« Theodor Tolsdorff » : différence entre les versions
Remplacement d'une catégorie redirigée |
Aucun résumé des modifications Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile |
||
(10 versions intermédiaires par 5 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 14 : | Ligne 14 : | ||
| allégeance = {{Troisième Reich}} |
| allégeance = {{Troisième Reich}} |
||
| grade = ''[[Generalleutnant]]'' |
| grade = ''[[Generalleutnant]]'' |
||
| arme = |
| arme = Heer de la Wehrmacht |
||
| début de carrière = 1934 |
| début de carrière = 1934 |
||
| fin de carrière = 1945 |
| fin de carrière = 1945 |
||
Ligne 37 : | Ligne 37 : | ||
Toujours [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]], lors de l'[[Opération Barbarossa|invasion de l'Union soviétique]] en {{date-|juin 1941}}, il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour. |
Toujours [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]], lors de l'[[Opération Barbarossa|invasion de l'Union soviétique]] en {{date-|juin 1941}}, il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour. |
||
Après sa convalescence, il est nommé ''[[Hauptmann]]'' (capitaine) et retourne au combat près de [[Saint-Pétersbourg|Leningrad]]. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise |
Après sa convalescence, il est nommé ''[[Hauptmann]]'' (capitaine) et retourne au combat près de [[Saint-Pétersbourg|Leningrad]]. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise. Pourtant, après sa convalescence de plusieurs mois, il reprend le chemin des combats du front de l'Est en {{date-|septembre 1942}}. |
||
Promu ''[[Major (Allemagne)|Major]]'' (commandant) en {{date||janvier|1943}}, il prend le commandement du {{1er|bataillon}} et combat toujours près de la frontière finlandaise au [[lac Ladoga]], au nord-est de Leningrad. |
Promu ''[[Major (Allemagne)|Major]]'' (commandant) en {{date||janvier|1943}}, il prend le commandement du {{1er|bataillon}} et combat toujours près de la frontière finlandaise au [[lac Ladoga]], au nord-est de Leningrad. |
||
En {{date-|septembre 1943}}, à la mort de son chef, il prend le commandement du {{22e|régiment}} d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de [[Metz]]<ref>Fahnenjunkerschule VI des Heeres « |
En {{date-|septembre 1943}}, à la mort de son chef, il prend le commandement du {{22e|régiment}} d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de [[Metz]]<ref>Fahnenjunkerschule VI des Heeres « Metz » : École des officiers de Metz.</ref>, comme instructeur, avec le grade d’''[[Oberstleutnant]]'' (lieutenant-colonel). |
||
Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de [[Vilnius]] ([[Lituanie]]). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé ''[[Oberst (Allemagne)|Oberst]]'' (colonel). |
Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de [[Vilnius]] ([[Lituanie]]). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé ''[[Oberst (Allemagne)|Oberst]]'' (colonel). |
||
Ligne 48 : | Ligne 48 : | ||
À sa libération le {{date-|9 mai 1947}}, Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974. |
À sa libération le {{date-|9 mai 1947}}, Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974. |
||
Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du ''[[Hauptmann]]'' Franz Xaver Holzhey. Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour de cassation annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de grande instance de [[Traunstein]]. Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le {{date-|24 juin 1960}}. Ceci déclenche de nombreux débats sur la validité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne et provoque aussi l'indignation de la population de Traunstein. |
|||
Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à [[Dortmund]], à l'âge de {{nobr|68 ans}}. |
Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à [[Dortmund]], à l'âge de {{nobr|68 ans}}. |
||
== Controverse == |
|||
Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du ''[[Hauptmann]]'' [[Franz Xaver Holzhey]], deux heures avant la reddition des Allemands aux Alliés. |
|||
Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour fédérale annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de [[Traunstein]]. |
|||
Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le {{date-|24 juin 1960}}. Ce jugement déclenche de nombreux débats sur la réalité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne. Il provoque l'indignation de la population de Traunstein. |
