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« Étienne Perier (1644-1726) » : différence entre les versions

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'''Étienne de Perier''', [[seigneur]] de [[Salvert]], né le 29 mars 1644 au [[Le Havre|Havre]], et décédé le 30 novembre 1726 dans la même ville, est un [[Noblesse française|aristocrate]] français, [[Officier supérieur dans l'Armée française|officier supérieur]] de la [[Marine royale (France)|Marine]] et chevalier de l'[[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|ordre royale et militaire de Saint-Louis]].

{{Infobox Personnalité militaire
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| faits d'armes = [[Bataille de Solebay]]<br />[[Bataille du Texel (1673)]]<br />Prise de Cayenne<br />[[Bataille de Tabago]]<br />Bombardement de Dunkerque
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| distinctions = [[Fichier: Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon.svg|22px|alt= Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon]] Chevalier de [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|Saint-Louis]]
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'''Étienne Perier''' ou '''Étienne de Perier''', né le 29 mars 1644 au [[Le Havre|Havre]] et mort le 30 novembre 1726 dans la même ville, est un armateur, marchand, [[Capitaine de vaisseau (France)|capitaine de vaisseau]] et de port.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille ===
Étienne Perier est issu de la [[famille de Perier]]. Né au [[Le Havre|Havre]] le {{date|29 mars 1644}}, il est fils de Jean Perier (1596-1647), capitaine de navires au commerce<ref name="p89">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Philippe Haudrère|titre=Les flottes des Compagnies des Indes: 1600-1857|passage=89-94|éditeur=Service historique de la marine|date=1996|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=nbpIAAAAYAAJ&q=%22Ils+ont+en+effet+un+p%C3%A8re+roturier,+armateur+et+marchand%22&dq=%22Ils+ont+en+effet+un+p%C3%A8re+roturier,+armateur+et+marchand%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwibjPidqbfsAhWXFjQIHeP5DiQQ6AEwAHoECAAQAg}}.</ref>, et d'Anne Le Dentu (1613-1645)<ref>[https://www.google.fr/books/edition/Les_officiers_g%C3%A9n%C3%A9raux_de_la_marine_ro/zH4sAAAAYAAJ?hl=fr Michel Vergé-Franceschi, ''Les officiers généraux de la marine royale, 1715-1774: Annexes'', Librairie de l'Inde, 1990, page 192.]</ref>. Son grand-père paternel est David Perier († 1644), maître de [[Heu (bateau)|heux]] au [[Le Havre|Havre]]<ref name="Clément22">{{Lien web |auteur=Arnaud Clément |titre=La noblesse française |url=https://www.academia.edu/43458818/La_Noblesse_Fran%C3%A7aise |site=academia.edu |consulté le=janvier 2023 |page=313}}.</ref>.


Marié le {{date-|1 mai 1684}} à [[Brest]] avec Marie de Launay († 1693), fille de Michel de Launay, marchand de vin, et de Marguerite Le Run, il est père de<ref name="Notice historique sur Antoine Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre natif de Dunkerque">{{Article|auteur1=[[Raymond de Bertrand]]|titre=Notice historique sur Antoine Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre natif de Dunkerque|périodique=Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts|date=1862|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ESFbAAAAQAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s|pages=230-231}}</ref>:
=== Famille et origines ===
* [[Étienne de Perier]], dit « Perier l'Aîné » (1686-1766) [[Liste des gouverneurs coloniaux de la Louisiane française|gouverneur de Louisiane]], [[grand-croix]] de [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|Saint-Louis]] et [[Lieutenant Général des armées (Ancien Régime)|lieutenant-général des armées navales]];
{{Article détaillé|Famille de Perier}}
* [[Antoine Alexis Perier de Salvert]], dit « Perier le Cadet » (1691-1757), [[chef d'escadre]], [[commandeur]] de [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|Saint-Louis]] et directeur du [[Dépôt des cartes et plans de la Marine]].
Étienne de Perier est issu de la [[famille de Perier]]. Il est fils de Jean Perier, premier fils d'Étienne Perier (mort après 1632), marié le 27 mai 1632 à Anne Le Dentu<ref name="acte1632">{{Lien web |langue=Français |titre=Acte de mariage entre Marie Jean Perier et Anne Le Dentu du 27 mai 1632. |url=http://recherche.archivesdepartementales76.net/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad76%2Fdatas%2Fir%2Fserie_E_seigneuries_familles_notaires_etat_civil%2FFRAD076_IR_E_etat_civil%2Exml&page_ref=1916411&lot_num=1&img_num=1&index_in_visu= |site=Archives départementales de Seine-Maritime |Vue=Une fois sur le lien, se rendre à doite de la vue 26 sur 28.}}</ref>, qui est [[Capitaine de navire|capitaine]] de commerce dans [[Levant (Proche-Orient)|le Levant]] en 1654<ref name="p89">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Philippe Haudrère|titre=Les flottes des Compagnies des Indes: 1600-1857|passage=87-100|éditeur=Service historique de la marine|date=1996|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=nbpIAAAAYAAJ&q=%22Ils+ont+en+effet+un+p%C3%A8re+roturier,+armateur+et+marchand%22&dq=%22Ils+ont+en+effet+un+p%C3%A8re+roturier,+armateur+et+marchand%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwibjPidqbfsAhWXFjQIHeP5DiQQ6AEwAHoECAAQAg}}.</ref>.


=== Carrière ===
Il est, à partir de 1691, un {{Citation|grand ami}} du [[corsaire]] [[Jean Bart]]<ref>{{Ouvrage|langue=français|titre=L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Numéros 508 à 518|passage="Étienne de Perier fils d'Étienne Périer , capitaine de vaisseau et de port au Havre puis à Dunkerque - qui fut un grand ami de Jean Bart - et de Marie de Launay..."|date=1994|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=dTtcAAAAMAAJ&q=jean+Bart+étienne+périer&dq=jean+Bart+étienne+périer&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi59JHkuIrtAhVUBGMBHRu8B28Q6AEwAXoECAMQAg}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Michel Vergé-Franceschi|titre=Les officiers généraux de la marine royale, 1715-1774: Annexes|passage=Page 192|éditeur=Librairie de l'Inde|date=1990|pages totales=3469|isbn=2905455047}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|titre=Revue maritime et coloniale, Volume 62|passage=Page 665 : "...la Méduse, frégate commandée par Périer de Salvert, l'un des deux fils de l'ancien capitaine de port de Dunkerque, ami de Jean Bart."|lieu=France|éditeur=Le Ministère de la Marine|date=1879|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=14ZHAAAAYAAJ&pg=PA665&dq=%22périer%22+jean+bart&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi2oLTM0YvtAhWIDxQKHUn9ASg4ChDoATAAegQIARAC#v=onepage&q=%22périer%22%20jean%20bart&f=false}}</ref>.
==== Premières armes ====
Perier commence à servir en 1654, comme volontaire sur des vaisseaux armés de la [[Compagnie des Indes]]<ref name="p89" />.


