Aller au contenu

Collégiale royale Sainte-Marthe de Tarascon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Collégiale royale
Sainte-Marthe de Tarascon
Le portail méridional et le clocher.
Le portail méridional et le clocher.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Marthe de Béthanie
Type Église
Rattachement Archidiocèse d'Aix-en-Provence et d'Arles
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XXe siècle
Style dominant Art roman provençal
Protection Logo monument historique Classée MH (1840)
Site web Unité Pastorale de Sainte-Marthe
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
Bouches-du-Rhône
Ville Tarascon
Coordonnées 43° 48′ 20″ nord, 4° 39′ 22″ est

Carte

La collégiale royale Sainte-Marthe est une église romane située à Tarascon dans le département français des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

L'église Sainte-Marthe fut érigée aux XIe et XIIe siècles[1] en l'honneur de Marthe de Béthanie, venue de Palestine avec les Trois Maries (ou Saintes Maries) et qui dompta la Tarasque, un monstre amphibien qui terrorisait la population de Tarascon.

Elle fut consacrée le ler juin 1197, par Imbert d'Eyguières, archevêque d'Arles, assisté de Rostaing de Marguerite, évêque d'Avignon.

L'église fut reconstruite au XIVe siècle, remaniée au XVe siècle et au XVIIe siècle, endommagée en 1944 et restaurée[1].

Le sanctuaire, dont la crypte renferme le tombeau de sainte Marthe, fut élevé au titre de collégiale royale par Louis XI en 1482[2].

La collégiale royale Sainte-Marthe de Tarascon fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[3]. Elle figure donc sur la première liste de monuments historiques français, la liste des monuments historiques de 1840.

Le clocher, bombardé en 1944, est reconstruit à l'identique en 1970. En 1979, l'église basse est entièrement débaroquisée et réaménagée sur ordre des Monuments historiques[4],[5].

La fausse galerie surmontant le portail méridional.

Archiprêtres de Tarascon

[modifier | modifier le code]

Liste des prêtres s'étant succédé à l'archiprêtré de Tarascon depuis la restauration du culte en 1802[6].

  1. 1802-1833 : Jean-Baptiste Reynaud
  2. 1833-1882 : Honoré Bondon, chanoine Chevalier de la Légion d'Honneur (1867)[7]
  3. 1882 : Henri Eisseris (nomination non agréée par le gouvernement)
  4. 1882-1889 : André-Noël Michel[8], chanoine
  5. 1889-1907 : Barthélemy Bastard, chanoine
  6. 1907-1937 : Antoine Prat, chanoine
  7. 1937-1956 : Léon Reynaud, chanoine
  8. 1956-1974 : Pierre-Marie Boulat, chanoine
  9. 1974-1992 : Jean Esparvier
  10. 1992-1998 : Bernard Wauquier
  11. 1998-2014 : Michel Cicculo
  12. Depuis 2014 : Michel Savalli

Architecture

[modifier | modifier le code]

Comme nombre d'édifices relevant de l'art roman provençal, l'église Sainte-Marthe de Tarascon présente une décoration inspirée de l'antique, en particulier au niveau du portail méridional et de la fausse galerie qui le surmonte :

La fausse galerie est supportée par des modillons typiquement romans, ornés d'aigles et de têtes d'ânes et de béliers. À ses extrémités, elle est soutenue par deux élégantes colonnettes supportées par des têtes de bovidés.

La crypte, remaniée au XVIIe siècle, contient un autel pré-roman ainsi que le mausolée de sainte Marthe[1].

L'orgue Boisselin-Moitessier

[modifier | modifier le code]

L'orgue Boisselin-Moitessier de la collégiale royale Sainte-Marthe de Tarascon a vu se succéder les plus grands facteurs d'orgues provençaux : Marchand, Boisselin, les Isnard, Moitessier.

Son buffet est un des plus beaux buffets Louis-quatorzien de Provence[9] et le seul buffet polychrome connu du facteur d'orgues Charles Boisselin.

Il est classé Monument Historique au titre immeuble par destination, par la liste de 1840[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Encyclopédie Quid
  2. Marquis de Pastoret, Ordonnances des rois de France de la troisième race, recueillies par ordre chronologique. Dix-neuvième volume, contenant les ordonnances rendues depuis le mois de mars 1484 jusqu'au mois d'avril 1486, Paris, Imprimerie royale, , 848 p. (lire en ligne), p. 7-16
  3. Notice no PA00081475, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Michel Savalli, Petite et grande histoire des paroisses et édifices regligieux de l'Unité Pastorale de Sainte-Marthe, Tarascon, Presses de la Tarasque, , 100 p., p. 46.
  5. Jean-Michel Sanchez, Reliques & reliquaires : Jérusalem, Rome, Compostelle et… la Provence, Méolans-Revel, Éd. grégoriennes, , 208 p., p. 101.
  6. Tarascon, Archives communales, 2 Z 22.
  7. Honoré Bondon nommé chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 13 août 1867. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
  8. A. Pascal, « Le clergé du diocèse d'Aix pendant le XIXᵉ siècle (suite) », Annales de Provence,‎ , p. 60 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Le chœur des anges, p. 110
  10. Notice no PM13001051, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]