Aller au contenu

« Theresa May » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Rachimbourg (discuter | contributions)
Oups. Comme je disais : toujours aucun consensus (et je n'ai pas d'avis sur la question).
Superbenjamin (discuter | contributions)
Le consensus précédent était au féminin avant que des gens ne viennent que pour faire ce changement… !
Ligne 4 : Ligne 4 :
| image = Theresa May 2015.jpg
| image = Theresa May 2015.jpg
| légende = Theresa May en 2015.
| légende = Theresa May en 2015.
| fonction1 = [[Premier ministre du Royaume-Uni]]
| fonction1 = [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre du Royaume-Uni]]
| depuis le fonction1 = {{date|13|juillet|2016}}<br/><small>({{durée|13|7|2016}})</small>
| depuis le fonction1 = {{date|13|juillet|2016}}<br/><small>({{durée|13|7|2016}})</small>
| monarque 1 = [[Élisabeth II]]
| monarque 1 = [[Élisabeth II]]
Ligne 62 : Ligne 62 :
}}
}}


'''Theresa May''', née Brasier le {{date|1|octobre|1956}} à [[Eastbourne]], est une [[Personnage d'État|femme d'État]] [[Royaume-Uni|britannique]], membre du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] et actuel [[Premier ministre du Royaume-Uni]].
'''Theresa May''', née Brasier le {{date|1|octobre|1956}} à [[Eastbourne]], est une [[Personnage d'État|femme d'État]] [[Royaume-Uni|britannique]], membre du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] et actuelle [[Premier ministre du Royaume-Uni|Première ministre du Royaume-Uni]].


Elle est élue députée de la [[Liste des circonscriptions électorales britanniques|circonscription]] de [[Maidenhead (circonscription britannique)|Maidenhead]] en [[Élections générales britanniques de 1997|1997]]. Elle entre au [[cabinet fantôme]] en 1999 et y exerce différentes responsabilités sous la direction de [[William Hague]], [[Iain Duncan Smith]], [[Michael Howard (homme politique)|Michael Howard]] et [[David Cameron]].
Elle est élue députée de la [[Liste des circonscriptions électorales britanniques|circonscription]] de [[Maidenhead (circonscription britannique)|Maidenhead]] en [[Élections générales britanniques de 1997|1997]]. Elle entre au [[cabinet fantôme]] en 1999 et y exerce différentes responsabilités sous la direction de [[William Hague]], [[Iain Duncan Smith]], [[Michael Howard (homme politique)|Michael Howard]] et [[David Cameron]].
Ligne 68 : Ligne 68 :
Après les [[Élections générales britanniques de 2010|élections législatives de 2010]], Theresa May est nommée [[secrétaire d'État à l'Intérieur]] dans le [[Gouvernement Cameron#Premier mandat|gouvernement de coalition]] de [[David Cameron]]. Elle est la deuxième femme, après la travailliste [[Jacqui Smith]], à occuper cette fonction. Elle mène une réforme de la police et adopte des politiques restrictives sur les drogues et l'immigration. Elle est également [[ministre des Femmes et des Égalités]] de 2010 à 2012.
Après les [[Élections générales britanniques de 2010|élections législatives de 2010]], Theresa May est nommée [[secrétaire d'État à l'Intérieur]] dans le [[Gouvernement Cameron#Premier mandat|gouvernement de coalition]] de [[David Cameron]]. Elle est la deuxième femme, après la travailliste [[Jacqui Smith]], à occuper cette fonction. Elle mène une réforme de la police et adopte des politiques restrictives sur les drogues et l'immigration. Elle est également [[ministre des Femmes et des Égalités]] de 2010 à 2012.


En 2016, elle est candidate à la [[Élection à la direction du Parti conservateur de 2016|succession]] de David Cameron, démissionnaire à la suite du [[référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne]]. Après le retrait d'[[Andrea Leadsom]], elle devient [[Chef du Parti conservateur (Royaume-Uni)|chef du Parti conservateur]] et est nommée [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] le {{date-|13|juillet|2016}}. Elle est la seconde femme à occuper ces fonctions après [[Margaret Thatcher]].
En 2016, elle est candidate à la [[Élection à la direction du Parti conservateur de 2016|succession]] de David Cameron, démissionnaire à la suite du [[référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne]]. Après le retrait d'[[Andrea Leadsom]], elle devient [[Chef du Parti conservateur (Royaume-Uni)|chef du Parti conservateur]] et est nommée [[Premier ministre du Royaume-Uni|Première ministre]] le {{date-|13|juillet|2016}}. Elle est la seconde femme à occuper ces fonctions après [[Margaret Thatcher]].


