolyte Chabert, une chaise « gothique en bois de citron avec filets en amarante » et un fauteuil « gothique en palissandre » réalisé par Grohé.
  10. Henri Bouchot, Le luxe français, chapitre VIII « Maisons de tenue recherchée », Paris, 1892.
  11. Construit par Alexandre-Théodore Brongniart, l'hôtel d'Osmond s'élevait sur l'actuel emplacement de l'Opéra Garnier. D'un style purement néoclassique, l'intérieur fit jaser Paris par son luxe.
  12. Actif entre 1800 et 1825.
  13. Actif entre 1818 et 1844 à la manufacture de Sèvres.
  14. Voir les archives nationales du château de Rosny, 371/AP/8.
  15. Marie-Laure Hillerin, La Duchesse de Berry, l'oiseau rebelle des Bourbons, Paris 2010.
  16. a et b Elsa Cau 2017, p. 115.
  17. Pierre Schommer, L'art décoratif au temps du romantisme, Hachette Bnf, (1re éd. 1928).
  18. Henri Vever, La bijouterie française au XIXe siècle (1800-1900), Paris, 1906.
  19. Récits d'une tante: Mémoires de la comtesse de Boigne née d'Osmond, édition établie, commentée et annotée par Henri Rossi (Collection « Bibliothèques des correspondances, mémoires et journaux », 36), Paris, H. Champion, 2007, 1 vol., 1529 p. ( (ISBN 978-2-7453-1529-8))
  20. a et b Elsa Cau 2017, p. 112
  21. a b et c madd-bordeaux, « Parure du « Quadrille de Marie Stuart » » Accès libre [PDF], sur madd-bordeaux.fr.

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Bibliographie

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Sources littéraires

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Ouvrages de recherches

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  • Aux sources de l'ethnologie française, l'Académie celtique, 1995, Nicole Belmont. Cet ouvrage retrace la naissance à partir du milieu du XVIIIe siècle de l'engouement pour les monuments de l'architecture et de la littérature prémodernes (Moyen Âge, Haut Moyen Âge et Barbare) et le commencement d'un nouveau travail d'inventaire et d'études qui est différent de celui des bénédictins de Saint-Maur.

Ouvrages et articles de référence

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Architecture

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Articles connexes

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Liens externes

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