|||
== Décorations == |
== Décorations == |
||
Ligne 61 : | Ligne 66 : | ||
** en or. |
** en or. |
||
* [[Insigne de destruction de blindés]]. |
* [[Insigne de destruction de blindés]]. |
||
* [[Croix allemande]] en or le {{date-|23 août 1942}} en tant que ''[[Hauptmann]]'' dans le {{nobr|I./Infanterie-Regiment 22}}<ref>Patzwall and Scherzer 2001, p. |
* [[Croix allemande]] en or le {{date-|23 août 1942}} en tant que ''[[Hauptmann]]'' dans le {{nobr|I./Infanterie-Regiment 22}}<ref>Patzwall and Scherzer 2001, {{p.|478}}.</ref>. |
||
* [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants]] : |
* [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants]] : |
||
** [[Croix de chevalier de la croix de fer|croix de chevalier]] le {{date-|4 décembre 1941}} en tant que ''[[Oberleutnant]]'' et chef du {{nobr|14./Infanterie-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747">Scherzer 2007, p. |
** [[Croix de chevalier de la croix de fer|croix de chevalier]] le {{date-|4 décembre 1941}} en tant que ''[[Oberleutnant]]'' et chef du {{nobr|14./Infanterie-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747">Scherzer 2007, {{p.|747}}.</ref> ; |
||
** {{302e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne|feuilles de chêne]] le {{date-|15 septembre 1943}} en tant que ''[[Major]]'' et commandant du {{nobr|I./Füsilier-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747"/> ; |
** {{302e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne|feuilles de chêne]] le {{date-|15 septembre 1943}} en tant que ''[[Major]]'' et commandant du {{nobr|I./Füsilier-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747"/> ; |
||
** {{80e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives|glaives]] le {{date-|18 juillet 1944}} en tant que ''[[Oberstleutnant]]'' et commandant du {{nobr|Grenadier-Regiment 1067}} et chef du [[Kampfgruppe]] « |
** {{80e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives|glaives]] le {{date-|18 juillet 1944}} en tant que ''[[Oberstleutnant]]'' et commandant du {{nobr|Grenadier-Regiment 1067}} et chef du [[Kampfgruppe]] « Tolsdorff »<ref name="Scherzer p747"/> ; |
||
** {{25e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants|brillants]] le {{date-|18 mars 1945}} en tant que ''[[Generalmajor]]'' et commandant de la {{nobr|340. Volksgrenadier-Division}}<ref name="Scherzer p747"/>. |
** {{25e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants|brillants]] le {{date-|18 mars 1945}} en tant que ''[[Generalmajor]]'' et commandant de la {{nobr|340. Volksgrenadier-Division}}<ref name="Scherzer p747"/>. |
||
* Mentionné dans le bulletin radiophonique [[Wehrmachtbericht]] le {{date-|14 juillet 1944}}. |
* Mentionné dans le bulletin radiophonique [[Wehrmachtbericht]] le {{date-|14 juillet 1944}}. |
||
Ligne 104 : | Ligne 109 : | ||
{{Succession/Fin}} |
{{Succession/Fin}} |
||
{{Palette|Croix de fer et brillants}} |
{{Palette|Croix de fer et brillants}} |
||
{{Portail|Histoire militaire}} |
{{Portail|Histoire militaire|Allemagne}} |
||
{{DEFAULTSORT:Tolsdorff, Theodor}} |
{{DEFAULTSORT:Tolsdorff, Theodor}} |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
[[Catégorie:Récipiendaire de la croix allemande en or]] |
|||
[[Catégorie:Naissance en novembre 1909]] |
[[Catégorie:Naissance en novembre 1909]] |
||
[[Catégorie:Naissance |
[[Catégorie:Naissance dans la voïvodie de Varmie-Mazurie]] |
||
[[Catégorie:Naissance dans la province de Prusse-Orientale]] |
|||
[[Catégorie:Décès en mai 1978]] |
[[Catégorie:Décès en mai 1978]] |
||
[[Catégorie:Décès à Dortmund]] |
[[Catégorie:Décès à Dortmund]] |
||
[[Catégorie:Décès à 68 ans]] |
[[Catégorie:Décès à 68 ans]] |
||
⚫ | |||
⚫ |
Dernière version du 8 juin 2024 à 21:30
Theodor Tolsdorff | ||
Remise des feuilles de chêne le à la Wolfsschanze, de g. à d. : Adolf Hitler, Paul Schultz (en) (caché), l’Oberst Walter Lange (serrant la main de Hitler), le Major Theodor Tolsdorff, l’Oberst Günther Pape (de), le Major Franz Bäke. | ||
Naissance | Lehnharten (Prusse-Orientale) |
|
---|---|---|
Décès | (à 68 ans) Dortmund |
|
Origine | ||
Allégeance | ||
Arme | Heer de la Wehrmacht | |
Grade | Generalleutnant | |
Années de service | 1934 – 1945 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants | |
modifier |
Theodor Tolsdorff est un Generalleutnant allemand de la Seconde Guerre mondiale, né le à Lehnharten (Empire allemand) et mort le à Dortmund (Allemagne de l'Ouest).