[[Armateur]] et marchand au [[Le Havre|Havre]]<ref name="p89" />, il entre au service de la [[Marine royale (France)|marine de guerre]] en 1665, alors que [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] cherche à recruter des cadres. Placé sous les ordres de [[François Panetié]], il est chargé de protéger le [[cabotage]] des corsaires ennemis. Ce dernier se voit confier l'''Hirondelle'', frégate de 26 canons et 200 hommes d'équipage. Jusqu'en 1677, il fait toutes les campagnes de l'époque sous les ordres de [[François Panetié|Panetié]].
De son mariage avec Marie de Launay, fille de Michel de Launay et de Marguerite née Le Run, le 1er mai 1684 à [[Saint-Pierre-Quilbignon]], il a trois fils officiers de marine, dont:


==== Guerre de Hollande ====
* [[Étienne de Perier]]<ref>Et non ''de Salvert'', nom que seul son frère cadet [[Antoine Alexis de Perier de Salvert|Antoine Alexis]] ajoute au patronyme ''de Perier'' en 1724 ou avant.</ref> dit « Perier l'Aîné » ou « Le gouverneur Perier », né en 1687 à [[Dunkerque]] et décédé le {{date|1|avril|1766}} au [[château de Tréoudal]] à [[Saint-Martin-des-Champs (Finistère)|Saint-Martin-des-Champs]], [[Noblesse française|aristocrate]] [[Français (peuple)|français]], [[Liste des gouverneurs coloniaux de la Louisiane française|gouverneur colonial de la Louisiane française]] de [[1726]] à [[1733]], [[corsaire]], [[Lieutenant Général des armées (Ancien Régime)|lieutenant-général des armées navales]] et [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis]].
[[Fichier:De Velde, Battle Of Solebay.jpg|vignette|[[Bataille de Solebay]], le 7 juin 1672.]]
* [[Antoine Alexis de Perier de Salvert]], [[seigneur]] de [[Manoir du Moros|Moros]] et de Kerrichard, et de [[Salvert]], dit « Perier le Cadet » ou « Perier jeune », né le [[3 septembre]] [[1691]] à [[Dunkerque]] et décédé le [[7 avril]] [[1757]] à [[Versailles]], [[Noblesse française|aristocrate]] [[Français (peuple)|français]], [[corsaire]], [[Cartographie|cartographe]], [[chef d'escadre]] des armées navales du roi [[Louis XV]], [[Liste des gouverneurs de l'Île Royale|gouverneur de l'Île Royale]], directeur du [[Dépôt des cartes et plans de la Marine]] et [[Commandeur de Saint-Louis|commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis]].
Il est à la [[bataille de Solebay]], le {{date|7|juin|1672}}, au sein de la flotte combinée franco-anglaise placée sous les ordres de [[Jacques II d'Angleterre|Jacques Stuart]] et d'[[Abraham Duquesne]]. Il se trouve sur l'''Heureux'', 50 canons.


Le {{date|10|septembre|1672}}, sur l'''Alcyon'', il croise au large de [[Yarmouth (Île de Wight)|Yarmouth]], pour y protéger les navires de pêche français.
=== Carrière ===
[[Fichier:De Gouden Leeuw tijdens de Slag bij Kijkduin (Battle of Texel) 1673 Willem van de Velde.jpg|vignette|La [[Bataille du Texel (1673)|bataille du Texel]], le 21 août 1673.]]
Le {{date|21|août|1673}}, à bord du ''Précieux'', il est à la [[Bataille du Texel (1673)|bataille du Texel]] au sein de la flotte franco-anglaise conduite par le [[Rupert du Rhin|Prince Rupert]] et le [[Jean II d'Estrées|comte d'Estrées]]. Il passe ensuite sur l'''Invincible.''


En [[1675]], son capitaine, [[François Panetié|Panetié]], est chargé de lutter contre les corsaires hollandais au large de [[Dunkerque]] : Perier assiste à la capture de l'un d'eux, qui est coulé étant jugé irrécupérable<ref>{{harvsp|Villiers|2000|p=180}}</ref>. Cette même année, il compte déjà parmi les [[Corsaire|corsaires]] réputés qui se signalent dans la lutte à outrance contre la marine hollandaise.
==== Premières armes ====
En 1654, il commence à servir comme volontaire sur des vaisseaux armés de la [[Compagnie des Indes]], commandés par son père<ref name="p89" />.


De 1676 à 1678, il prend part à la campagne de [[Jean II d'Estrées]] dans les [[Antilles]]. Le vice-amiral est chargé de rétablir la situation dans les [[Antilles]], contre les Hollandais. Avec dix vaisseaux, deux frégates et trois barques longues, il est chargé de reprendre [[Cayenne]], de ruiner [[Suriname|Surinam]] et, avec l'appoint des contingents des [[Antilles]], d'attaquer[[Tobago]] et [[Curaçao]] <ref name=":2">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Charles de La Roncière|titre=Histoire de la marine française|passage=646 et suivantes|date=1899|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiredelamari05larouoft/page/650/mode/2up}}</ref>. [[Fichier:Prise de Cayenne le 21 décembre 1676.png|vignette|Attaque du [[Fort Cépérou|fort Saint-Michel]] en 1676. ]]
[[Armateur]] et marchand au Havre<ref name="p89" />, il entre au service de la [[Marine royale (France)|marine royale]] en 1665, alors que [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] cherche à recruter des cadres.
[[Lieutenant de vaisseau|Lieutenant]] sur la ''Fée'', il prend part le 21 décembre 1676 aux combats de terre lors de la prise de [[Cayenne]], en [[Guyane]]<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Eugène Sue|titre=Histoire de la marine française, volume 3|passage=413|date=1836|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Histoire_de_la_marine_fran%C3%A7aise/vtluPGV-7PYC?hl=fr&gbpv=1&dq=relation+de+la+navigation+de+l+escadre+des+vaisseaux+de+sa+majeste+depuis+brest+jusqu+a+cayenne&pg=PA411&printsec=frontcover}}</ref>.


