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Basilique souterraine de la porte Majeure

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Basilique souterraine
de la porte Majeure
Image illustrative de l’article Basilique souterraine de la porte Majeure
Stucs ornant la voûte de la basilique souterraine.

Lieu de construction Regio V Esquiliae
Porte Majeure, Via Praenaestina
Date de construction Milieu du Ier siècle
Type de bâtiment Basilique (?)
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Basilique souterraine de la porte Majeure.
Basilique souterraine de la porte Majeure
Localisation de la basilique dans la Rome antique (en rouge)

Coordonnées 41° 53′ 30″ nord, 12° 30′ 59″ est
Liste des monuments de la Rome antique

La basilique souterraine de la porte Majeure (en italien : basilica sotterranea di porta Maggiore) est un édifice antique aménagé selon un plan basilical, situé à Rome, dans le quartier Prenestino-Labicano, juste à l'ouest de la porte Majeure.

La fonction précise de l'édifice demeure inconnue. Il peut s'agir d'un tombeau ou d'une basilique funéraire, ou d'un nymphée dont la fraîcheur était appréciée en été (specus aestivus)[1]. Mais l'hypothèse la plus vraisemblablement est qu'il s'agit d'un lieu de culte néopythagoricien du Ier siècle[2], comme semble l'attester la nature du décor de stuc présent sur les parois et les voûtes de l'édifice.

Découverte

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La basilique souterraine a été découverte par hasard en 1917, à la suite d'un affaissement constaté des voies ferrées menant à la gare centrale (stazione Termini) et de la ligne de tramway qui dessert le quartier de la Via Praenaestina[3], à proximité de la porte Majeure.

Description

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Plan de la basilique souterraine[4].

On accède à la structure souterraine depuis la Via Praenaestina par une volée de marches modernes qui conduit d'abord un vestibule ou pronaos carré de petites dimensions (3,62 × 3,50 m), dont l'ouverture dans le plafond constitue l'unique source d'éclairage naturel de tout l'édifice.

On pénètre ensuite dans une grande salle rectangulaire de 12 × 9 m[5] dont le sol se situe à environ 7 mètres sous le niveau de la rue. Cette grande salle est agencée selon un plan basilical : elle est divisée en trois nefs voûtées séparées par deux rangées de trois gros piliers rectangulaires de 1,15 × 0,95 m, supportant des arcs[3]. La nef centrale, plus large, se termine par une abside[6].

Décor de stuc

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Les parois et les voûtes des deux salles sont couvertes de décors élaborés en relief, de stuc blanc, représentant des scènes mythologiques qui ont pour thèmes la destinée de l'âme et les secrets de l'initiation aux Mystères.

La décoration du vestibule est conservée sur trois côtés, en petits tableaux à thèmes funéraires, sur fond coloré. On y voit une Victoire, ainsi que des Ménades montant des panthères et portant le thyrse. La partie basse du vestibule est ornée d'arbres et de colonnes, autres symboles funéraires. De petits amours montent des chars tirés par des boucs ou versent sur les fidèles l'eau, symbole de vie éternelle[7].

La cloison qui sépare le vestibule de la salle basilicale montre une grande tête d'Océanus, prince des Titans, entre deux divinités marines[8].

Salle basilicale

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On y voit notamment Zeus enlevant Ganymède, Médée présentant une potion au dragon qui garde la Toison d'or afin que Jason puisse s'en emparer, la poétesse Sappho se jetant dans la mer (bien que cette interprétation ne fasse pas l'unanimité[9]), ainsi que des Victoires ailées, des têtes de Méduses, des enfants qui jouent, des âmes conduites aux Enfers, un rite de mariage, des objets de culte, des animaux et un pygmée revenant à sa case après la chasse, et bien d'autres sujets encore.

Conservation

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Stucs de la voûte : figure féminine brandissant une dague. Le pilier laisse apparaître le granulat de ciment derrière l’enduit.

La conservation exceptionnelle des décors de stucs est due à la durée très brève durant laquelle le bâtiment a été utilisé[5], puisqu'il a été construit vers le milieu du Ier siècle et abandonné moins d'un demi-siècle plus tard[1].

En raison de la fragilité des structures et des décors, l'accès au site a été longtemps fermé au public, mais après les récents travaux de restauration, le monument devrait être durablement accessible dès le centenaire de sa découverte (à partir d').

Notes et références

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  1. a et b Richardson 1992, p. 53.
  2. Cumont 1918, p. 272; 275.
  3. a et b Richardson 1992, p. 57.
  4. Leopold 1921, p. 166.
  5. a et b Coarelli 1998, p. 161.
  6. Leopold 1921, p. 167.
  7. Leopold 1921, p. 175.
  8. Leopold 1921, p. 176.
  9. Leopold 1921, p. 171.
  10. Leopold 1921, p. 179.
  11. a et b Leopold 1921, p. 181.

Bibliographie

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  • Franz Cumont, « La basilique souterraine de la Porta Maggiore », Revue Archéologique, vol. II,‎ 1918a, p. 51-73 (lire en ligne)
  • Franz Cumont, « La basilique souterraine découverte près de la Porta Maggiore, à Rome », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 62, no 4,‎ 1918b, p. 272-275 (lire en ligne)
  • H.M.R. Leopold, « La basilique souterraine de la Porta Maggiore », Mélanges de l'école française de Rome, vol. 39,‎ , p. 165-192 (lire en ligne)
  • Jérôme Carcopino, « La Basilique pythagoricienne de la Porte majeure », Bibliothèque de l’École des Chartes, vol. 88,‎ , p. 315-316 (lire en ligne).
  • Filippo Coarelli, Guide archéologique de Rome, Paris, Hachette, , 349 p. (ISBN 2-01-235428-9), p. 161-164
  • (it) Salvatore Aurigemma, La basilica sotterranea neopitagorica di Porta Maggiore in Roma, Rome, Istituto Poligrafico dello Stato, (ISBN 978-88-240-3106-6)
  • (it) Domizia Lanzetta, Roma orfica e dionisiaca nella Basilica « pitagorica » di Porta Maggiore, Rome, Simmetria, (ISBN 978-88-876-1542-5)
  • (en) Lawrence Richardson, A New Topographical Dictionary of Ancient Rome, Baltimore, (Md.), Johns Hopkins University Press, , 488 p. (ISBN 0-8018-4300-6)
  • Hans van Kasteel, La Basilique secrète de la Porte Majeure ou Le Temple de Virgile, Beya, (recension très critique de Frédéric Dewez dans Revue des Études Anciennes, Comptes Rendus, Recensions, Tome 119 - 2017 – N°2 ; recension très positive dans la Revue PALLAS, 109, 2019, pp. 315-329).

Articles connexes

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Liens externes

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