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« Théorème de représentation de Riesz (Fréchet-Riesz) » : différence entre les versions

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Montrons l'inégalité inverse. Pour tous vecteurs {{formule|''u'', ''v''}} on a :
Montrons l'inégalité inverse. Pour tous vecteurs {{formule|''u'', ''v''}} on a :
<center><math>|a(u,v)|=|\langle A u,v \rangle|\le \|Au\| \|v\|\le d\|u\| \|v\|</math>,</center>
<center><math>|a(u,v)|=|\langle A u,v \rangle|\le \|Au\| \|v\|\le d\|u\| \|v\|</math>,</center>
donc {{formule|''c''}} est inférieure ou égale à {{formule|''d''}}, d'où l'égalité.volume des [[parallélépipède]]s pour initier la construction.
donc {{formule|''c''}} est inférieure ou égale à {{formule|''d''}}, d'où l'égalité.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 28 avril 2013 à 20:29

Le théorème de représentation de Riesz, en l'honneur du mathématicien Frigyes Riesz, est un théorème qui représente les éléments du dual d'un espace de Hilbert comme produit scalaire par un vecteur de l'espace.

Ce théorème est aussi parfois appelé théorème de Fréchet-Riesz (à ne pas confondre avec le théorème de Riesz-Fréchet-Kolmogorov). Il s'apparente singulièrement au théorème de Lax-Milgram qui englobe l'énoncé ci-dessous. Pour tout vecteur y d'un espace de Hilbert H, la forme linéaire qui à x associe <y,x> est continue sur H (sa norme est égale à celle de y, d'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz). Le théorème de Riesz énonce la réciproque : toute forme linéaire continue sur H s'obtient de cette façon[1].

Énoncé

Soient :

Alors il existe un unique y dans H tel que pour tout x de H on ait .

Démonstration

Unicité de y

Soient y et z deux éléments de H vérifiant .

Pour tout on a et en particulier d'où .

Existence de y en dimension finie

Si H est de dimension finie, l'existence se déduit de l'unicité. En effet, puisque l'application de H dans son espace dual (de même dimension sur R) qui à tout y associe la forme linéaire <y, • > est R-linéaire (antilinéaire dans le cas complexe) et injective, elle est surjective.

Existence de en dimension quelconque

Si , il suffit de choisir y=0.

Supposons . Le noyau de est alors distinct de H. Or c'est un sous-espace vectoriel de H (par linéarité de ) et il est fermé (car c'est l'image réciproque du fermé {0} par l'application continue f). D'après le théorème du supplémentaire orthogonal d'un fermé dans un espace de Hilbert on en déduit que n'est pas réduit à {0}.

Soit donc b un vecteur non nul orthogonal à .

Pour tout , posons .

Ainsi et en particulier .

En développant, on obtient

D'où finalement

avec .

Extension aux formes bilinéaires

Énoncé

Si a est une forme bilinéaire continue sur un espace de Hilbert réel (ou une forme sesquilinéaire complexe continue sur un Hilbert complexe), alors il existe une unique application A de dans telle que, pour tout on ait . De plus, A est linéaire et continue, de norme égale à celle de a.

Démonstration

Démontrons-le dans le cas réel (le cas complexe est analogue). Pour un vecteur fixé u de , le théorème de représentation de Riesz assure de l'existence d'un unique vecteur Au dans tel que : pour tout ,

On pose défini tel que décrit ci-dessus. Pour tous v, u1, u2 de et tout réel on a

donc est linéaire.

Soit c la norme de l'application bilinéaire continue a. Pour tous vecteurs u, v on a :

.

Pour , on en déduit . Donc l'application linéaire A est continue, et sa norme - notons-la d - est inférieure ou égale à c.

Montrons l'inégalité inverse. Pour tous vecteurs u, v on a :

,

donc c est inférieure ou égale à d, d'où l'égalité.

Notes et références

  1. Walter Rudin, Analyse réelle et complexe [détail des éditions] p. 77
  2. Dans le cas complexe, deux conventions coexistent (voir l'article Forme sesquilinéaire complexe) : produit scalaire linéaire par rapport à v et semi-linéaire par rapport à w, comme dans les articles Espace préhilbertien et Espace de Hilbert, ou l'inverse, comme ici et dans l'article Dual topologique. Les formules sont à adapter en fonction de la convention choisie.