Après la prise de la ville, la ''Fée'' est envoyée avec une [[barque]] longue pour entrer dans l'[[Approuague]] et y ruiner les établissements hollandais. Mais la ''Fée'' n'y peut entrer à cause du fond et de la crainte de toucher. Le sieur Bourdet, qui la commande, joint à la [[barque]] longue sa [[chaloupe]] armée de 30 à 40 hommes, aux ordres de Perier son lieutenant. Perier remonte le fleuve en chaloupe, en pleine nuit. Une galiote hollandaise de 80 à 100 tonneaux, servant de magasin, qui se trouve aussi dans le fleuve, tire quelques coups de canon de loin. Mais cette dernière fuyant en remontant le cours d'eau, son équipage trouve le temps de décharger une partie des biens à bord, avant de prendre la fuite dans un [[canot]]. Perier se rend maître de la [[Galiote (navire)|galiote]]. Mais il ne parvient pas à retrouver l'emplacement de la colonie hollandaise, la nuit étant profonde, et personne ne connaissant ni ce fleuve, ni ses rives<ref name=":0" />.
==== Guerre de Hollande (1672-1678) ====
{{Article détaillé|Guerre de Hollande}}
De 1676 à 1678, il prend part à la campagne de [[Jean II d'Estrées]] dans les [[Antilles]]. {{Article détaillé|Prise de Cayenne}}
[[Fichier:Prise de Cayenne le 21 décembre 1676.png|vignette|[[Prise de Cayenne]] le 21 décembre 1676, tableau conservé au [[Musée départemental Alexandre-Franconie]].]]
Le 21 décembre 1676, à la [[prise de Cayenne]], en [[Guyane]], il est lieutenant sur la ''Fée''.


En 1677, après 12 ans de service en commun, il est soustrait aux ordres de [[François Panetié]], et se voit remettre le commandement de la [[Flûte (bateau)|flûte]] le ''Dromadaire'', de 36 canons et de 60 hommes d'équipage.
Dès la prise de la ville, la ''Fée'' est envoyée avec une [[barque]] longue pour entrer dans l'[[Approuague]] et y ruiner les établissements hollandais. Mais la ''Fée'' n'y peut entrer à cause du fond et de la crainte de toucher. Le sieur Bourdet qui la commande joint à la [[barque]] longue sa [[chaloupe]] armée de 40 hommes aux ordres de Perier son lieutenant, qui, avec ces faibles moyens, se rend maître de nuit d'une [[Galiote (navire)|galiote]] de 100 tonneaux qui servait de magasin.

[[Fichier:Battle of Tobago 1677.gif|vignette|[[Bataille de Tabago]] le 3 mars 1677.|gauche]]
Le 19 janvier 1677, l'escadre est à la [[Martinique]]. [[Jean II d'Estrées|D'Estrées]] y convoque les volontaires de la [[Guadeloupe]], [[Saint-Christophe-et-Niévès|Saint-Christophe]], et de [[Île de la Tortue|la Tortue]] pour livrer à son adversaire une bataille décisive, [[Jacob Binckes|Binckes]], qui est à [[Tobago]]<ref name=":2" />.
[[Fichier:Eerste Slag bij Tobago.jpg|vignette|[[Bataille de Tabago]] le 3 mars 1677.]]

{{Article détaillé|Bataille de Tabago}}
Il prend part à la [[bataille de Tabago]] le 3 mars 1677. Cette même année, il est fait [[Grades de la Marine nationale française|lieutenant de frégate]] au [[Le Havre|Havre]]<ref name="p89" />.
Il prend part à la [[bataille de Tabago]] le 3 mars 1677. Cette même année, il est fait [[Grades de la Marine nationale française|lieutenant de frégate]] au [[Le Havre|Havre]]<ref name="p89" />.
{{Article détaillé|Naufrage des îles d'Aves}}
[[Fichier:Plan du naufrage des îles d'Aves en 1678.jpg|vignette|Plan du [[naufrage des îles d'Aves]] le 11 mai 1678.|gauche]]
[[Fichier:Plan du naufrage des îles d'Aves en 1678.jpg|vignette|Plan du [[naufrage des îles d'Aves]] le 11 mai 1678.|gauche]]
La campagne se termine tragiquement par le [[Naufrage des îles d'Aves|naufrage total de l'escadre]] sur l'[[Isla de Aves|île d'Aves]], le 11 mai 1678. Perier commande alors la [[Flûte (bateau)|flûte]] le ''Dromadaire'' de 36 canons et de 60 hommes d'équipage.
La campagne se termine tragiquement par le [[Naufrage des îles d'Aves|naufrage total de l'escadre]] sur l'[[Archipel de Las Aves|île d'Aves]], le 11 mai 1678. Perier commande alors la [[Flûte (bateau)|flûte]] le ''Dromadaire,'' qui s'échoue le lendemain du 12 mai<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Charles de La Roncière]]|titre=Histoire de la Marine française : La Guerre de Trente Ans, Colbert, t. 5|passage=665|lieu=[[Paris]]|éditeur=[[Plon]]|date=1920|pages totales=822|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiredelamari05larouoft|consulté le=Avril 2023}}</ref>.


==== Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) ====
==== Guerre de la Ligue d'Augsbourg ====
En 1689, au début de la [[guerre de la Ligue d'Augsbourg]], il se rend maître de plusieurs vaisseaux ennemis à l'[[abordage]]<ref name="p89" />. Il est blessé alors qu'il fait {{Citation|sauter en l'air}} un [[Garde-côtes|garde-côte]] anglais de 40 canons<ref name="p89" />. En récompense, il est nommé [[lieutenant de vaisseau]]<ref name="Notice historique sur Antoine Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre natif de Dunkerque" />.
{{Article détaillé|Guerre de la Ligue d'Augsbourg}}
En 1689, au début de la [[guerre de la Ligue d'Augsbourg]], il se rend maître de plusieurs vaisseaux ennemis à l'[[abordage]]<ref name="p89" />. Il est blessé alors qu'il fait {{Citation|sauter en l'air}} un [[Garde-côtes|garde-côte]] anglais de 40 canons<ref name="p89" />. En récompense, il est nommé [[lieutenant de vaisseau]].


En 1692 à [[Dunkerque]], il obtient le commandement de quatre [[Barque|barques]] longues pour renforcer le convoi des flottes. Il est chargé d'inspecter les côtes d'[[Angleterre]], et de rendre compte de ses découvertes à [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]]<ref name="p89" />. Il prend à l'abordage un navire hollandais de 36 canons<ref name="p89" />.
En 1692 à [[Dunkerque]], Perier obtient le commandement de quatre [[Barque|barques]] longues pour renforcer le convoi des flottes. Chargé d'inspecter les côtes d'[[Angleterre]] par [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]]<ref name="p89" />, il prend à l'abordage un navire hollandais de 36 canons<ref name="p89" />. C'est à Dunkerque qu'il rencontre [[Jean Bart]], dont il devient le « grand ami »<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=[[Alain Cabantous]]|titre=Gens de mer à Dunkerque aux {{s2-|XVII|XVIII}}|passage=26|date=1977|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Gens_de_mer_%C3%A0_Dunkerque_aux_XVIIe_et_XV/6EwKAQAAIAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=Perier+de+Salvert&dq=Perier+de+Salvert&printsec=frontcover}}</ref>.


