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« Ragnar Lodbrok » : différence entre les versions

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== Ragnar, comte du roi Hårek ==
== Ragnar, comte du roi Hårek ==
Ragnar (Reginherus) était un comte à la cour du roi danois [[Horik Ier de Danemark|Hårek]], qui participe au premier pillage de [[Paris]] par les [[Viking]]s en [[845]]. Il entre dans la Seine le [[20 mars]], avec 120 navires et {{Formatnum:5000}} [[vikings]]. Les soldats de l'armée de [[Charles le Chauve]] qui gardaient le monastère de [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]] tentent de s'opposer à lui mais il fait pendre sous leur yeux, dans une île au milieu du fleuve 111 prisonniers, afin qu'épouvantés ils s'enfuient et que Charles le Chauve enfermé dans l'abbaye de Saint-Denis privé d'armée demeure inactif<ref> Peter Brent ''les Vikings'' Tallandier 1978 {{ISBN|2501000692}} {{p.}}39-70 </ref>. Les Vikings danois pillent et brûlent la ville sans résistance le dimanche de [[Pâques]] [[28 mars]]<ref> Johannes Steenstrep ''Les invasions normandes en France'' Éditions Albin Michel Paris 1969 {{p.}}30</ref>. Les habitants des deux rives s'étant enfuis ou réfugiés dans la [[île de la Cité|Cité]]. Après le versement d'un [[danegeld]] de {{Formatnum:7000}} livres d'argent, Reginherus rentre au Danemark <ref> Annales de Saint-Bertin AD 845</ref>.
Ragnar (Reginherus) était un comte à la cour du roi danois [[Horik Ier de Danemark|Hårek]], qui participe au premier pillage de [[Paris]] par les [[Viking]]s en [[845]]. Il entre dans la Seine le [[20 mars]], avec 120 navires et {{Formatnum:5000}} [[vikings]]. Les soldats de l'armée de [[Charles le Chauve]] qui gardaient le monastère de [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]] tentent de s'opposer à lui mais il fait pendre sous leurs yeux, dans une île au milieu du fleuve 111 prisonniers, afin qu'épouvantés ils s'enfuient et que Charles le Chauve enfermé dans l'abbaye de Saint-Denis privé d'armée demeure inactif<ref> Peter Brent ''les Vikings'' Tallandier 1978 {{ISBN|2501000692}} {{p.}}39-70 </ref>. Les Vikings danois pillent et brûlent la ville sans résistance le dimanche de [[Pâques]] [[28 mars]]<ref> Johannes Steenstrep ''Les invasions normandes en France'' Éditions Albin Michel Paris 1969 {{p.}}30</ref>. Les habitants des deux rives s'étant enfuis ou réfugiés dans la [[île de la Cité|Cité]]. Après le versement d'un [[danegeld]] de {{Formatnum:7000}} livres d'argent, Reginherus rentre au Danemark <ref> Annales de Saint-Bertin AD 845</ref>.
Ragnar a vraisemblablement passé le plus clair de son temps en raids et piraterie, envahissant des pays les uns après les autres ([[Northumbrie]]<ref>[http://books.google.fr/books?id=4SgVAAAAQAAJ&lpg=PA438&ots=tyxTbGDGJu&dq=Ragnar%20Lodbrog&pg=PA438#v=onepage&q=Ragnar%20Lodbrog&f=false ''Les Antiquités de l'Église anglo-saxonne'', John Lingard, A. Cumberworth] : « Vers le milieu du neuvième siècle, Ragnar Lodbrog, viking renommé pour sa bravoure et sa cruauté, qui avait conduit ses partisans jusqu'aux murs de Paris et avait arraché à la pusillanimité de [[Charles-le-Chauve]] le plus précieux de ses trésors, fit naufrage sur la côte de [[Northumbrie]] : loin de se laisser abattre par son malheur l'intrépide barbare rassembla les restes de ses troupes, et déjà il avait commencé à piller les villages les plus proches quand [[Aelle de Northumbrie|Aella]], usurpateur du sceptre de Northumbrie, s'avança pour châtier son insolence. »</ref>). Une de ses stratégies favorites était d'attaquer des villes chrétiennes pendant des fêtes religieuses, puisque beaucoup de soldats étaient à l'église. Il n'acceptait de laisser ses victimes qu'en échange d'une somme énorme, et revenait plus tard, en demandant encore plus pour son départ. Mais si l'on en croit l'étendue supposée de son royaume, c'était aussi un chef militaire doué.
Ragnar a vraisemblablement passé le plus clair de son temps en raids et piraterie, envahissant des pays les uns après les autres ([[Northumbrie]]<ref>[http://books.google.fr/books?id=4SgVAAAAQAAJ&lpg=PA438&ots=tyxTbGDGJu&dq=Ragnar%20Lodbrog&pg=PA438#v=onepage&q=Ragnar%20Lodbrog&f=false ''Les Antiquités de l'Église anglo-saxonne'', John Lingard, A. Cumberworth] : « Vers le milieu du neuvième siècle, Ragnar Lodbrog, viking renommé pour sa bravoure et sa cruauté, qui avait conduit ses partisans jusqu'aux murs de Paris et avait arraché à la pusillanimité de [[Charles-le-Chauve]] le plus précieux de ses trésors, fit naufrage sur la côte de [[Northumbrie]] : loin de se laisser abattre par son malheur l'intrépide barbare rassembla les restes de ses troupes, et déjà il avait commencé à piller les villages les plus proches quand [[Aelle de Northumbrie|Aella]], usurpateur du sceptre de Northumbrie, s'avança pour châtier son insolence. »</ref>). Une de ses stratégies favorites était d'attaquer des villes chrétiennes pendant des fêtes religieuses, puisque beaucoup de soldats étaient à l'église. Il n'acceptait de laisser ses victimes qu'en échange d'une somme énorme, et revenait plus tard, en demandant encore plus pour son départ. Mais si l'on en croit l'étendue supposée de son royaume, c'était aussi un chef militaire doué.