Theresa May se définit comme [[Conservatisme one-nation|conservatrice ''One-Nation'']] et est souvent décrite comme [[Libéral-conservatisme|libérale-conservatrice]].
Theresa May se définit comme [[Conservatisme one-nation|conservatrice ''One-Nation'']] et est souvent décrite comme [[Libéral-conservatisme|libérale-conservatrice]].
Ligne 109 : Ligne 109 :
Malgré ses déclarations hostiles à l'[[immigration]], elle ne parvient pas à réduire le nombre d'immigrés au Royaume-Uni<ref name="Échos 07/2016">[http://www.lesechos.fr/monde/europe/0211118368201-le-programme-tres-social-de-theresa-may-2013839.php « Le programme très social de Theresa May »], sur ''lesechos.fr'', 11 juillet 2016</ref>. En 2015 et 2016, le nombre d'entrées légales d'étrangers dans le pays atteint ainsi un record historique<ref>[http://www.lesechos.fr/27/08/2015/lesechos.fr/021286112334_l-immigration-record-au-royaume-uni-attise-le-debat-sur-l-europe.htm « L'immigration record au Royaume-Uni attise le débat sur l'Europe »], ''Les Échos'', 27 août 2015.</ref>{{,}}<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160526.AFP6507/royaume-uni-l-immigration-revient-au-coeur-de-la-bataille-pour-le-brexit.html « Royaume-Uni : l'immigration au cœur de la bataille pour le Brexit »], ''Nouvel Obs''', 26 mai 2016.</ref>.
Malgré ses déclarations hostiles à l'[[immigration]], elle ne parvient pas à réduire le nombre d'immigrés au Royaume-Uni<ref name="Échos 07/2016">[http://www.lesechos.fr/monde/europe/0211118368201-le-programme-tres-social-de-theresa-may-2013839.php « Le programme très social de Theresa May »], sur ''lesechos.fr'', 11 juillet 2016</ref>. En 2015 et 2016, le nombre d'entrées légales d'étrangers dans le pays atteint ainsi un record historique<ref>[http://www.lesechos.fr/27/08/2015/lesechos.fr/021286112334_l-immigration-record-au-royaume-uni-attise-le-debat-sur-l-europe.htm « L'immigration record au Royaume-Uni attise le débat sur l'Europe »], ''Les Échos'', 27 août 2015.</ref>{{,}}<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160526.AFP6507/royaume-uni-l-immigration-revient-au-coeur-de-la-bataille-pour-le-brexit.html « Royaume-Uni : l'immigration au cœur de la bataille pour le Brexit »], ''Nouvel Obs''', 26 mai 2016.</ref>.


=== Premier ministre du Royaume-Uni ===
=== Première ministre du Royaume-Uni ===
Connue pour ses prises de position [[eurosceptique]]s, elle crée la surprise en se prononçant pour le maintien du Royaume-Uni dans l'[[Union européenne]], mais se tient à l'écart de la campagne en vue du [[Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne|référendum du 23 juin 2016]]<ref>[http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/gb-carnage-au-labour-les-tories-preparent-la-succession-de-cameron_1806861.html « Royaume-Uni: "Carnage" au Labour, les Tories préparent la succession de Cameron »], ''[[L'Express]]'', {{date|28|juin|2016}}</ref>. Après le vote d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne à l'issue du référendum, elle annonce, le 30 juin, sa candidature à l'[[Élection à la direction du Parti conservateur de 2016|élection à la direction du Parti conservateur]], afin de remplacer David Cameron, démissionnaire de la fonction de [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/30/97001-20160630FILWWW00020-brexit-theresa-may-veut-succeder-a-cameron.php « Brexit: Theresa May veut succéder à Cameron »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|30|juin|2016}}</ref>.
Connue pour ses prises de position [[eurosceptique]]s, elle crée la surprise en se prononçant pour le maintien du Royaume-Uni dans l'[[Union européenne]], mais se tient à l'écart de la campagne en vue du [[Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne|référendum du 23 juin 2016]]<ref>[http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/gb-carnage-au-labour-les-tories-preparent-la-succession-de-cameron_1806861.html « Royaume-Uni: "Carnage" au Labour, les Tories préparent la succession de Cameron »], ''[[L'Express]]'', {{date|28|juin|2016}}</ref>. Après le vote d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne à l'issue du référendum, elle annonce, le 30 juin, sa candidature à l'[[Élection à la direction du Parti conservateur de 2016|élection à la direction du Parti conservateur]], afin de remplacer David Cameron, démissionnaire de la fonction de [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/30/97001-20160630FILWWW00020-brexit-theresa-may-veut-succeder-a-cameron.php « Brexit: Theresa May veut succéder à Cameron »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|30|juin|2016}}</ref>.