En 1694, il commande une [[Batterie (armement)|batterie]] de la marine à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]]<ref name="p89" />.
En 1694, il commande une [[Batterie (armement)|batterie]] de la marine à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]]<ref name="p89" />.
{{Article détaillé|Bombardement de Dunkerque}}
[[Fichier:Bombardement de Dunkerque (1694).jpg|vignette|Bombardement de Dunkerque (1694).|gauche]]
Renvoyé à [[Dunkerque]], il sert avec distinction pendant la [[Bombardement de Dunkerque|tentative de bombardement]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Claude Castex|titre=Combats franco-anglais de la Guerre de Trente Ans et de la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1627-1697)|passage=371|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=u0YbBAAAQBAJ&pg=PA371&lpg=PA371&dq=bombardement+du+22+septembre+1694+dunkerque&source=bl&ots=Zjq0Y741D1&sig=ACfU3U0zOxu5A7lsWKv76BPXhS25gSeFrw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJ1KixiJLxAhUHkhQKHaVyCkQQ6AEwCXoECAcQAw#v=onepage&q=bombardement%20du%2022%20septembre%201694%20dunkerque&f=false}}</ref><ref>{{Ouvrage|auteur1=Marquis de Quincy|titre=Histoire militaire du règne de Louis Le Grand, tome III|passage=84 et 85|date=1726|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=oKNNJ9NYh5sC&hl=fr&pg=PP6#v=onepage&q=22%20septembre%201694&f=false}}</ref>, par les [[Anglais (peuple)|Anglais]] et les [[Hollande|Hollandais]]<ref name="p89" />.


Renvoyé à [[Dunkerque]] la même année, il sert avec distinction pendant la tentative de bombardement<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Claude Castex|titre=Combats franco-anglais de la Guerre de Trente Ans et de la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1627-1697)|passage=371|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=u0YbBAAAQBAJ&pg=PA371&lpg=PA371&dq=bombardement+du+22+septembre+1694+dunkerque&source=bl&ots=Zjq0Y741D1&sig=ACfU3U0zOxu5A7lsWKv76BPXhS25gSeFrw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJ1KixiJLxAhUHkhQKHaVyCkQQ6AEwCXoECAcQAw#v=onepage&q=bombardement%20du%2022%20septembre%201694%20dunkerque&f=false}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Marquis de Quincy|titre=Histoire militaire du règne de Louis Le Grand, tome III|passage=84 et 85|date=1726|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=oKNNJ9NYh5sC&hl=fr&pg=PP6#v=onepage&q=22%20septembre%201694&f=false}}</ref>, par les [[Anglais (peuple)|Anglais]] et les [[Hollande|Hollandais]]<ref name="p89" />.
En 1695, il est envoyé en expédition dans le [[Nord]] et sur les côtes d'[[Écosse]]<ref name="p89" />.


En 1695, il est envoyé en expédition dans le [[Nord]] et sur les côtes d'[[Écosse]]<ref name="p89" />.
Durant ces deux guerres, il obtient divers commandements de [[Frégate (navire)|frégates]] et de [[Vaisseau (marine)|vaisseaux]], tant à la prise de [[Cayenne]] et de l'île de [[Tobago]], que dans les expéditions faites aux [[Antilles]], aux [[Inde française|Indes]] et au [[Siam]]. Dans ces campagnes, il essuie 22 combats et reçoit 2 blessures.


Durant ces deux guerres, il obtient divers commandements de [[Frégate (navire)|frégates]] et de [[Vaisseau (marine)|vaisseaux]], tant à la prise de Cayenne et de l'île de [[Tobago]], que dans les expéditions faites aux [[Antilles]], aux [[Inde française|Indes]] et au [[Siam]]. Dans ces campagnes, il essuie 22 combats et reçoit 2 blessures.
==== Suite ====
Il devient capitaine de vaisseau en 1703<ref name="p89" />, [[Officier de port|capitaine]] du port de [[Dunkerque]] en 1711<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Khalil Saadani|titre=La Louisiane française dans l'impasse: 1731-1743|passage=32|éditeur=Harmattan,|date=2008|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=-fp4AAAAMAAJ&q=%22Originaire+du+Havre,+P%C3%A9rier+est+le+fils+d'un+capitaine+de+port+de+Dunkerque%22&dq=%22Originaire+du+Havre,+P%C3%A9rier+est+le+fils+d'un+capitaine+de+port+de+Dunkerque%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi11cXpr7fsAhX7CTQIHUi-Bk0Q6AEwAHoECAAQAg}}.</ref> et chevalier de l'[[ordre royal et militaire de Saint-Louis]] en 1712<ref name="p89" />.


Capitaine de vaisseau en 1703<ref name="p89" />, il devient [[Officier de port|capitaine]] du port du [[Le Havre|Havre]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Barrey|titre=Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790|lieu=[[Le Havre]]|éditeur=René Randolet|date=1928|pages totales=458|passage=107|lire en ligne=https://www.geneanet.org/archives/ouvrages?action=detail&book_type=livre&livre_id=17512&page=107&name=P%C3%89RIER&with_variantes=0
=== Décès ===
|consulté le=Avril 2023}}</ref>en 1711<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Khalil Saadani|titre=La Louisiane française dans l'impasse: 1731-1743|passage=32|éditeur=Harmattan,|date=2008|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=-fp4AAAAMAAJ&q=%22Originaire+du+Havre,+P%C3%A9rier+est+le+fils+d'un+capitaine+de+port+de+Dunkerque%22&dq=%22Originaire+du+Havre,+P%C3%A9rier+est+le+fils+d'un+capitaine+de+port+de+Dunkerque%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi11cXpr7fsAhX7CTQIHUi-Bk0Q6AEwAHoECAAQAg}}.</ref> et chevalier de [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|Saint-Louis]] en 1712<ref name="L'impôt du sang, tome 3, partie 1">{{Ouvrage|auteur1=[[Famille d'Hozier|Jean François Louis d'Hozier]]|titre=L'impôt du sang, tome 3, partie 1|passage=92|lieu=[[Paris]]|éditeur=[[Joseph Techener]]|date=1881|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5586449w|consulté le=Avril 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Trabouillet|titre=État de la France|passage=562|lieu=[[Paris]]|éditeur=Claude Robustel|date=1718|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Etat_de_la_France_contenant_les_princes/hVhbLkxlYyYC?hl=fr|consulté le=Avril 2023}}</ref>.
[[Fichier:Église Saint-François-de-Paule, Havre.jpg|vignette|232x232px|L'[[église Saint-François du Havre]], où repose Etienne de Perier.]]