Version du 9 novembre 2013 à 19:37

Ragnar Lodbrok (Ragnarr Loðbrók, en vieux norrois), parfois orthographié Ragnar Lodbrog, fut un roi semi-légendaire de Suède et de Danemark, qui régna à une époque indéterminée entre 750 et 850.

Mythe ou personnage historique ?

Dans son commentaire sur la Geste des Danois, Hilda Ellis Davidson note que la couverture de la légende de Ragnar dans le livre IX de la Geste semble être une tentative de regrouper la plupart des événements et des histoires confuses et contradictoires connus du chroniqueur dans le règne d'un seul roi, Ragnar. C'est pourquoi de nombreux actes imputés à Ragnar dans la Geste peuvent être associés, par le biais d'autres sources, avec diverses personnalités, dont certaines sont historiquement plus certains. Ces candidats pour le Ragnar historique comprennent :

Jusqu'ici, les tentatives de lier fermement le Ragnar légendaire avec un ou plusieurs de ces hommes ont échoué en raison de la difficulté de concilier les différents événements et leur chronologie. Néanmoins, la tradition d'un héros viking nommé Ragnar (ou similaire) qui a fait des ravages en Europe vers le milieu du neuvième siècle et qui a engendré de nombreux et célèbres fils est remarquablement persistante, et certains de ses aspects sont couverts par des sources relativement fiables, tels que la Chronique anglo-saxonne. Selon Davidson, qui a écrit en 1979, « certains chercheurs ces dernières années ont fini par accepter au moins une partie de l'histoire de Ragnar comme fondée sur des faits historiques »[1]. Katherine Holman, d'autre part, conclut que « bien que ses fils sont des personnages historiques, il n'existe aucune preuve que Ragnar lui-même ait jamais vécu, et il semble être un amalgame de plusieurs figures historiques et littéraires différentes »[2].

La légende

Selon la Geste des Danois du chroniqueur médiéval Saxo Grammaticus, le païen Ragnar n'appartenait pas à la dynastie suédoise des Yngling car son père était danois. Mais il s'est forgé un destin en se disant descendant direct du dieu Odin. « Regnerus Lothbrog », comme Grammaticus le nomme, était le fils de Sywardus Ring. De ses quatre épouses, il aurait laissé une large descendance :

1) De Lathgertha, skjaldmö :

  • Fridlevus ;
  • deux filles.

2) De Thora Borgarthiort, fille de Herothus, roi de Gothie :

3) De Suanlogha :

  • Regnaldus Ragnarsson ;
  • Withsercus ;
  • Eirik Vindhatt Ragnarsson (identifié avec Éric IV Anundsson ?).