Version du 14 juillet 2016 à 11:29

Theresa May
Illustration.
Theresa May en 2015.
Fonctions
Premier ministre du Royaume-Uni
En fonction depuis le
(7 ans, 11 mois et 27 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouvernement May
Législature 56e
Coalition Parti conservateur
Prédécesseur David Cameron
Chef du Parti conservateur
En fonction depuis le
(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur David Cameron
Secrétaire d'État à l'Intérieur

(6 ans, 2 mois et 1 jour)
Premier ministre David Cameron
Gouvernement Cameron I et II
Prédécesseur Alan Johnson
Successeur Amber Rudd
Ministre des Femmes et des Égalités

(2 ans, 3 mois et 23 jours)
Premier ministre David Cameron
Gouvernement Cameron I
Prédécesseur Harriet Harman
Successeur Maria Miller
Présidente du Parti conservateur

(1 an, 3 mois et 14 jours)
Prédécesseur David Davis
Successeur Liam Fox
Maurice Saatchi
Députée de Maidenhead
En fonction depuis le
(27 ans, 2 mois et 9 jours)
Élection
Réélection


Législature 52e, 53e, 54e, 55e et 56e
Prédécesseur Circonscription créée
Biographie
Nom de naissance Theresa Mary Brasier
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Eastbourne, Angleterre
(Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Conservateur
Père Hubert Brasier
Conjoint Philip May
Diplômé de Université d'Oxford
Religion Anglicanisme
Résidence 10 Downing Street (Londres)

Signature de Theresa May

Theresa May
Liste des Premiers ministres du Royaume-Uni

Theresa May, née Brasier le à Eastbourne, est une femme d'État britannique, membre du Parti conservateur et actuelle Première ministre du Royaume-Uni.

Elle est élue députée de la circonscription de Maidenhead en 1997. Elle entre au cabinet fantôme en 1999 et y exerce différentes responsabilités sous la direction de William Hague, Iain Duncan Smith, Michael Howard et David Cameron.

Après les élections législatives de 2010, Theresa May est nommée secrétaire d'État à l'Intérieur dans le gouvernement de coalition de David Cameron. Elle est la deuxième femme, après la travailliste Jacqui Smith, à occuper cette fonction. Elle mène une réforme de la police et adopte des politiques restrictives sur les drogues et l'immigration. Elle est également ministre des Femmes et des Égalités de 2010 à 2012.

En 2016, elle est candidate à la succession de David Cameron, démissionnaire à la suite du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Après le retrait d'Andrea Leadsom, elle devient chef du Parti conservateur et est nommée Première ministre le . Elle est la seconde femme à occuper ces fonctions après Margaret Thatcher.

Theresa May se définit comme conservatrice One-Nation et est souvent décrite comme libérale-conservatrice.

Enfance et formation

Née le à Eastbourne dans le Sussex, Theresa Mary Brasier est la fille unique de Zaidee Mary (née Barnes, 1928-1982) et d'Hubert Brasier (1917-1981), un prêtre de l'Église d'Angleterre[1],[2],[3],[4] ; ceux-ci meurent alors qu'elle a 25 ans, son père des suites d'un accident de voiture et sa mère de la sclérose en plaques[5].