En octobre 1726, Perier sollicite des [[lettres patentes]] d’anoblissement. Elles lui sont expédiées par [[Louis XV]] depuis [[Fontainebleau]]. Celles-ci font état de « ses longs et importants services » et de sa carrière longue « de plus de cinquante années en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de vaisseau et de capitaine de vaisseau »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Philippe Haudrère|titre=Les flottes des Compagnies des Indes: 1600-1857|passage=93|éditeur=Service historique de la marine|date=1996|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=nbpIAAAAYAAJ&q=%22quoique+mourant,+sollicite+en+octobre+1726+des+lettres+d'anoblissement%22&dq=%22quoique+mourant,+sollicite+en+octobre+1726+des+lettres+d'anoblissement%22&hl=en&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwi5odXbmcPxAhXWk2oFHUUxDw4Q6AEwAHoECAIQAg}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Patrice Ract Madoux|titre=Roger Nimier|périodique=L'intermédiaire des chercheurs et curieux (numéros 508 à 518)|date=1994|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=dTtcAAAAMAAJ&q=%22Connu+sous+le+nom+de+P%C3%A9rier+le+cadet+,+puis+de+P%C3%A9rier+de+Salvert+}}</ref>{{,}}<ref name=":1726">Bibliothèque nationale, Manuscrits, "Nouveau d'Hozier" n° 262, cote 5990, article "de PERIER" : Copie anonyme des lettres d'anoblissement accordée en octobre 1726 à « Etienne de Perier » : «Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut. Le privilège de la noblesse a toujours ésté regardé par les Roys nos prédécésseurs comme la plus précieuse marque de leur estime, et la plus digne récompense qu'ils pussent accorder à ceux de leurs sujets qui s'estoient distinguez dans les différents Estats qu'ils avoient embrassez. Nous sommes persuadez qu'il n'est point en effet, de moyen plus capable d'exciter à la vertu et qui puisse marquer davantage la distinction que méritent ceux de nos sujets qui se dévouent au service de l'Estat, qu'en les honorant de prérogations qui se perpétuent dans leurs descendants et qui soient aussi durables que doivent l'estre le souvenir de leurs talents et de leurs bonnes qualitez. Le zèle et la sage conduite qui ont distingué notre cher et bien amé, le Sieur Estienne de Perier, pendant plus de cinquante années qu'il a servi sur nos vaisseaux en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, et les preuves qu'il a données de sa valeur et de son courage dans toutes les occasions qu'il a eues de les signaler, nous l'ont fait juger digne des témoignages de notre satisfaction. Le dit sieur de Perier commença de servir en 1654, en qualité de volontaire sur les vaisseaux que commandait son père, pour le commerce du Levant et entra en l'année 1665 au service du feu Roy, de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et bisayeul, sous les ordres du sieur de Pannetier, qu'il suivit dans toutes les campagnes que firent nos escadres et armées navalles jusqu’en l’année 1677 qu’il fût fait lieutenant de frégate. Après avoir servi en cette qualité pendant 12 années, il fut fait lieutenant de vaisseau en 1689 et capitaine de vaisseau en 1703 et fût en l’année 1712, honoré de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et pendant le long intervalle de temps qu’il a été employé en qualité de lieutenant de frégatte, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, il a eu divers commandements de frégattes et de vaisseaux, tant à la prise de Cahienne et de l’isle de Tabacq, que pour d’autres expéditions militaires et pour les voyages qu’il a fait aux isles de l’Amérique dans le Nord, aux Indes occidentales et à Siam. Pendant les services qu’il rendit au sieur de Pannetier, il essuya vingt-deux combats et fût blessé deux fois. Il se rendit maître en l’année 1689 de plusieurs vaisseaux ennemis à l’abordage, et fit sauter en l’air un garde-côte anglais de quarante canons et fût blessé en cette occasion. ''En considération des services rendus pendant plus de 50 années sur les vaisseaux du Roy, en qualité de lieutenant, capitaine, commandant et autres et de ceux actuellement rendus par les Sieurs Estienne et Antoine Alexis de Perier de Salvert, ses enfants, le premier en qualité de garde de la Marine depuis 1704 et aujourd'hui dans la place de Gouverneur général de la Louisiane et l'autre en qualité de garde de la Marine depuis ladite année 1704 et depuis l'année 1721 en celle d'enseigne de vaisseau. »''</ref>. Ayant pris part à 22 combats, il a été blessé deux fois<ref name="L'impôt du sang, tome 3, partie 1" />.
Étienne de Perier décède le 30 novembre 1726 au [[Le Havre|Havre]]<ref name="p89" />. Il est inhumé le 2 décembre en l'[[église Saint-François du Havre]].[[Fichier:Lettres patentes en faveur de Étienne de Perier (1644-1726).jpg|vignette|Copie de la première page des [[lettres patentes]] accordées à Étienne de Perier (1644-1726) par [[Louis XV]] en 1726.|234x234px|gauche]]
== Distinctions ==
* [[File:Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon.svg|50px|link=Ribbon bar: l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis]] Chevalier de l'[[ordre royal et militaire de Saint-Louis]] (1712).
* Perier est [[Anoblissement|anobli]] avec sa descendance par [[lettres patentes]] de [[Louis XV]]<ref name=":28">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Intermédiaire des chercheurs et curieux|tome=Numéros 508 à 518|éditeur=ICC|date=1994|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=dTtcAAAAMAAJ&q=%22Connu+sous+le+nom+de+P%C3%A9rier+le+cadet+,+puis+de+P%C3%A9rier+de+Salvert+,+il+fut+anobli+avec+son+p%C3%A8re+et+son+fr%C3%A8re+en+1726%22&dq=%22Connu+sous+le+nom+de+P%C3%A9rier+le+cadet+,+puis+de+P%C3%A9rier+de+Salvert+,+il+fut+anobli+avec+son+p%C3%A8re+et+son+fr%C3%A8re+en+1726%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjj6-XngrfsAhXLsJ4KHbOuAPYQ6AEwAHoECAAQAg}}.</ref>{{,}}<ref name=":20">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Henri Jougla de Morenas & Raoul de Warren|titre=Grand Armorial de France, Supplément Tome VII|passage=Page 413|lieu=Paris|éditeur=Société du Grand Armorial de France|lire en ligne=http://palisep.fr/bibliotheque/jougla/tome_07.pdf}}</ref>{{,}}<ref name=":19">Bibliothèque nationale, Manuscrits, "Nouveau d'Hozier" n° 262, cote 5990, article "de PERIER" : «Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut. Le privilège de la noblesse a toujours ésté regardé par les Roys nos prédécésseurs comme la plus précieuse marque de leur estime, et la plus digne récompense qu'ils pussent accorder à ceux de leurs sujets qui s'estoient distinguez dans les différents Estats qu'ils avoient embrassez. Nous sommes persuadez qu'il n'est point en effet, de moyen plus capable d'exciter à la vertu et qui puisse marquer davantage la distinction que méritent ceux de nos sujets qui se dévouent au service de l'Estat, qu'en les honorant de prérogations qui se perpétuent dans leurs descendants et qui soient aussi durables que doivent l'estre le souvenir de leurs talents et de leurs bonnes qualitez. Le zèle et la sage conduite qui ont distingué notre cher et bien amé, le Sieur Estienne de Perier, pendant plus de cinquante années qu'il a servi sur nos vaisseaux en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, et les preuves qu'il a données de sa valeur et de son courage dans toutes les occasions qu'il a eues de les signaler, nous l'ont fait juger digne des témoignages de notre satisfaction. Le dit sieur de Perier commença de servir en 1654, en qualité de volontaire sur les vaisseaux que commandait son père, pour le commerce du Levant et entra en l'année 1665 au service du feu Roy, de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et bisayeul, sous les ordres du sieur de Pannetier, qu'il suivit dans toutes les campagnes que firent nos escadres et armées navalles jusqu’en l’année 1677 qu’il fût fait lieutenant de frégate. Après avoir servi en cette qualité pendant 12 années, il fût fait lieutenant de vaisseau en 1689 et capitaine de vaisseau en 1703 et fût en l’année 1712, honoré de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et pendant le long intervalle de temps qu’il a été employé en qualité de lieutenant de frégatte, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, il a eu divers commandements de frégattes et de vaisseaux, tant à la prise de Cahienne et de l’isle de Tabacq, que pour d’autres expéditions militaires et pour les voyages qu’il a fait aux isles de l’Amérique dans le Nord, aux Indes occidentales et à Siam. Pendant les services qu’il rendit au sieur de Pannetier, il essuya vingt-deux combats et fût blessé deux fois. Il se rendit maître en l’année 1689 de plusieurs vaisseaux ennemis à l’abordage, et fit sauter en l’air un garde-côte anglais de quarante canons et fût blessé en cette occasion. ''En considération des services rendus pendant plus de 50 années sur les vaisseaux du Roy, en qualité de lieutenant, capitaine, commandant et autres et de ceux actuellement rendus par les Sieurs Estienne et Antoine Alexis de Perier de Salvert, ses enfants, le premier en qualité de garde de la Marine depuis 1704 et aujourd'hui dans la place de Gouverneur général de la Louisiane et l'autre en qualité de garde de la Marine depuis ladite année 1704 et depuis l'année 1721 en celle d'enseigne de vaisseau. »''</ref> en août 1726{{,}}<ref name=":19" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Intermédiaire des chercheurs et curieux|tome=Numéros 508 à 518|éditeur=ICC|date=1994|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=dTtcAAAAMAAJ&q=%22Connu+sous+le+nom+de+P%C3%A9rier+le+cadet+,+puis+de+P%C3%A9rier+de+Salvert+,+il+fut+anobli+avec+son+p%C3%A8re+et+son+fr%C3%A8re+en+1726%22&dq=%22Connu+sous+le+nom+de+P%C3%A9rier+le+cadet+,+puis+de+P%C3%A9rier+de+Salvert+,+il+fut+anobli+avec+son+p%C3%A8re+et+son+fr%C3%A8re+en+1726%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjj6-XngrfsAhXLsJ4KHbOuAPYQ6AEwAHoECAAQAg}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Ministère des armées.|titre=Revue historique des armées
Numéros 170-173|éditeur=Ministère des armées.|date=1988|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Revue_historique_des_arm%C3%A9es/3lE0QXKuaDkC?hl=fr&gbpv=1&bsq=Perier+de+Salvert&dq=Perier+de+Salvert&printsec=frontcover}}</ref>.


