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« Roman-fleuve » : différence entre les versions

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Version du 13 mars 2013 à 01:37

Modèle:Franco-français Le terme roman-fleuve apparaît avec L'Astrée, l'œuvre de Honoré d'Urfé, qui constitue le premier roman-fleuve de la littérature française.

Communément, il s'agit d'un vaste roman en plusieurs tomes (souvent plus d'une dizaine). Ils forment un tout, on retrouve en effet les mêmes personnages d'un tome à l'autre, mais peuvent néanmoins se lire séparément. Ils constituent souvent la fresque d'une famille bourgeoise sur un fond d'histoire contemporaine.

Ce sont les années 1930 qui marquent, par la suite, la faveur du roman-fleuve en France, avec notamment :

L'Astrée est considéré comme un des premiers roman-fleuve. Ce roman pastoral publié de 1607 à 1627, par Honoré d'Urfé est une œuvre littéraire majeure du XVIIe siècle ; il est parfois appelé « le Roman des romans » (6 parties, 40 histoires, 60 livres, 5 399 pages).

On peut voir la Comédie humaine de Balzac ou, de façon plus évidente, Les Rougon-Macquart de Zola comme des précurseurs du roman-fleuve. Ils en possèdent en effet la forme, mais se définiraient plutôt comme des sagas familiales, ne proposant uniquement qu'un point de vue bourgeois de la société, à la différence des romans-fleuves de l'entre-deux-guerres.

Les Hommes de bonne volonté, de Jules Romains, montre en effet des points de vue totalement divers, du fait notamment de l'unanimisme, mouvement duquel l'auteur se revendique. Cette œuvre gigantesque (la plus importante somme romanesque de la littérature française du XXe siècle, avec 27 volumes et 779 chapitres) met en scène des personnages tout à fait différents socialement. On passe ainsi d'un abbé à un professeur, à un ouvrier, à un député, à un marquis... et même à de grands personnages de l'époque, tels Clemenceau, Jaurès, Joffre ou Briand.

On retrouve également une diversité des points de vue, certes moins marquée mais existant tout de même, dans Les Thibault de Roger Martin du Gard. Jacques, le frère d'Antoine Thibault (le protagoniste), possède une vision de la société totalement opposée à celle de son frère et de sa famille, rejetant l'ordre bourgeois.

On peut penser à une opposition similaire des points de vue dans Chronique des Pasquier, avec la lutte indirecte entre les frères Laurent, le scientifique idéaliste, et Joseph, le spéculateur ambitieux. Ce roman montre également une assez grande diversité des milieux sociaux d'une catégorie aisée de la population (milieu des affaires, du théâtre, de la science...).

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