Elle est scolarisée à la Heythrop Primary School dans l'Oxfordshire[6] puis à la St. Juliana's Convent School for Girls[7], une école catholique de Begbroke[8]. À l'âge de 13 ans, elle est admise au lycée Holton Park Girls' Grammar School de Wheatley[7][9]. Elle poursuit ensuite des études en géographie à l'université d'Oxford, au sein du St. Hugh's College, où elle obtient un baccalauréat ès arts (B.A.) en 1977[10].

Carrière professionnelle

Entre 1977 et 1983, elle travaille à la Banque d'Angleterre puis est, de 1985 à 1997, consultante financière pour l'Association for Payment Clearing Services[11].

Carrière politique

Débuts

De 1986 à 1994, Theresa May est conseillère du borough londonien de Merton, où elle préside la commission de l'éducation (1988-1990) et occupe la fonction de chef adjointe du groupe conservateur et porte-parole pour le logement (1992-1994).

Elle est investie dans la circonscription de North West Durham au nord-est de l'Angleterre en vue des élections générales de 1992. Dans ce territoire considéré comme sûr pour les travaillistes, elle remporte 27,6 % des voix et n'améliore pas le score obtenu par le conservateur Derek Iceton cinq ans plus tôt. Elle postule deux ans plus tard à l'élection partielle du dans la circonscription de Barking, près de Londres. Elle subit un échec, terminant à la troisième position, en recul de 23 points par rapport au candidat Tory lors des élections de 1992.

Dans le cadre des élections de 1997, elle est choisie par son parti comme candidate dans la nouvelle circonscription de Maidenhead[11]. Elle y remporte plus de 25 000 voix, soit 49,8 % des suffrages, ce qui lui permet d'être élue députée.

Membre de l'Opposition

Aux Communes, Theresa May devient membre de l'avant-banc d'Opposition de William Hague en 1998, en tant que porte-parole sur les questions d'Éducation, de Personnes handicapées et des Femmes. En 1999, elle est nommée au cabinet fantôme comme secrétaire d'État fantôme à l'Éducation et à l'Emploi. Après la défaite des conservateurs aux élections de 2001, le nouveau chef du parti Iain Duncan Smith lui confie le portefeuille fantôme des Transports.

En , elle devient la première femme présidente du Parti conservateur[12] (personne responsable de l'organisation de l'appareil du parti). Lors de son discours pendant le congrès du parti de 2002, elle explique que le Parti conservateur doit changer : « vous savez comment les gens nous appellent : le parti méchant »[13],[14]. L'année suivante, en 2003, elle quitte la présidence du parti, devient membre du conseil privé et est nommée par Michael Howard, le nouveau chef conservateur, secrétaire d'État fantôme à l'Environnement et aux Transports[15]. En juin 2004, elle devient secrétaire d'État fantôme à la Culture, aux Médias et aux Sports.

En 2005, David Cameron, arrivé à la tête du Parti conservateur, lui confie la fonction de leader fantôme des Communes puis, en 2009, de secrétaire d'État fantôme au Travail et aux Retraites.

Secrétaire d'État à l'Intérieur

Theresa May en 2011.

Le , Theresa May est nommée secrétaire d'État à l'Intérieur et ministre des Femmes et des Égalités dans le gouvernement de coalition de David Cameron.

Plusieurs fois mis en minorité par son propre parti au cours de son mandat, David Cameron est perçu comme menacé par Theresa May à la tête du Parti conservateur. Pour Rodney Barker, professeur émérite de sciences politiques à la London School of Economics, « elle joue habilement avec l'image de Thatcher, celle d'une femme ferme ancrée à droite, à l'inverse de celle de l'homme faible lié avec les centristes que représente Cameron »[16].

Sécurité

En 2013, Theresa May obtient l'extradition du prédicateur radical Abou Qatada vers la Jordanie, après une bataille juridique longue d'une dizaine d'années et qui a coûté au contribuable britannique 1,7 million de livres sterling[17] et que de nombreux secrétaires d'État à l'Intérieur n'avaient pu résoudre[18]. Theresa May avait alors négocié directement avec la Jordanie un accord garantissant à l'accusé un jugement équitable[19]. Cet épisode est vu comme un succès par Theresa May. Dans un discours au Parlement concernant la situation d'Abou Qatada, elle critique la Cour européenne des droits de l'homme, l'accusant de perdre de vue les objectifs premiers (« moved the goalposts ») en ayant une interprétation folle des lois sur les droits de l'homme (« crazy interpretation of Human Rights Law »)[20].