Mort le 30 novembre 1726 au [[Le Havre|Havre]] à l'âge de 82 ans, Perier est inhumé le 2 décembre en l'[[Église Saint-François du Havre|église Saint-François]]. Son acte d’inhumation précise : « ''Messire Estienne Perier, écuyer, chevalier de l'ordre militaire de St Louis, capitaine des vaisseaux du roi et du port du Havre de Grace'' »<ref>{{Lien web |titre=Acte d'inhumation d'Étienne de Perier (30 novembre 1726) |url=https://www.archivesdepartementales76.net/ark:/50278/558d756cc1f23c26dc8566ba58333a90/dao/0/32?id=https%3A%2F%2Fwww.archivesdepartementales76.net%2Fark%3A%2F50278%2F558d756cc1f23c26dc8566ba58333a90%2Fcanvas%2F0%2F32 |site=[[Archives départementales de Seine-Maritime]] |consulté le=Avril 2023}}</ref>.
== Notes et références ==
<references />


[[Fichier:Lettres patentes en faveur de Étienne de Perier (1644-1726).jpg|vignette|Copie de la première page des [[lettres patentes]] accordées à Étienne de Perier (1644-1726) par [[Louis XV]] en 1726.|234x234px|droite]]
== Bibliographie ==

== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|auteur1=Gérard d'Arundel de Condé|titre=Dictionnaire des anoblis normands (1600-1790)|passage=281|lieu=[[Rouen]]|date=1976|pages totales=330|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Dictionnaire_des_anoblis_normands/iQ1FJItKbPcC?hl=fr|consulté le=Mars 2023}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Philippe Haudrère]]|titre=Les flottes des Compagnies des Indes: 1600-1857|passage=89-94|éditeur=[[Service historique de la marine]]|date=1996|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Les_flottes_des_Compagnies_des_Indes/nbpIAAAAYAAJ?hl=fr|consulté le=Mars 2023}}


=== Articles connexes ===
* [[Famille de Perier]]
* [[Famille de Perier]]
* [[Marine royale (France)|Marine royale]]
* [[Marine royale (France)|Marine royale]]
* [[Étienne de Perier]]
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{{#related:Louis François Achille de Perier de Salvert}}
{{#related:Éléonor Jacques Marie Stanislas de Perier de Salvert}}
{{#related:Famille de Perier}}

