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pinard

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Pinard
La légende urbaine voudrait que le mot vienne du nom du professeur Adolphe Pinard, gynécologue célèbre à l’époque, qui, député, aurait fait voter un texte pour la fourniture quotidienne d’un quart de vin rouge aux soldats du front. Il convient de noter qu’il ne devint député qu’après la guerre, en 1919, donc après le début de l’usage massif du mot. Si le mot connut son essor durant la Première Guerre mondiale, il semble avoir existé bien avant en Bourgogne. L’Opinion: journal de la semaine, daté du 13 décembre 1919, page 574, dans un article intitulé Origine du pinard, indique : « La guerre mondiale a fait entrer le mot « pinard » dans la langue générale. Mais sait-on que, dès la fin du XVIe siècle, les Bourguignons désignaient ainsi leur vin généreux ? ». Ainsi, le personnage de Pinard serait peut-être celui du Discours joyeux en façon de sermon, faict avec notable industrie par deffunct maistre Jean Pinard, lorsqu’il vivoit trottier semiprébendé en l’église de S. Estienne d’Aucerre, sur les climats et finages des vignes dudict lieu, revu, corrigé et augmenté, Aucerre, par Pierre Vatard, 1607 (lisible sur Gallica).
Une autre proposition d’étymologie part du latin pinea (« pomme de pin »), qui a donné en ancien français pine qui désigne d’abord la pomme de pin, mais aussi ce qui peut lui ressembler comme par exemple la grappe de raisin. À partir de ce mot dérivent pineau et pinard.
Singulier Pluriel
pinard pinards
\pi.naʁ\

pinard \pi.naʁ\ masculin

  1. (Populaire) (Péjoratif) Vin commun ; piquette.
    • Un ! deux!
      Le pinard c’est de la vinasse
      Ça réchauff’ là oùsque ça passe
      Vas-y, Bidasse, remplis mon quart
      Viv’ le pinard, viv’ le pinard!
      — (Louis Bousquet & Georges Picquet, Vive le Pinard, 1916)
    • Tous deux avaient vécu la moitié de la guerre ensemble, jusqu’à l’armistice, Fagerolle en qualité de fourrier, furetant dans les états de la compagnie, Tacherot, comme sergent d’ordinaire, disposant des bons morceaux, du pinard, de la gniole et rabiotant les paquets de perlot. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 13)
    • – Depuis quatre ans que je m’étais juré de me saouler la gueule ce jour-là, et ne même pas avoir un failli quart de pinard à se mettre dans le col ! — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 18)
    • Du côté payant de la barricade, un unique client, aussi mal fringué que mézigue, considérait avec circonspection un pinard d’appellation incontrôlable. — (Léo Malet, Les rats de Montsouris, Robert Laffont, Paris, 1955)
  2. (Populaire) (Par extension) Toute sorte de vin.
    • Salut à toi, puisque tu as le succès, puisque tu fais de tes vignerons des multimillionnaires, ô Hérault rouge, ô Hérault vainqueur, source intarissable du vin populaire, métropole de ce pinard démocratique, devenu indispensable aux citoyens conscients [...] — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)

Prononciation

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  • pinard sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

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Singulier Pluriel
pinard
\Prononciation ?\
pinards
\Prononciation ?\

pinard [Prononciation ?] (graphie normalisée) masculin

  1. (Bas Limousin) Cultivateur aisé et bon enfant.
    • Un bon pinard
      Un bon vivant

Références

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