4) de la fille de Hesbernus :

Ragnar, comte du roi Hårek

Ragnar (Reginherus) était un comte à la cour du roi danois Hårek, qui participe au premier pillage de Paris par les Vikings en 845. Il entre dans la Seine le 20 mars, avec 120 navires et 5 000 vikings. Les soldats de l'armée de Charles le Chauve qui gardaient le monastère de Saint-Denis tentent de s'opposer à lui mais il fait pendre sous leurs yeux, dans une île au milieu du fleuve 111 prisonniers, afin qu'épouvantés ils s'enfuient et que Charles le Chauve enfermé dans l'abbaye de Saint-Denis privé d'armée demeure inactif[3]. Les Vikings danois pillent et brûlent la ville sans résistance le dimanche de Pâques 28 mars[4]. Les habitants des deux rives s'étant enfuis ou réfugiés dans la Cité. Après le versement d'un danegeld de 7 000 livres d'argent, Reginherus rentre au Danemark [5]. Ragnar a vraisemblablement passé le plus clair de son temps en raids et piraterie, envahissant des pays les uns après les autres (Northumbrie[6]). Une de ses stratégies favorites était d'attaquer des villes chrétiennes pendant des fêtes religieuses, puisque beaucoup de soldats étaient à l'église. Il n'acceptait de laisser ses victimes qu'en échange d'une somme énorme, et revenait plus tard, en demandant encore plus pour son départ. Mais si l'on en croit l'étendue supposée de son royaume, c'était aussi un chef militaire doué.

Selon une tradition reprise dans la saga Ragnarssona þáttr c'est-à-dire le « Dit des fils de Ragnar »[7], Ragnar prisonnier du roi Ælle de Northumbrie aurait été jeté dans une fosse pleine de serpents. L'attaque de 866 contre la Northumbrie menée par ses fils putatifs Halfdan, Ivar le Désossé et Ubbe était destinée à le venger, et le roi Ælle aurait été mis à mort par eux en subissant le supplice de l’aigle de sang. Néanmoins, l’historicité de cette version des faits est mise en doute par les historiens[8].

Culture populaire

  • Ragnar est le chef des Vikings dans le jeu vidéo Civilization IV. Il est également le chef du Peuple du Nord dans le jeu vidéo Mount&Blade.
  • Ragnar Lothbrok est le héros principal de la série canado-irlandaise Vikings, sur la chaîne History. La série diffusée depuis le mois de juin 2013 sur la chaîne Canal+ met en scène la vie de Ragnar Lodbrok. Il ne s'agit pas d'une reconstitution exacte de sa vie, ce qui serait d’ailleurs bien difficile du fait de l'incertitude sur l'époque où il aurait vécu mais la série retrace certains éléments de la vie des Vikings et ce que Ragnar aurait pu accomplir à cette époque[9].
  • Ragnar est une série de bande dessinée d'Eduardo Coelho et Jean Ollivier.

Notes et Références

  1. a et b Ellis Davidson 1980, p. 277.
  2. Holman 2003, p. 220.
  3. Peter Brent les Vikings Tallandier 1978 (ISBN 2501000692) p. 39-70
  4. Johannes Steenstrep Les invasions normandes en France Éditions Albin Michel Paris 1969 p. 30
  5. Annales de Saint-Bertin AD 845
  6. Les Antiquités de l'Église anglo-saxonne, John Lingard, A. Cumberworth : « Vers le milieu du neuvième siècle, Ragnar Lodbrog, viking renommé pour sa bravoure et sa cruauté, qui avait conduit ses partisans jusqu'aux murs de Paris et avait arraché à la pusillanimité de Charles-le-Chauve le plus précieux de ses trésors, fit naufrage sur la côte de Northumbrie : loin de se laisser abattre par son malheur l'intrépide barbare rassembla les restes de ses troupes, et déjà il avait commencé à piller les villages les plus proches quand Aella, usurpateur du sceptre de Northumbrie, s'avança pour châtier son insolence. »
  7. Traduction de Jean Renaud Le Dit des fils de Ragnarr. In : Saga de Ragnarr aux Braies velues suivie du Dit des fils de Ragnarr et du Chant de Kráka. Textes trad. du norrois et post. par Jean Renaud. Toulouse : Anacharsis, 2005. (ISBN 2914777230[à vérifier : ISBN invalide])
  8. (en) Peter Hunter Blair, An Introduction to Anglo-Saxon England, Cambridge University Press, 1970 (ISBN 521-09104-7[à vérifier : ISBN invalide]), p.  69-70
  9. Anachroniquement le scénario le rend responsable du sac de Lindisfarm en 793 et comme la Ragnarssona þáttr en fait un ennemi du roi Ælle de Northumbrie (mort en 867)

Bibliographie