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Étienne Perier
Étienne de Perier
Étienne Perier (1644-1726)

Nom de naissance Étienne Perier
Naissance
Le Havre
Décès (à 82 ans)
Le Havre
Origine Drapeau de la Normandie Normandie
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade capitaine de vaisseau
Capitaine de port
Années de service soit 72 ans
Commandement Le Dromadaire (1677-1678)
Conflits Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Faits d'armes Bataille de Solebay
Bataille du Texel (1673)
Prise de Cayenne
Bataille de Tabago
Bombardement de Dunkerque
Distinctions Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon Chevalier de Saint-Louis
Famille de Perier
Signature de Étienne Perier

Emblème

Étienne Perier ou Étienne de Perier, né le 29 mars 1644 au Havre et mort le 30 novembre 1726 dans la même ville, est un armateur, marchand, capitaine de vaisseau et de port.

Étienne Perier est issu de la famille de Perier. Né au Havre le , il est fils de Jean Perier (1596-1647), capitaine de navires au commerce[1], et d'Anne Le Dentu (1613-1645)[2]. Son grand-père paternel est David Perier († 1644), maître de heux au Havre[3].

Marié le à Brest avec Marie de Launay († 1693), fille de Michel de Launay, marchand de vin, et de Marguerite Le Run, il est père de[4]:

Premières armes

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Perier commence à servir en 1654, comme volontaire sur des vaisseaux armés de la Compagnie des Indes[1].

Armateur et marchand au Havre[1], il entre au service de la marine de guerre en 1665, alors que Colbert cherche à recruter des cadres. Placé sous les ordres de François Panetié, il est chargé de protéger le cabotage des corsaires ennemis. Ce dernier se voit confier l'Hirondelle, frégate de 26 canons et 200 hommes d'équipage. Jusqu'en 1677, il fait toutes les campagnes de l'époque sous les ordres de Panetié.

Guerre de Hollande

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Bataille de Solebay, le 7 juin 1672.

Il est à la bataille de Solebay, le , au sein de la flotte combinée franco-anglaise placée sous les ordres de Jacques Stuart et d'Abraham Duquesne. Il se trouve sur l'Heureux, 50 canons.

Le , sur l'Alcyon, il croise au large de Yarmouth, pour y protéger les navires de pêche français.

La bataille du Texel, le 21 août 1673.

Le , à bord du Précieux, il est à la bataille du Texel au sein de la flotte franco-anglaise conduite par le Prince Rupert et le comte d'Estrées. Il passe ensuite sur l'Invincible.

En 1675, son capitaine, Panetié, est chargé de lutter contre les corsaires hollandais au large de Dunkerque : Perier assiste à la capture de l'un d'eux, qui est coulé étant jugé irrécupérable[5]. Cette même année, il compte déjà parmi les corsaires réputés qui se signalent dans la lutte à outrance contre la marine hollandaise.

De 1676 à 1678, il prend part à la campagne de Jean II d'Estrées dans les Antilles. Le vice-amiral est chargé de rétablir la situation dans les Antilles, contre les Hollandais. Avec dix vaisseaux, deux frégates et trois barques longues, il est chargé de reprendre Cayenne, de ruiner Surinam et, avec l'appoint des contingents des Antilles, d'attaquerTobago et Curaçao [6].

Attaque du fort Saint-Michel en 1676.

Lieutenant sur la Fée, il prend part le 21 décembre 1676 aux combats de terre lors de la prise de Cayenne, en Guyane[7].

Après la prise de la ville, la Fée est envoyée avec une barque longue pour entrer dans l'Approuague et y ruiner les établissements hollandais. Mais la Fée n'y peut entrer à cause du fond et de la crainte de toucher. Le sieur Bourdet, qui la commande, joint à la barque longue sa chaloupe armée de 30 à 40 hommes, aux ordres de Perier son lieutenant. Perier remonte le fleuve en chaloupe, en pleine nuit. Une galiote hollandaise de 80 à 100 tonneaux, servant de magasin, qui se trouve aussi dans le fleuve, tire quelques coups de canon de loin. Mais cette dernière fuyant en remontant le cours d'eau, son équipage trouve le temps de décharger une partie des biens à bord, avant de prendre la fuite dans un canot. Perier se rend maître de la galiote. Mais il ne parvient pas à retrouver l'emplacement de la colonie hollandaise, la nuit étant profonde, et personne ne connaissant ni ce fleuve, ni ses rives[7].

En 1677, après 12 ans de service en commun, il est soustrait aux ordres de François Panetié, et se voit remettre le commandement de la flûte le Dromadaire, de 36 canons et de 60 hommes d'équipage.

Le 19 janvier 1677, l'escadre est à la Martinique. D'Estrées y convoque les volontaires de la Guadeloupe, Saint-Christophe, et de la Tortue pour livrer à son adversaire une bataille décisive, Binckes, qui est à Tobago[6].

Il prend part à la bataille de Tabago le 3 mars 1677. Cette même année, il est fait lieutenant de frégate au Havre[1].

Plan du naufrage des îles d'Aves le 11 mai 1678.

La campagne se termine tragiquement par le naufrage total de l'escadre sur l'île d'Aves, le 11 mai 1678. Perier commande alors la flûte le Dromadaire, qui s'échoue le lendemain du 12 mai[8].

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

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En 1689, au début de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il se rend maître de plusieurs vaisseaux ennemis à l'abordage[1]. Il est blessé alors qu'il fait « sauter en l'air » un garde-côte anglais de 40 canons[1]. En récompense, il est nommé lieutenant de vaisseau[4].

En 1692 à Dunkerque, Perier obtient le commandement de quatre barques longues pour renforcer le convoi des flottes. Chargé d'inspecter les côtes d'Angleterre par Tourville[1], il prend à l'abordage un navire hollandais de 36 canons[1]. C'est à Dunkerque qu'il rencontre Jean Bart, dont il devient le « grand ami »[9].

En 1694, il commande une batterie de la marine à Dieppe[1].

Renvoyé à Dunkerque la même année, il sert avec distinction pendant la tentative de bombardement[10],[11], par les Anglais et les Hollandais[1].

En 1695, il est envoyé en expédition dans le Nord et sur les côtes d'Écosse[1].

Durant ces deux guerres, il obtient divers commandements de frégates et de vaisseaux, tant à la prise de Cayenne et de l'île de Tobago, que dans les expéditions faites aux Antilles, aux Indes et au Siam. Dans ces campagnes, il essuie 22 combats et reçoit 2 blessures.