En novembre 2013, elle répond à une décision de la nouvelle Cour suprême du Royaume-Uni pour déchoir une nouvelle fois de la nationalité britannique Hilal Al-Jedda, terroriste présumé né en Irak. Elle annule ainsi la décision de son prédécesseur Jacqui Smith et fait d'Al-Jedda le premier homme à avoir perdu deux fois la nationalité britannique[21].

Immigration

Malgré ses déclarations hostiles à l'immigration, elle ne parvient pas à réduire le nombre d'immigrés au Royaume-Uni[22]. En 2015 et 2016, le nombre d'entrées légales d'étrangers dans le pays atteint ainsi un record historique[23],[24].

Première ministre du Royaume-Uni

Connue pour ses prises de position eurosceptiques, elle crée la surprise en se prononçant pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, mais se tient à l'écart de la campagne en vue du référendum du 23 juin 2016[25]. Après le vote d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne à l'issue du référendum, elle annonce, le 30 juin, sa candidature à l'élection à la direction du Parti conservateur, afin de remplacer David Cameron, démissionnaire de la fonction de Premier ministre[26].

Elle arrive nettement en tête des votes des députés conservateurs. Le 11 juillet 2016, à la suite du retrait d'Andrea Leadsom, sa dernière concurrente encore en lice, elle devient chef du Parti conservateur[27],[28]. David Cameron annonce qu'il présentera sa démission deux jours plus tard, le 13 juillet[29], ce qui a permis à Theresa May d'entrer en fonction dès cette date alors que le nouveau chef du gouvernement ne devait initialement être désigné qu'en septembre 2016[30],[31]. Le gouvernement May reprend notamment Philip Hammond, Michael Fallon, Amber Rudd et Nicky Morgan du cabinet Cameron mais fait également entrer Boris Johnson comme secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Commonwealth. Un poste de secrétaire d'État à la sortie de l'Union européenne est par ailleurs créé et confié à l'eurosceptique David Davis.

Positionnement politique

Theresa May s'identifie au courant One-Nation au sein du Parti conservateur[32].

Le Financial Times la décrit comme libérale-conservatrice et une « femme politique non idéologique avec un côté impitoyable et qui fait son travail » en la comparant avec Angela Merkel[33]. Pour The Independent, elle est « résolument plus conservatrice, plus anti-immigration et plus isolationniste » que Boris Johnson[34].

Theresa May soutient le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne lors du référendum de 2016, mais sans faire campagne et en critiquant des aspects de l'UE[35],[36]. Des journalistes politiques estiment que cet engagement a minima dans le débat a été choisi afin de renforcer sa position dans une élection future à la direction du Parti conservateur[37].

Vie privée

Elle rencontre son futur mari Philip May à l'université d'Oxford, où ils sont tous les deux étudiants[5]. Il lui avait été présenté par Benazir Bhutto[5]. Ils se marient le [5]. Le couple n'a pas eu d'enfant[38].

Elle est diagnostiquée d'un diabète de type 1 en . Depuis, elle est traitée avec des injections d'insuline[39].

Theresa May est membre de l'Église d'Angleterre (église anglicane) et se rend régulièrement aux service du dimanche[40]. Elle déclare à propos de sa foi qu'elle « fait partie [d'elle] et donc de la manière dont [elle] voi[t] les choses »[41].

Distinctions

  • Depuis 2005, Theresa May porte le préfixe de « très honorable » en tant que membre du Conseil privé de S.M.
  • Elle s'est exprimée à la Fawcett Society au sujet de l'égalité femmes-hommes et a été nommée par la société comme une des « femmes inspirantes » de 2006[42].
  • Theresa May a reçu les clés de la Cité de Londres.
  • En 2013, l'émission Woman's Hour de BBC Radio 4 l'a décrite comme la deuxième femme la plus puissante du Royaume-Uni[43].