Il a été décoré de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants, la deuxième plus haute décoration militaire du Troisième Reich[a].
Biographie[modifier | modifier le code]
Theodor Tolsdorff est né en Prusse-Orientale. Après ses études, il se destine à reprendre le domaine familial. La crise des années 1930 le pousse à s'engager dans l'armée. Il intègre, comme volontaire en 1934, le 1er régiment d'infanterie. Il est nommé Oberleutnant (lieutenant) en 1936, et se retrouve en 1939 à la tête d'une compagnie lors de l'invasion de la Pologne.
Toujours lieutenant, lors de l'invasion de l'Union soviétique en , il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour.
Après sa convalescence, il est nommé Hauptmann (capitaine) et retourne au combat près de Leningrad. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise. Pourtant, après sa convalescence de plusieurs mois, il reprend le chemin des combats du front de l'Est en .
Promu Major (commandant) en , il prend le commandement du 1er bataillon et combat toujours près de la frontière finlandaise au lac Ladoga, au nord-est de Leningrad.
En , à la mort de son chef, il prend le commandement du 22e régiment d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de Metz[1], comme instructeur, avec le grade d’Oberstleutnant (lieutenant-colonel).
Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de Vilnius (Lituanie). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé Oberst (colonel).
En , sur ordre de Hitler, il retourne en formation. C'est en , avec le grade d’Oberst, qu'il participe à l'offensive des Ardennes. Promu Generalmajor (général de brigade) le , Tolsdorff est à nouveau promu le , au grade de Generalleutnant (général de division). C'est à la tête du 82e corps d'armée qu'il se rend aux Américains le . Il est prisonnier de guerre pendant deux ans.
À sa libération le , Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974.
Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à Dortmund, à l'âge de 68 ans.
Controverse[modifier | modifier le code]
Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du Hauptmann Franz Xaver Holzhey, deux heures avant la reddition des Allemands aux Alliés.
Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour fédérale annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de Traunstein.
Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le . Ce jugement déclenche de nombreux débats sur la réalité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne. Il provoque l'indignation de la population de Traunstein.
Décorations[modifier | modifier le code]
- Croix de fer (1939) :
- 2e classe, le ;
- 1re classe, le .
- Insigne de combat d'infanterie en argent.
- Insigne des blessés :
- en or.
- Insigne de destruction de blindés.
- Croix allemande en or le en tant que Hauptmann dans le I./Infanterie-Regiment 22[2].
- Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants :
- croix de chevalier le en tant que Oberleutnant et chef du 14./Infanterie-Regiment 22[3] ;
- 302e feuilles de chêne le en tant que Major et commandant du I./Füsilier-Regiment 22[3] ;
- 80e glaives le en tant que Oberstleutnant et commandant du Grenadier-Regiment 1067 et chef du Kampfgruppe « Tolsdorff »[3] ;
- 25e brillants le en tant que Generalmajor et commandant de la 340. Volksgrenadier-Division[3].
- Mentionné dans le bulletin radiophonique Wehrmachtbericht le .
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Seuls, vingt-sept militaires l'ont reçue.
Références[modifier | modifier le code]
- Fahnenjunkerschule VI des Heeres « Metz » : École des officiers de Metz.
- Patzwall and Scherzer 2001, p. 478.
- Scherzer 2007, p. 747.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
- (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Generalleutnant de la Heer de la Wehrmacht
- Récipiendaire de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants
- Récipiendaire de la croix allemande en or
- Naissance en novembre 1909
- Naissance dans la voïvodie de Varmie-Mazurie
- Naissance dans la province de Prusse-Orientale
- Décès en mai 1978
- Décès à Dortmund
- Décès à 68 ans