Capitaine de vaisseau en 1703[1], il devient capitaine du port du Havre[12]en 1711[13] et chevalier de Saint-Louis en 1712[14],[15].

En octobre 1726, Perier sollicite des lettres patentes d’anoblissement. Elles lui sont expédiées par Louis XV depuis Fontainebleau. Celles-ci font état de « ses longs et importants services » et de sa carrière longue « de plus de cinquante années en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de vaisseau et de capitaine de vaisseau »[16],[17],[18]. Ayant pris part à 22 combats, il a été blessé deux fois[14].

Mort le 30 novembre 1726 au Havre à l'âge de 82 ans, Perier est inhumé le 2 décembre en l'église Saint-François. Son acte d’inhumation précise : « Messire Estienne Perier, écuyer, chevalier de l'ordre militaire de St Louis, capitaine des vaisseaux du roi et du port du Havre de Grace »[19].

Copie de la première page des lettres patentes accordées à Étienne de Perier (1644-1726) par Louis XV en 1726.

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k et l Philippe Haudrère, Les flottes des Compagnies des Indes: 1600-1857, Service historique de la marine, (lire en ligne), p. 89-94.
  2. Michel Vergé-Franceschi, Les officiers généraux de la marine royale, 1715-1774: Annexes, Librairie de l'Inde, 1990, page 192.
  3. Arnaud Clément, « La noblesse française », sur academia.edu (consulté en ), p. 313.
  4. a et b Raymond de Bertrand, « Notice historique sur Antoine Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre natif de Dunkerque », Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts,‎ , p. 230-231 (lire en ligne)
  5. Villiers 2000, p. 180
  6. a et b Charles de La Roncière, Histoire de la marine française, (lire en ligne), p. 646 et suivantes
  7. a et b Eugène Sue, Histoire de la marine française, volume 3, (lire en ligne), p. 413
  8. Charles de La Roncière, Histoire de la Marine française : La Guerre de Trente Ans, Colbert, t. 5, Paris, Plon, , 822 p. (lire en ligne), p. 665
  9. Alain Cabantous, Gens de mer à Dunkerque aux XVIIe et XVIIIe siècles, (lire en ligne), p. 26
  10. Jean-Claude Castex, Combats franco-anglais de la Guerre de Trente Ans et de la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1627-1697) (lire en ligne), p. 371
  11. Marquis de Quincy, Histoire militaire du règne de Louis Le Grand, tome III, (lire en ligne), p. 84 et 85
  12. Philippe Barrey, Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790, Le Havre, René Randolet, , 458 p. (lire en ligne), p. 107
  13. Khalil Saadani, La Louisiane française dans l'impasse: 1731-1743, Harmattan,, (lire en ligne), p. 32.
  14. a et b Jean François Louis d'Hozier, L'impôt du sang, tome 3, partie 1, Paris, Joseph Techener, (lire en ligne), p. 92
  15. Louis Trabouillet, État de la France, Paris, Claude Robustel, (lire en ligne), p. 562
  16. Philippe Haudrère, Les flottes des Compagnies des Indes: 1600-1857, Service historique de la marine, (lire en ligne), p. 93.
  17. Patrice Ract Madoux, « Roger Nimier », L'intermédiaire des chercheurs et curieux (numéros 508 à 518),‎ (lire en ligne)
  18. Bibliothèque nationale, Manuscrits, "Nouveau d'Hozier" n° 262, cote 5990, article "de PERIER" : Copie anonyme des lettres d'anoblissement accordée en octobre 1726 à « Etienne de Perier » : «Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut. Le privilège de la noblesse a toujours ésté regardé par les Roys nos prédécésseurs comme la plus précieuse marque de leur estime, et la plus digne récompense qu'ils pussent accorder à ceux de leurs sujets qui s'estoient distinguez dans les différents Estats qu'ils avoient embrassez. Nous sommes persuadez qu'il n'est point en effet, de moyen plus capable d'exciter à la vertu et qui puisse marquer davantage la distinction que méritent ceux de nos sujets qui se dévouent au service de l'Estat, qu'en les honorant de prérogations qui se perpétuent dans leurs descendants et qui soient aussi durables que doivent l'estre le souvenir de leurs talents et de leurs bonnes qualitez. Le zèle et la sage conduite qui ont distingué notre cher et bien amé, le Sieur Estienne de Perier, pendant plus de cinquante années qu'il a servi sur nos vaisseaux en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, et les preuves qu'il a données de sa valeur et de son courage dans toutes les occasions qu'il a eues de les signaler, nous l'ont fait juger digne des témoignages de notre satisfaction. Le dit sieur de Perier commença de servir en 1654, en qualité de volontaire sur les vaisseaux que commandait son père, pour le commerce du Levant et entra en l'année 1665 au service du feu Roy, de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et bisayeul, sous les ordres du sieur de Pannetier, qu'il suivit dans toutes les campagnes que firent nos escadres et armées navalles jusqu’en l’année 1677 qu’il fût fait lieutenant de frégate. Après avoir servi en cette qualité pendant 12 années, il fut fait lieutenant de vaisseau en 1689 et capitaine de vaisseau en 1703 et fût en l’année 1712, honoré de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et pendant le long intervalle de temps qu’il a été employé en qualité de lieutenant de frégatte, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, il a eu divers commandements de frégattes et de vaisseaux, tant à la prise de Cahienne et de l’isle de Tabacq, que pour d’autres expéditions militaires et pour les voyages qu’il a fait aux isles de l’Amérique dans le Nord, aux Indes occidentales et à Siam. Pendant les services qu’il rendit au sieur de Pannetier, il essuya vingt-deux combats et fût blessé deux fois. Il se rendit maître en l’année 1689 de plusieurs vaisseaux ennemis à l’abordage, et fit sauter en l’air un garde-côte anglais de quarante canons et fût blessé en cette occasion. En considération des services rendus pendant plus de 50 années sur les vaisseaux du Roy, en qualité de lieutenant, capitaine, commandant et autres et de ceux actuellement rendus par les Sieurs Estienne et Antoine Alexis de Perier de Salvert, ses enfants, le premier en qualité de garde de la Marine depuis 1704 et aujourd'hui dans la place de Gouverneur général de la Louisiane et l'autre en qualité de garde de la Marine depuis ladite année 1704 et depuis l'année 1721 en celle d'enseigne de vaisseau. »
  19. « Acte d'inhumation d'Étienne de Perier (30 novembre 1726) », sur Archives départementales de Seine-Maritime (consulté en )

Bibliographie

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Articles connexes

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