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[[Image:Radegast_god.jpg|thumb|La statue de Radegast.]]
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'''Radegast''' (''Roswodiz, Radigost, Radhost'' ou ''Redigast'') est un dieu hypothétique de la [[mythologie slave]]. Il serait le dieu de la [[guerre]] et du [[soleil]], de l'hospitalité<ref>Le nom de ''Radegast'' se décompose étymologiquement en « cher hôte ».</ref>, des cultures et de la [[fertilité]]. Mentionné dans plusieurs sources médiévales, il est peu clair s'il s'agit d'un lieu de culte ou d'un dieu païen. Une statue moderne (voir illustration) lui est dédiée sur le [[mont Radhošť]] dans le massif de [[Beskides]].
'''Radegast''' (''Roswodiz, Radigost, Radhost'' ou ''Redigast'') est un dieu hypothétique de la [[mythologie slave]]. Il serait le dieu de la [[guerre]] et du [[soleil]], de l'hospitalité<ref>Le nom de ''Radegast'' se décompose étymologiquement en « cher hôte ».</ref>, des cultures, de la bière et de la [[fertilité]]. Mentionné dans plusieurs sources médiévales, il est peu clair s'il s'agit d'un lieu de culte ou d'un dieu païen. Une statue moderne (voir illustration) lui est dédiée sur le [[mont Radhošť]] dans le massif de [[Beskides]].


Au début du {{s|XI|e}}, [[Dithmar|Thietmar de Mersebourg]] relate dans son ''Chronicon'', que la tribu des [[Wendes]] de Rethra adoraient de nombreux dieux dans leur cité sacrée de Radegast et que le dieu le plus important est [[Svarožic]]. Vers la fin du siècle, [[Adam de Brême]] écrit dans son ''Histoire des archevêques de Hambourg'' que dans la cité païenne de Rethra, le dieu Radegast est adoré et que l'évêque de [[Mecklembourg]], [[Jean Scotus]], lui a été sacrifié le {{date|10|novembre|1066}} à la suite d'une rébellion wende antichrétienne. Par la suite, [[Helmold von Bosau]], dans sa ''Chronica slavorum'' (Chronique des Slaves), écrit que Radegast est le dieu de la tribu des Wendes de Rethra. Les historiens modernes s'accordent pour penser qu'il y a eu confusion entre le [[toponyme]] et le dieu Svarožic par les copistes faisant référence à l'ouvrage de Thietmar de Mersebourg, le plus ancien et probablement le seul qui soit écrit sur des faits directement rapportés par les Slaves.
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Version du 25 août 2010 à 11:36

La statue de Radegast.

Radegast (Roswodiz, Radigost, Radhost ou Redigast) est un dieu hypothétique de la mythologie slave. Il serait le dieu de la guerre et du soleil, de l'hospitalité[1], des cultures, de la bière et de la fertilité. Mentionné dans plusieurs sources médiévales, il est peu clair s'il s'agit d'un lieu de culte ou d'un dieu païen. Une statue moderne (voir illustration) lui est dédiée sur le mont Radhošť dans le massif de Beskides.

Au début du XIe siècle, Thietmar de Mersebourg relate dans son Chronicon, que la tribu des Wendes de Rethra adoraient de nombreux dieux dans leur cité sacrée de Radegast et que le dieu le plus important est Svarožic. Vers la fin du siècle, Adam de Brême écrit dans son Histoire des archevêques de Hambourg que dans la cité païenne de Rethra, le dieu Radegast est adoré et que l'évêque de Mecklembourg, Jean Scotus, lui a été sacrifié le à la suite d'une rébellion wende antichrétienne. Par la suite, Helmold von Bosau, dans sa Chronica slavorum (Chronique des Slaves), écrit que Radegast est le dieu de la tribu des Wendes de Rethra. Les historiens modernes s'accordent pour penser qu'il y a eu confusion entre le toponyme et le dieu Svarožic par les copistes faisant référence à l'ouvrage de Thietmar de Mersebourg, le plus ancien et probablement le seul qui soit écrit sur des faits directement rapportés par les Slaves.

Indépendamment de Thietmar, Svarožic est mentionné comme l'un des dieux les plus importants du panthéon wende en 1008, une décade avant Thietmar et dans des manuscrits médiévaux russes. Radegast, en revanche, ne semble exister, en tant que dieu, que chez Adam de Brême et Helmold de Bosau, ce qui penche en faveur de la thèse de la confusion entre toponyme et déité.

Il aurait inspiré John Ronald Reuel Tolkien pour le personnage du mage Radagast.

Notes et références

  1. Le nom de Radegast se décompose étymologiquement en « cher hôte ».