Notes et références

  1. (en) The International Who's Who, Europa Publications, , p. 1 114rr
  2. (en) Ben Davies, « Vote 2001: Key People Theresa May Education and Employment », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Index entry », FreeBMD, ONS
  4. (en) « Famous family trees: Theresa May », Blog.findmypast.co.uk, (consulté le )
  5. a b c et d http://madame.lefigaro.fr/societe/theresa-may-la-nouvelle-dame-de-fer-aux-blessures-secretes-120716-115350
  6. (en) « Screaming arrival », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) Kite, Melissa, « How clashes with Theresa May led Dame Pauline Neville Jones to quit », The Sunday Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) The Little Book of Oxfordshire – Paul Sullivan, New York, History Press, (ISBN 9780752482439, lire en ligne)
  9. (en) « Girls were taught in idyllic surroundings at Holton Park », Oxford Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Oxford University class list. », The Times, Londres, 11 juillet 1977, p. 14.
  11. a et b (en) « As Theresa May makes a bid for prime minister we look at her first foray into politics » (consulté le )
  12. (en) Anthony Sampson, Who Runs This Place?, Londres, John Murray, (ISBN 0719565642)
  13. (en) Elizabeth Knowles, Oxford Dictionary of Modern Quotations, OUP Oxford, (ISBN 978-0-19-920895-1, lire en ligne), p. 217
  14. (en) Sarah Childs, Women and British Party Politics: Descriptive, Substantive and Symbolic Representation, Routledge, , 21–22 p. (ISBN 978-1-134-21157-9, lire en ligne)
  15. (en) « Howard unveils his top team », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « L'ambitieuse Theresa May fait de l'ombre à Cameron », Florentin Collomp in Le Figaro,
  17. (en) Alan Travis, « Theresa May criticises Human Rights Convention after Abu Qatada affair », The Guardian, Londres,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Abu Qatada deported from UK to stand trial in Jordan », sur BBC, BBC (consulté le )
  19. (en) « Abu Qatada timeline », sur BBC News (consulté le )
  20. (en) « Home Secretary addresses Parliament on Abu Qatada », sur gov.uk, 8 juillet 2016.
  21. (en) « Home Secretary Theresa May strips man of UK citizenship – for the second time », The Independent, Londres,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Le programme très social de Theresa May », sur lesechos.fr, 11 juillet 2016
  23. « L'immigration record au Royaume-Uni attise le débat sur l'Europe », Les Échos, 27 août 2015.
  24. « Royaume-Uni : l'immigration au cœur de la bataille pour le Brexit », Nouvel Obs', 26 mai 2016.
  25. « Royaume-Uni: "Carnage" au Labour, les Tories préparent la succession de Cameron », L'Express,
  26. « Brexit: Theresa May veut succéder à Cameron », Le Figaro,
  27. (en) « Conservative leadership: Andrea Leadsom pulls out of race », sur The Guardian,
  28. (en) « Theresa May 'honoured and humbled' to be new Conservative leader », sur The Guardian,
  29. (en) B. B. C. News, « Theresa May to succeed Cameron as UK PM on Wednesday », sur BBC News (consulté le )
  30. (en) « David Cameron: Theresa May will be in place as PM by Wednesday evening », sur The Independent,
  31. « Theresa May sera nommée premier ministre britannique dès mercredi », sur lefigaro.fr, 11 juillet 2016.
  32. (en) Ben Quinn, « Theresa May sets out ‘one-nation Conservative’ pitch for leadership », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne)
  33. (en) George Parker et Helen Warrell, « Theresa May: Britain's Angela Merkel? », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne)
  34. (en) Rebecca Glover, « Don't be misled by Theresa May – she's no progressive Conservative », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne)
  35. (en) Asa Bennett, « Theresa May wants you to stay in the EU. Has she blown her chances of ever being Tory leader? », sur Daily Telegraph (consulté le )
  36. (en) Tom McTague, « Theresa May, the anti-Boris who just might be Britain’s next PM », sur Politico (consulté le )
  37. (en) Asa Bennett, « Theresa May's silence speaks volumes about her leadership ambitions », sur Daily Telegraph (consulté le )
  38. (en) Deborah Orr, « Theresa May: David Cameron's lady in waiting », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. (en) « Theresa May: "Type 1 doesn't change what you can do" », Diabetes.org.uk, (consulté le )
  40. (en) « Church of England and Theresa May », The Times,‎ , p. 26
  41. (en) « Theresa May: Christianity is 'part of me' »
  42. (en) « Fawcett Society », Fawcett Society (consulté le )
  43. (en) « BBC Radio 4 – Woman's Hour – The Power List 2013 », BBC

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes