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Toujours [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]], lors de l'[[Opération Barbarossa|invasion de l'Union soviétique]] en {{date-|juin 1941}}, il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour.
Toujours [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]], lors de l'[[Opération Barbarossa|invasion de l'Union soviétique]] en {{date-|juin 1941}}, il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour.


Après sa convalescence, il est nommé ''[[Hauptmann]]'' (capitaine) et retourne au combat près de [[Saint-Pétersbourg|Leningrad]]. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise, mais après une convalescence de plusieurs mois, il reprend le chemin des combats sur le front de l'Est en {{date-|septembre 1942}}.
Après sa convalescence, il est nommé ''[[Hauptmann]]'' (capitaine) et retourne au combat près de [[Saint-Pétersbourg|Leningrad]]. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise. Pourtant, après sa convalescence de plusieurs mois, il reprend le chemin des combats du front de l'Est en {{date-|septembre 1942}}.


Promu ''[[Major (Allemagne)|Major]]'' (commandant) en {{date||janvier|1943}}, il prend le commandement du {{1er|bataillon}} et combat toujours près de la frontière finlandaise au [[lac Ladoga]], au nord-est de Leningrad.
Promu ''[[Major (Allemagne)|Major]]'' (commandant) en {{date||janvier|1943}}, il prend le commandement du {{1er|bataillon}} et combat toujours près de la frontière finlandaise au [[lac Ladoga]], au nord-est de Leningrad.


En {{date-|septembre 1943}}, à la mort de son chef, il prend le commandement du {{22e|régiment}} d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de [[Metz]]<ref>Fahnenjunkerschule VI des Heeres « Metz » : École des officiers de Metz.</ref>, comme instructeur, avec le grade d’''[[Oberstleutnant]]'' (lieutenant-colonel).
En {{date-|septembre 1943}}, à la mort de son chef, il prend le commandement du {{22e|régiment}} d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de [[Metz]]<ref>Fahnenjunkerschule VI des Heeres « Metz » : École des officiers de Metz.</ref>, comme instructeur, avec le grade d’''[[Oberstleutnant]]'' (lieutenant-colonel).


Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de [[Vilnius]] ([[Lituanie]]). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé ''[[Oberst (Allemagne)|Oberst]]'' (colonel).
Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de [[Vilnius]] ([[Lituanie]]). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé ''[[Oberst (Allemagne)|Oberst]]'' (colonel).
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À sa libération le {{date-|9 mai 1947}}, Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974.
À sa libération le {{date-|9 mai 1947}}, Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974.

Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du ''[[Hauptmann]]'' Franz Xaver Holzhey. Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour de cassation annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de grande instance de [[Traunstein]]. Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le {{date-|24 juin 1960}}. Ceci déclenche de nombreux débats sur la validité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne et provoque aussi l'indignation de la population de Traunstein.


Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à [[Dortmund]], à l'âge de {{nobr|68 ans}}.
Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à [[Dortmund]], à l'âge de {{nobr|68 ans}}.

== Controverse ==
Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du ''[[Hauptmann]]'' [[Franz Xaver Holzhey]], deux heures avant la reddition des Allemands aux Alliés.

Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour fédérale annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de [[Traunstein]].

Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le {{date-|24 juin 1960}}. Ce jugement déclenche de nombreux débats sur la réalité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne. Il provoque l'indignation de la population de Traunstein.


== Décorations ==
== Décorations ==
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* [[Insigne de destruction de blindés]].
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* [[Croix allemande]] en or le {{date-|23 août 1942}} en tant que ''[[Hauptmann]]'' dans le {{nobr|I./Infanterie-Regiment 22}}<ref>Patzwall and Scherzer 2001, p. 478.</ref>.
* [[Croix allemande]] en or le {{date-|23 août 1942}} en tant que ''[[Hauptmann]]'' dans le {{nobr|I./Infanterie-Regiment 22}}<ref>Patzwall and Scherzer 2001, {{p.|478}}.</ref>.
* [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants]] :
* [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants]] :
** [[Croix de chevalier de la croix de fer|croix de chevalier]] le {{date-|4 décembre 1941}} en tant que ''[[Oberleutnant]]'' et chef du {{nobr|14./Infanterie-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747">Scherzer 2007, p. 747.</ref> ;
** [[Croix de chevalier de la croix de fer|croix de chevalier]] le {{date-|4 décembre 1941}} en tant que ''[[Oberleutnant]]'' et chef du {{nobr|14./Infanterie-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747">Scherzer 2007, {{p.|747}}.</ref> ;
** {{302e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne|feuilles de chêne]] le {{date-|15 septembre 1943}} en tant que ''[[Major]]'' et commandant du {{nobr|I./Füsilier-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747"/> ;
** {{302e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne|feuilles de chêne]] le {{date-|15 septembre 1943}} en tant que ''[[Major]]'' et commandant du {{nobr|I./Füsilier-Regiment 22}}<ref name="Scherzer p747"/> ;
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** {{80e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives|glaives]] le {{date-|18 juillet 1944}} en tant que ''[[Oberstleutnant]]'' et commandant du {{nobr|Grenadier-Regiment 1067}} et chef du [[Kampfgruppe]] « Tolsdorff »<ref name="Scherzer p747"/> ;
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** {{25e}} [[Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants|brillants]] le {{date-|18 mars 1945}} en tant que ''[[Generalmajor]]'' et commandant de la {{nobr|340. Volksgrenadier-Division}}<ref name="Scherzer p747"/>.
* Mentionné dans le bulletin radiophonique [[Wehrmachtbericht]] le {{date-|14 juillet 1944}}.
* Mentionné dans le bulletin radiophonique [[Wehrmachtbericht]] le {{date-|14 juillet 1944}}.
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{{DEFAULTSORT:Tolsdorff, Theodor}}
{{DEFAULTSORT:Tolsdorff, Theodor}}


[[Catégorie:Generalleutnant de la Heer de la Wehrmacht]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la croix allemande en or]]
[[Catégorie:Naissance en novembre 1909]]
[[Catégorie:Naissance en novembre 1909]]
[[Catégorie:Naissance en province de Prusse-Orientale]]
[[Catégorie:Naissance dans la voïvodie de Varmie-Mazurie]]
[[Catégorie:Naissance dans la province de Prusse-Orientale]]
[[Catégorie:Décès en mai 1978]]
[[Catégorie:Décès en mai 1978]]
[[Catégorie:Décès à Dortmund]]
[[Catégorie:Décès à Dortmund]]
[[Catégorie:Décès à 68 ans]]
[[Catégorie:Décès à 68 ans]]
[[Catégorie:Général de la Heer de la Wehrmacht de la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants]]

Dernière version du 8 juin 2024 à 21:30

Theodor Tolsdorff
Theodor Tolsdorff
Remise des feuilles de chêne le à la Wolfsschanze, de g. à d. : Adolf Hitler, Paul Schultz (en) (caché), l’Oberst Walter Lange (serrant la main de Hitler), le Major Theodor Tolsdorff, l’Oberst Günther Pape (de), le Major Franz Bäke.

Naissance
Lehnharten (Prusse-Orientale) Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Décès (à 68 ans)
Dortmund
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Arme Heer de la Wehrmacht
Grade Generalleutnant
Années de service 1934 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants

Theodor Tolsdorff est un Generalleutnant allemand de la Seconde Guerre mondiale, né le à Lehnharten (Empire allemand) et mort le à Dortmund (Allemagne de l'Ouest).

Il a été décoré de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants, la deuxième plus haute décoration militaire du Troisième Reich[a].

Biographie[modifier | modifier le code]

Theodor Tolsdorff est né en Prusse-Orientale. Après ses études, il se destine à reprendre le domaine familial. La crise des années 1930 le pousse à s'engager dans l'armée. Il intègre, comme volontaire en 1934, le 1er régiment d'infanterie. Il est nommé Oberleutnant (lieutenant) en 1936, et se retrouve en 1939 à la tête d'une compagnie lors de l'invasion de la Pologne.

Toujours lieutenant, lors de l'invasion de l'Union soviétique en , il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour.

Après sa convalescence, il est nommé Hauptmann (capitaine) et retourne au combat près de Leningrad. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise. Pourtant, après sa convalescence de plusieurs mois, il reprend le chemin des combats du front de l'Est en .

Promu Major (commandant) en , il prend le commandement du 1er bataillon et combat toujours près de la frontière finlandaise au lac Ladoga, au nord-est de Leningrad.

En , à la mort de son chef, il prend le commandement du 22e régiment d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de Metz[1], comme instructeur, avec le grade d’Oberstleutnant (lieutenant-colonel).

Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de Vilnius (Lituanie). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé Oberst (colonel).

En , sur ordre de Hitler, il retourne en formation. C'est en , avec le grade d’Oberst, qu'il participe à l'offensive des Ardennes. Promu Generalmajor (général de brigade) le , Tolsdorff est à nouveau promu le , au grade de Generalleutnant (général de division). C'est à la tête du 82e corps d'armée qu'il se rend aux Américains le . Il est prisonnier de guerre pendant deux ans.

À sa libération le , Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974.

Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à Dortmund, à l'âge de 68 ans.

Controverse[modifier | modifier le code]

Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du Hauptmann Franz Xaver Holzhey, deux heures avant la reddition des Allemands aux Alliés.

Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour fédérale annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de Traunstein.

Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le . Ce jugement déclenche de nombreux débats sur la réalité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne. Il provoque l'indignation de la population de Traunstein.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Seuls, vingt-sept militaires l'ont reçue.

Références[modifier | modifier le code]

(en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Theodor Tolsdorff » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Theodor Tolsdorff » (voir la liste des auteurs).
  1. Fahnenjunkerschule VI des Heeres « Metz » : École des officiers de Metz.
  2. Patzwall and Scherzer 2001, p. 478.
  3. a b c et d Scherzer 2007, p. 747.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).

Liens externes[modifier | modifier le code]